Le peacock bass fait partie des poissons dont on devient vite accro ! Sa défense, ses attaques spectaculaires, sa beauté, les techniques de pêche déployées et l’environnement dans lequel on le retrouve, au cœur de la forêt amazonienne, sont autant d’arguments qui poussent à faire le voyage. Il ne faut pas croire que sa pêche est simple, les gros sujets sont rares et souvent très méfiants. Il vaut donc bien se renseigner avant de partir, pour mettre toutes les chances de son côté, car sur place les informations peuvent se faire rares.
L’arrivée en Colombie
Après avoir longuement réfléchi et hésité, en dépit de l’incertitude de pouvoir voyager compte tenu des restrictions de voyages dues au Covid-19, j’ai quand même osé repartir, sans attendre que la situation s’améliore.

Le jour du départ tant espéré est arrivé, et, aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’ai jamais voyagé aussi facilement ! Ceci inclut l’enregistrement, les passages de sécurité et l’arrivée sur place. Une fois arrivé à destination, Bogota, la capitale de la Colombie, et le stress du voyage redescendu, il ne me restait qu’à profiter de la ville et de son musée dédié au peintre Botero, avant de partir, deux jours plus tard, pour la forêt amazonienne.

Le transfert de Bogota vers la zone de pêche est très bien géré, celui-ci inclut un vol interne pour se rendre dans la ville d’Inirida, où nous passerons une nuit.

Le lendemain, nous embarquons dans un bateau taxi pour un trajet d’environ 2 heures sur le rio Orinoco, jusqu’à l’embouchure du rio Mataven. Ce trajet est suivi par 3 heures de pirogues, avec des membres de la communauté locale, les Piaroas, en direction du camp de pêche! Il faut donc compter 2 jours, depuis Bogota, pour se rendre sur le camp de pêche.


La recherche des Peacock bass
Le rio Mataven abrite deux espèces de peacock bass. Les Butterfly, d’une taille moyenne de 2 à 6 Lbs, mais ils peuvent dépasser les 12Lbs. Les Butterfly fréquentent les bordures, on les retrouve à proximité d’obstacles, comme les arbres immergés ou la végétation. Ils se tiennent de préférence dans la rivière principale et à l’entrée des lagunes.

La seconde espèce, la plus emblématique auprès des pêcheurs car c’est la plus grande espèce de peacock bass, est le Cichla Temensis. Le Cichla Temensis, le peacock bass à trois bandes, peut dépasser les 20 Lbs. Quant à eux, ils se retrouvent plus souvent dans les lagunes et sur les plages dans la rivière, lorsque le niveau d’eau dans les lagunes n’est pas assez haut pour eux.

Quelle stratégie de pêche ?
La stratégie de pêche qui découle de ces deux comportements, pour viser les 2 espèces à la fois, est de lancer au plus proche de la bordure, d’animer de façon très saccadée les 5 premiers mètres, et, ensuite, de ramener en linéaire sur un rythme soutenu. Pour une recherche absolue des Cichla Temensis, la priorité est d’explorer le centre de la lagune, même si de mon expérience, il ne faut pas négliger les bordures car de très gros poissons s’y cachent, y compris les très gros Temensis. Le peacock bass est un poisson qui se camoufle très bien, et même si l’on voit le fond, bien souvent, ça vaut la peine de pécher car un poisson peut sortir de nul part. Les leurres adéquats pour ce genre de prospection sont les jerkbaits minnow et les jerkbaits. Les leurres à hélice, les swimbaits et les spinnerbaits, sont, quant à eux, à réserver pour une prospection des milieux de lagunes, et une recherche exclusive des gros poissons.
Notre séjour
La pêche durant notre séjour n’a pas été simple, les niveaux de la rivière étaient bas et les peacock bass peu actifs. Les leurres comme les jerkbaits minnow et les bucktails jigs ont été les plus productifs, aussi bien sur les petits que sur les gros poissons.

Les gros leurres ont fait bouger des gros poissons, mais les attaquent étaient défensives, sans aucune volonté de gober celui-ci, juste le souhait de le repousser. Dans ce cas, il vaut mieux privilégier des leurres plus petits, pour augmenter les probabilités que le poisson prenne le leurre en bouche pour se nourrir. Quoiqu’il en soit, nous avons passé un très bon séjour sur une rivière au cheptel exceptionnel, et nous avons fait bouger chaque jour des gros poissons!
Oni-Fishing
L’agence avec qui j’ai réalisé ce voyage est ONI-Fishing. Je conseille cette destination car elle est exceptionnelle pour pêcher les gros Tememsis. La zone est bien gérée, avec une faible pression de pêche et je recommande sans retenue l’agence ONI-Fishing expedition pour son sérieux et la qualité de la prestation.
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Une réponse à “Pêche du peacock bass sur le Rio Mataven, une destination à gros poissons !”
[…] Temensis de nos jours est devenue le rio Mataven (un reportage complet sur le sujet est disponible ICI) en Colombie dont les poissons des rivières ont pu vieillir tranquillement pendant la guérilla […]