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Truite au Rubber Jig : la solution pour déclencher les poissons méfiants ?

La truite fario est un prédateur au comportement variable selon la saison, la météo, la nature du biotope et la nourriture à laquelle elle a accès. J’ai eu le temps cette année de creuser un peu plus une approche que je pratiquais depuis quelques temps déjà : la pêche de la truite au rubber jig. Elle s’est révélée très productive et très intéressante dans des conditions particulières, et je souhaitais vous en faire part.
Pêche de la truite au rubber jig
  1. Truite au Rubber Jig : la solution pour déclencher les poissons méfiants ?
  2. Pêche de la truite au rubber jig : comment utiliser cette technique ?

Dans l’esprit de beaucoup de pêcheurs français, pêche de la truite rime souvent avec cuillères, petits jerkbaits minnow, et pour certains, leurres souples dans les veines de courants. Pourtant, il existe une multitude d’approches différentes pour leurrer ce poisson emblématique. S’il y a quelques temps j’évoquais dans un précédent article la traque de la truite au swimbait, je vais aujourd’hui aborder une technique bien différente que je pratique dans certains milieux spécifiques : la pêche de la truite au rubber jig dans les branches.

Les leurres souples sont de plus en plus utilisés par les pêcheurs de truites.

Des spots magnifiques mais déserts

Avant de s’intéresser à la technique en elle-même, il faut d’abord contextualiser pour comprendre l’intérêt de cette approche.  Si vous pêchez en petites rivières, il vous est sûrement déjà arrivé de constater que tous les postes marqués où on aurait parié prendre une truite, se révélaient déserts ou vous rapportaient uniquement une petite truite loin du monstre que vous attendiez dans ce superbe spot. Toute interrogation a ses réponses et selon moi, il peut y avoir trois explications différentes à ce cas de figure.

Clairement pas la grosse truite attendue. On voit que ce petit poisson a récupéré un poste intéressant et qu’il ne manque pas de nourriture.

Ont-elles toutes été prélevées ?

La première hypothèse, la plus instinctive et douloureuse, est que les belles truites ont été prélevées récemment ce qui explique la désertification des spots marqués. On entend souvent le pêcheur bredouille râler en jurant « qu’il n’y a plus une seule truite sur cette rivière ». Ce n’est souvent pas la bonne explication à une session infructueuse. En revanche, si c’est effectivement le cas et qu’un grand nombre de poissons ont été retirés du milieu, je n’ai pas de solution miracle pour vous si ce n’est de laisser reposer le cours d’eau quelques années.

Même si je préconise de remettre toute truite à l’eau, je crois qu’il est vraiment primordial de relâcher ces gros reproducteurs.

Le spot a déjà été pêché

La deuxième option est qu’un pêcheur est passé peu de temps avant vous et a effectué des lancers sur les spots intéressants. Car ne nous illusionnons pas, nous ne sommes pas les seuls a avoir un minimum le sens de l’eau et ce petit contre-courant derrière la pierre a certainement aussi tenté le leurriste qui vous a devancé. Soit ce pêcheur a déjà pris la truite qui se trouvait là, et il est donc logique qu’elle ne morde plus, soit son passage l’a alerté et le poisson s’est calé et ne se laissera pas duper aujourd’hui. Dans les deux cas le résultat est le même que pour l’hypothèse précédente, le spot idéal sur le papier ne donnera rien de très intéressant.

Une grosse fario leurrée devant sa racine quelques mètres en aval du poste marqué.

Les truites ne se tiennent plus sur les postes marqués

La troisième possibilité est celle qui nous intéresse. J’ai remarqué que sur les milieux où la pression de pêche se fait sentir, les grosses truites choisissent parfois de quitter les postes les plus marqués pour se cacher à proximité, sous une racine, un tronc d’arbre ou tout obstacle leur offrant une protection suffisante. Très souvent la cache parfaite est une berge creuse en sortie de courant agrémentée d’une touffe de racines ou d’une branche morte.

Dans son repère, à l’abri de la lumière, la grosse truite est en sécurité. Elle réduit au maximum ses déplacements à l’extérieur du trou, et lorsque la pression de pêche est trop importante, elle finit par ne sortir que la nuit, ce qui fait d’elle un fantôme pour les pêcheurs qui ne la croiseront jamais. La cache choisie par la truite est généralement peu attrayante pour le pêcheur, obnubilé par un spot bien plus marqué quelques mètres au-dessus. De ce fait, peu de leurres passeront devant sa tanière. Et quand bien même un pêcheur lancerait le long de cette berge, le courant ne permet pas d’insister assez longtemps pour faire sortir le vieux poisson au repos.

Cette belle truite ne sort de sa cache qu’aux dernières lueurs du jour, victime d’une trop grosse pression de pêche comme en témoigne la cicatrice au coin de sa gueule.

Le soleil a une influence

La météo peut aussi jouer sur ce comportement de la truite. En effet, il arrive qu’une journée chaude sous grand soleil incite également les poissons à se cacher dans ces racines et bois morts pour profiter de l’ombrage, même sur les secteurs peu pêchés où vous les trouvez habituellement sur des postes plus classiques.

Une truite parmi les plus grosses que j’ai prises au jig en petit milieu.

Une technique atypique

J’espère vous avoir convaincu qu’il reste bel et bien quelques grosses truites farios sur vos rivières de cœur. En ruisseau, il s’agira généralement de poissons de 30 à 60 cm selon la région où vous vous trouvez, jusqu’à des spécimens de plus de 80 cm pour les grandes rivières. Il ne reste plus qu’à trouver comment leurrer ces poissons cachés sur des spots presque invisibles et c’est la que le rubber jig muni d’une petite brosse entre en jeu ! La technique qui m’a rapporté bon nombre de jolies truites en milieux encombrés est d’autant plus atypique qu’elle consiste à se coincer volontairement dans un obstacle, mais je vous laisse lire l’article suivant pour tout savoir sur cette approche digne de la pêche du black-bass.

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