Les mois d’avril et mai signifient pour un grand nombre de pêcheurs en mer le retour au bord de l’eau. Vous avez certainement profité de l’hiver pour préparer votre matériel et acquérir les dernières nouveautés que votre détaillant favori aura mises en rayon. Le début du printemps est l’occasion de cibler les premiers bars qui sont de retour le long des côtes de la Manche. Que ce soit du bord ou en bateau, il est déjà possible de faire de belles sorties. J’ai profité des quelques créneaux météo des dernières semaines pour piquer mes premiers poissons et je vous partage cela sans plus attendre.
Les premières sorties de l’année : un moment particulier !
Sans aucun doute, 2024 est l’année où j’ai le plus tardé à commencer ma saison de pêche en mer. Il faut reconnaître que la météo hivernale ne nous aura laissé aucun répit. Un enchaînement perpétuel de perturbation aura eu raison de notre passion et nous aura forcé à laisser les bateaux à l’abri.
Avec l’arrivée du printemps et son temps plus clément, il est à nouveau possible de prendre le large. C’est l’heure de reprendre les habitudes, de renouer avec les éléments. Certains réflexes sont à retrouver. À cette période, peu de retours sur les zones propices.
Je fais confiance aux souvenirs du début de saison de l’année précédente pour cibler essentiellement la partie ouest des côtes du Cotentin. Cette côte est à l’abri du vent d’est, souvent présent à cette saison.
Des poissons regroupés !
En début de saison, les poissons ne sont pas postés. Vous les trouverez en bancs compacts composés de nombreux individus de même taille.
L’avantage est qu’une fois la bonne zone localisée, il est possible d’enchaîner les prises. En revanche, de nombreux spots sont vides, et cela persistera tant que les bancs ne se seront pas dispersés. Cela se produira un peu plus tard dans la saison avec le réchauffement de l’eau.
J’ai donc ciblé des plateaux peu profonds, entre 10 et 15 mètres, connus pour abriter une belle population de bars dès le printemps. Ne sachant pas exactement où les poissons se trouvent, j’effectue de grandes dérives en décalant le bateau à chaque fois d’une centaine de mètres pour tenter de localiser le banc.
En plus de l’appui du sondeur, j’observe attentivement les oiseaux qui apportent bien souvent des informations sur la présence ou non de poissons fourrage et par conséquent, de prédateurs. Ça tombe bien, en ce début de saison, les fous de Bassan sont très présents sur la zone et nous aident grandement.
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Une eau encore fraîche
Au début de la saison, la température de l’eau n’est guère élevée. À peine 12 degrés au maximum.
Les bars n’étant pas très actifs et il était nécessaire d’adapter les animations.
A cette période, les proies présentes sur la zone du Cotentin sont de taille moyenne. Sardines d’une quinzaine de centimètres et lançons de 10 à 15 cm. Cela me donne une indication précieuse sur le choix de leurre.
Du shad en 12 à 15 cm plombé en 25 à 35 g selon le courant et la profondeur (Nitro Shad Illex 120/150 mm et Black Minnow de Fiiish taille 3 et 4).
En utilisant des shads, je peux pêcher lentement. Prendre contact avec le fond et décoller le leurre ensuite de quelques mètres.
Les poissons ne sont pas encore au meilleur de leur forme, il faut donc s’adapter à leur comportement pour les solliciter. Cependant, en cette fin de mois de mai, nous commençons à avoir des poissons bien actifs avec notamment les premières prises faites au leurre de surface.
Tenir compte du sondeur
Le sondeur est un outil précieux pour le pêcheur. Il ne sert pas juste à connaître la profondeur sous le bateau.
La lecture des échos peut vous renseigner sur la présence de poissons fourrage ou de prédateurs. Une série d’articles à venir vous détaillera cela en détail.
Toujours est-il qu’au cours de cette sortie, j’ai pu déceler la présence de boule de lançons, précieuse indication quant au choix des leurres. De suite, nous nous sommes adaptés en changeant de leurre pour sélectionner les Crazy Sand Eel en taille 150 et 180 mm afin d’être en adéquation avec les proies chassées.
Animé de façon rapide à travers la couche d’eau sur cette zone d’une douzaine de mètres de profondeur, ce leurre nous aura permis d’enchaîner plusieurs poissons alors qu’auparavant, ceux-ci boudaient nos leurres.
Lorsque le courant mollit, j’opte pour le Crazy Paddle Tail. Ce leurre est excellent avec des animations plus lentes ou lorsque l’activité se calme.
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Pour conclure, ce début de saison 2024 nous offre de belles sorties. Les poissons sont bien présents mais très localisés et il est possible de passer totalement à côté.
