La pêche multi-espèce consiste à cibler la plus grande variété de poissons possible au cours d’une même sortie pêche. Cette approche est ludique, facile à mettre en place et constitue une excellente méthode d’apprentissage. Elle peut se pratiquer avec des pêcheurs débutants qui y trouveront à coup sûr un intérêt majeur compte tenu du nombre de touches qu’il est possible d’avoir lors d’une sortie. Pour réussir votre session de pêche, voyons ensemble le matériel adapté ainsi que les techniques de pêche qu’il est possible de mettre en œuvre.
Le choix de l’ensemble canne et moulinet
La pêche multi-espèce peut se pratiquer du bord comme en bateau. En fonction de la zone de pêche, la canne sera différente.
En bateau, vous pratiquez essentiellement en verticale. L’absence de lancer permet aux novices de s’adonner à cette technique en s’affranchissant de cette contrainte qui demande une certaine maîtrise.
Du bord, vous ne pourrez y échapper. Il vous faudra une canne de longueur suffisante afin d’atteindre des distances de lancer convenable. Généralement, des cannes de 2,20 à 2,30 m conviendront.
En bateau, vous pourrez opter pour une canne plus courte. Les modèles compris entre 2 et 2,10 m sont adaptés.
Côté puissance, il faudra tenir compte du poids des leurres employés. Une plage comprise entre 15 et 50 grammes vous permettra de faire face à la quasi-totalité des situations rencontrées.
Dans tous les cas, associez-lui un moulinet en taille 3000 à 4000 pour constituer un ensemble parfait pour cette pêche.
Il est inutile de mettre une fortune dans cet ensemble. Vous pourrez vous le constituer pour un budget de 150 à 200 € maximum. Bien sûr, cet ensemble pourra vous servir pour d’autres types de pêche.
👉 Voir également : notre sélection des meilleures cannes à pêche de mer et des meilleurs moulinets de pêche mer !
Les leurres incontournables pour la pêche multi-espèces
C’est ici que réside le secret de cette pêche. Il faudra choisir un leurre polyvalent, capable de plaire à un maximum d’espèces.
Ici, oubliez les gros leurres souples ! Tous les poissons n’y sont pas réactifs et vous ne pourrez toucher qu’une infime partie des espèces présentes sur zone.
Le casting jig
Du bord comme en bateau, le casting jig est sans aucun doute le leurre le plus polyvalent qu’il soit. De différents grammages et en coloris variés, il permet de prospecter rapidement une zone. Sa forte densité permet d’employer des modèles de petite taille malgré une dérive importante ou une profondeur élevée.
Vous pourrez l’employer proche du fond, entre 2 eaux ou encore proche de la surface en le récupérant rapidement. C’est vraiment le leurre qui cible toutes les espèces sans exception.
Jig et slow jig
Les casting jigs sont parfaits pour pêcher en lancer-ramener. Si vous pêchez en verticale, les jigs plus filiformes pour descendre rapidement ou à l’inverse ceux plus planant dit « slow jigs” seront vos armes. En revanche, Jigs et slow jigs seront réservés à la pêche depuis une embarcation.
Ajoutez-leurs un assist hook, si possible doté d’une plume pour encore plus de réussite
Le madaï
Un second type de leurre est à avoir dans sa boite. Il s’agit des madaïs. Ces leurres, développés pour la pêche des sparidés, imitent à merveille un petit céphalopode. Ils sont armés par 2 hameçons dissimulés dans une jupe.
Ces leurres sont à animer proches du fond et ne ciblent alors que les espèces vivant à proximité de ce dernier.
Elles sont très nombreuses et vous pourrez donc capturer une multitude d’espèces (dorades, pagres…).
L’avantage du madaï est qu’il est possible d’y ajouter un petit morceau d’appât pour optimiser vos chances de captures. Une coque, un morceau de seiche ou de calamar esché sur l’assist hook augmentera considérablement l’efficacité de ce leurre.
Ces leurres sont très faciles à employer et sont adaptés à l’utilisation par des pêcheurs débutants. Ils sont prêts à pêcher et aucun montage particulier n’est nécessaire.
👉 Voir aussi : Notre guide des meilleurs leurres pour la pêche en Mer !
La technique de pêche
L’animations des jigs
En bateau, le jig s’emploie de différentes manières. En lancer-ramener en le laissant descendre plus ou moins afin de prospecter différentes hauteurs dans la couche d’eau. Comme dit précédemment, on parle alors de casting jigs.
Pour ce qui est des jigs et slow jigs, je les emploie en verticale. Soit avec la technique de la dandine proche du fond, soit avec celle de l’ascenseur. Cette dernière consiste à prendre contact avec le fond puis de remonter le leurre de façon linéaire et verticale à travers la couche d’eau. Ces 2 méthodes ne nécessitent aucun lancer.
Du bord, seul le lancer ramener est possible en raison du risque de croche.
Les Madaïs s’emploient en verticale, proche du fond. Il est important de sélectionner un grammage adapté à la profondeur ainsi qu’au courant afin de pêcher le plus verticalement possible. C’est un leurre que je n’hésite pas à surplomber afin de s’assurer de pêcher le plus verticalement possible.
Une fois la prise de contact avec le fond effectuée, je l’anime par de petites tirées verticales afin de le décoller légèrement du fond.
Les touches sont parfois discrètes et les poissons reviennent plusieurs fois avant de se saisir de l’appât. C’est un excellent apprentissage pour percevoir les touches et réussir à ferrer au bon moment.
Il est toujours bénéfique de varier les techniques et de ne pas cibler qu’une seule espèce de poisson. La pêche multi-espèces permet de capturer un maximum d’espèces de poissons différentes sur une zone. Elle permet en outre un apprentissage rapide tout en découvrant des poissons souvent injustement délaissés.