La traque spécifique d’espèces comme le bar pour ne citer que celle-ci, est généralement difficile. Cela peut demander du matériel spécifique et de maîtriser une certaine technique bien précise. Pourtant, il est possible de s’amuser, d’apprendre et de passer de bons moments sur l’eau ou depuis le rivage en ciblant d’autres espèces. C’est ce que l’on appelle la pêche multi-espèce, qui consiste à traquer non pas un seul type de poisson en particulier, mais de cibler toutes les espèces présentes sur la zone. Certaines compétitions sont même dédiées à ce type de pêche. Découvrons cette pratique ludique qui diversifie vos sessions de pêche en mer.
L’intérêt de la pêche multi-espèces
Alors que nombreux pêcheurs en mer ne jurent que par des espèces dites nobles et font donc face à une forte pression de pêche, ils passent à coup sûr à côté de belles sorties qui sont possibles en s’intéressant à d’autres poissons qui colonisent les eaux proches de nos côtes. C’est l’objectif de la pêche multi-espèces.
Cette pratique consiste à capturer plusieurs espèces différentes en variant les techniques, les zones de pêche et les leurres. Elle a un côté ludique et est facile à mettre en œuvre. Le but n’est pas de se focaliser uniquement sur un poisson en particulier, mais de chercher à capturer toutes les variétés présentes sur la même zone ou dans un rayon proche.
Elle vous permettra de découvrir certaines espèces méconnues dont la pêche est très intéressante et tout aussi pointue que les soi-disant espèces nobles.
La pression de pêche est moindre sur certaines espèces et vous augmentez à coup sûr le nombre de touches et de prises. C’est une technique qui plaît au débutant et aux plus jeune. Elle permet un apprentissage rapide et évite de se décourager. Elle vous permettra aussi de découvrir certaines espèces peu connues qui ne feront qu’enrichir un peu plus votre culture halieutique.
Je lui trouve son intérêt dans le fait de casser une certaine routine que génère par moment la pêche d’une ou deux espèces uniquement. Lors des meilleures sorties, il m’est arrivé de capturer 12 espèces différentes.
Des zones de pêche qui varient
Cibler plusieurs espèces nécessite de localiser les zones où la diversité est la plus importante. Tous les poissons n’ont pas le même régime alimentaire ni le même habitat.
Il arrive régulièrement que les pêcheurs soient focalisés sur les zones rocheuses, pensant que tous les poissons y vivent. Cette croyance est erronée et ce n’est pas sur ce type de secteur que la diversité est la plus grande.
Pour optimiser mes chances de croiser la plus grande variété de poissons, je m’oriente vers les zones de sable ou de graviers avec quelques enrochements. La faune et la flore (algues, crustacés ou petits poissons, vers marins et coquillages) y sont présentes en grande quantité. Les coquillages, les vers marins sont très présents sur ce type de zone.
La recherche de ces zones doit s’opérer en amont, par un travail sur carte ou avec les outils disponibles en ligne.
Que ce soient les cartes bathymétriques haute résolution de Navionics avec le Sonar Chart Shading, les cartes de nature des fonds, il vous faut trouver des zones avec des variations de sédiments.
Quelles espèces cibler ?
Sur ces zones, vous aurez la surprise de pouvoir y capturer une multitude d’espèces. Que ce soit des poissons de fond comme la veille, les sparidés (dorades, pagres) ou encore les poissons de pleine eau, dits « pélagiques”.
La technique de pêche avec le choix de leurre ainsi que la profondeur de pêche seront déterminants pour varier les espèces.
La saisonnalité à un rôle important sur la présence des espèces. L’été, durant lequel l’eau est plus chaude, est la meilleure saison. À coup sûr, vous pourrez capturer maquereaux et chinchards, orphies et bars. Et pourquoi pas une bonite qui traîne dans le coin !
Plus en profondeur, les sparidés comme la dorade grise ou le pagre, mais aussi la veille, le lieu jaune et les grondins sont très présents et cohabitent souvent. Quelques surprises comme un poulpe ou une seiche ne sont pas rares… Même au leurre.
Avec un peu de chance, sur certaines zones spécifiques vous croiserez un Saint-Pierre ou une julienne qui se baladent dans les parages.
Une bonne école pour les débutants
Le découragement dû à l’absence de touches et de poissons peut pousser certains pêcheurs à abandonner. Cela serait dommage alors qu’il existe une multitude de techniques et de poissons pour persévérer.
Vouloir cibler une seule espèce limite grandement les opportunités de touche et par conséquent les capacités d’apprentissage. Par la pratique de la pêche multi-espèces, vous vous affranchissez de cette contrainte.
L’apprentissage, en variant les techniques, en ciblant plusieurs espèces et en découvrant différents types de spots, ne sera que plus rapide et plus efficace. C’est pourquoi lorsque j’embarque des novices à bord, je leur propose une sortie multi-espèces où la prise de poisson est quasi garantie.
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