Les sessions de pêche sur les épaves me permettent d’effectuer des sorties rapides, de quelques heures seulement. Au cours de la belle saison, je sors rarement toute la journée. Je privilégie les levers et couchers du soleil. J’ai profité d’un créneau pour réaliser une sortie sur les épaves au large des côtes du Cotentin. Il n’est pas courant que je m’y rende en plein mois de juillet, préférant ces spots au printemps pour rechercher les lieus jaunes.
J’avais bon espoir d’en trouver pourtant et je vous explique cela sans plus attendre à travers ce récit de sortie.
Pourquoi prendre le large ?
Désireux de trouver de jolis lieus jaunes, j’ai choisi l’option des zones profondes au large. À la belle saison, à la faveur du réchauffement de l’eau sur les zones peu profondes, les lieus jaunes gagnent les profondeurs pour y tr ouver une température plus fraîche. Les épaves, seuls abris existant au large sur les zones de sables, constituent des endroits propices pour y débusquer de jolis spécimens.
J’avais bon espoir d’y trouver également du bar. Pour optimiser mes chances, je suis volontairement arrivé tôt sur la zone de pêche, lorsque le courant était encore bien présent.
Il est recommandé, pour la pêche du lieu jaune, de cibler les périodes proches de l’étale, lorsque le courant est faible. En revanche, pour y trouver du bar, il est nécessaire d’avoir du courant.
Une fois sur zone, la dérive est de 3 nœuds et de la profondeur de 60 m…. Il va falloir plomber lourd.
Le choix du matériel
Compte tenu de la configuration du spot de pêche, la technique du jour sera la verticale. Par une telle profondeur, c’est la seule qu’il est possible de pratiquer. Celle-ci consiste à pêcher à l’aplomb du bateau.
L’animation la plus adaptée est celle dite de « l’ascenseur » consistant à faire remonter le leurre dans la couche d’eau de façon continue.
Pour pratiquer la pêche sur épave en verticale, j’apprécie tout particulièrement les ensembles casting avec une canne assez courte de puissance 20/80gr. Pourquoi le casting ? J’y trouve un confort supérieur, et une meilleure gestion de la descente du leurre. Rassurez-vous, il est tout à fait possible de pratiquer cette technique avec un ensemble spinning.
👉 A découvrir : Notre sélection des meilleures cannes pour la pêche au bar !
Ma tresse est d’un diamètre PE 1.2 sur laquelle je raccorde un bas de ligne en fluorocarbone en 45 à 50 centièmes. Cela peut paraître gros en effet, mais l’abrasion sur l’épave est telle qu’il est nécessaire de se prémunir du risque de casse.
Le teaser comme atout !
Une fois de plus, cela s’est avéré payant. Aucun poisson pris sur le leurre principal. Le teaser crée une concurrence alimentaire qui a le don d’énerver les poissons prédateurs. Un petit leurre souple, une plume ou encore un aiguillon… Tous ces teasers sont efficaces.
En leurre principal, j’optais pour un jig de taille importante. Ici en occurrence le Hareng de ragot en 250 grammes. Il me permet de pêcher à la verticale du bateau malgré le courant de 3 nœuds et la profondeur.
Lorsque la vitesse du courant a commencé à mollir, j’ai opté pour un leurre souple plombé en 100 grammes. Le Fiiish Crazy Sand Eel 220 ou le Fiiish Black Eel en 200 mm.
👉 Voir aussi : Notre sélection des meilleurs leurres pour le bar !
Des poissons décalés par rapport à l’épave.
Bien souvent, les poissons ne se situent pas sur l’épave, mais en amont ou en aval de celle-ci. Comme sur les plateaux rocheux, j’ai trouvé les bar en amont, nez au courant et les lieus en aval, sur le sable derrière l’épave.
Cela implique de commencer la dérive bien en amont de l’épave le temps que le leurre descende au fond, il était nécessaire de prendre une marge de 200 m par rapport au début de l’épave. Une vitesse de dérive de 3 nœuds correspond à 1,50 mètre par seconde. Dans ces conditions, le temps de descente est bien de 30 à 40 secondes.
Vous aurez donc déjà parcouru jusqu’à 60 m minimum, d’où l’importance de se décaler de plusieurs dizaines de mètres de l’épave avant de commencer la pêche.