Après une matinée difficile, sans aucune prise à l’horizon, nous avons profité de la pause déjeuner pour revoir notre stratégie. Suivre les oiseaux et le courant s’est avéré être une option payante, ce qui nous a permis de vivre une après-midi incroyable. De plus, une amélioration des conditions météorologiques a contribué à rendre cette sortie encore plus agréable. Tout était réuni pour que l’après-midi se déroule parfaitement.
Une matinée déroutante
Orages, pluie et doutes… Voilà comment nous continuerons à reprendre la matinée.
Arrivés à la cale vers 7 heures, nous avons décidé de retarder notre départ d’une heure en raison de l’orage qui s’approche. En surveillant les radars météo et les impacts de foudre en temps réel, nous avons rapidement été découragés de prendre la mer.
Une heure passe et le ciel s’éclaircit. C’est le moment de prendre le large en direction de la zone habituelle. Les informations des derniers jours nous laissent présager d’une belle activité avec une forte densité de poissons.

Une heure de navigation plus tard, nous voilà sur la zone. Déception totale… Une mer agitée, une visibilité réduite et aucun oiseau ni signe de vie à l’horizon. Dans ce cas, c’est au sondeur que je travaille en passant sur les zones habituelles afin de tenter de les localiser.
Le sondeur comme outil de recherche
À défaut de les voir en surface, c’est sous celle-ci que je me concentre.
Par habitude, j’ai constaté que lorsque le plafond était bas et que la mer était agitée, les poissons avaient beaucoup de mal à monter en surface. C’est donc en naviguant et en gardant un œil attentif sur le sondeur que je prospecte.
Quelques milles plus loin, une très belle détection apparaît au sondeur. Pourtant, rien en surface.

Nous descendons quelques leurres en verticale sans résultat. Ce genre de banc, aussi dense, est de bonne augure. Il suffirait d’un petit changement météo, et les poissons risqueraient de monter en surface. Nous notons le point pour y revenir par la suite et continuons la prospection.
Midi : toujours rien
La matinée passe sans avoir la moindre opportunité de lancer son leurre. Il serait facile d’abandonner mais ce n’est pas notre genre, d’autant plus que l’amélioration de la météo tant attendue se profile à l’horizon.
La luminosité augmente, laissant apparaître même le soleil par instants ; la mer se calme et nous commençons à voir quelques oiseaux s’activer. Ces derniers sont nos meilleurs alliés. Il est intéressant d’interpréter leur comportement.
Je décide de les suivre sur plusieurs milles. Cette stratégie s’est souvent avérée payante. Il faut oser prendre le pari de parcourir parfois plusieurs dizaines de milles avant de trouver de l’activité.

Un après-midi de folie
À force de chercher, on fini par trouver ! Et cette fois-ci, c’est bien grâce aux oiseaux que nous découvrons la zone d’activité, non loin du secteur où nous avons détecté du poisson le matin.
Au loin apparaît la première chasse… un « jacuzzi », comme on le nomme dans le jargon. La mer s’étant calmée, nous les voyons à plusieurs centaines de mètres.

Nous voguons à pleine vitesse vers eux : deux pêcheurs à l’avant, un à l’arrière et le skipper qui a pour rôle d’organiser tout ce petit monde dans les meilleures conditions possibles.
Dans ces chasses, les touches ne se font pas attendre. Généralement, la touche se produit dès le premier lancer.

Sortir le poisson rapidement du banc est crucial afin de limiter le risque de casse dû à la très forte densité des poissons présents ; ceux-ci peuvent facilement couper les lignes des autres congénères croisant leur chemin. Un taux de réussite supérieur à 50 % est un excellent ratio.

Des combats rapides !
Notre objectif ici est d’enchaîner le maximum de prises. Pour ce faire, nous réduisons au maximum les combats : aucun ne dépasse 25 minutes pour des poissons pesant entre 60 et 90 kilos.

Nous utilisons du matériel adapté : des cannes mesurant entre 2,20 m et 2,30 m avec une puissance allant de 150 à 200 lbs. Les moulinets en taille 20000 et 30000 sont garnis de tresse en 150 lbs, complétée par un shock leader en 200 lbs conçu pour maîtriser rapidement ces poissons.

Un excellent ratio !
Au final, cette journée s’est déroulée en deux parties :
une longue traversée du désert le matin avec un excellent indice grâce à la très belle détection au sondeur.
Puis l’après-midi où les oiseaux nous ont guidés vers les poissons. Durant cet après-midi, nous avons réussi à piquer 14 poissons et à en mettre 9 au bateau. Cela peut paraître peu, mais je peux vous assurer que ce ratio est très bon.

Nous avons utilisé un seul leurre : le Fiiish Crazy Sand Eel 220 monté sur des têtes plombées Fiiish X-Strong. En coloris rose, ce leurre sort du lot. Animé très rapidement lors des chasses, il plait particulièrement aux thons rouges.

La saison 2024 de pêche du thon rouge touche bientôt à sa fin. Même s’il reste encore un bon mois, la météo automnale ne nous permet plus d’aller au large aussi souvent que souhaité. Qu’importe, nous allons continuer à assouvir notre passion en revenant vers des pêches plus conventionnelles mais tout aussi intéressantes ; les mois d’octobre et novembre sont mes favoris pour la pêche du bar.