Les postes à prospecter en priorité pour pêcher le bar depuis la côte

Des kilomètres de rivages s’étendent devant vous et les bars peuvent être partout et nulle part à la fois. Pêcher chaque mètre de la côte est alors impossible et contre-productif. Il faut alors savoir sur quoi concentrer son attention pour identifier les spots à prospecter en priorité.

Réussir une sortie de pêche c’est bien souvent résoudre l’équation du « au bon endroit, au bon moment ». Si nous reviendrons plus tard sur les bons moments, car ils dépendent de nombreux facteurs, il est déjà primordial de savoir où chercher. Ainsi, pour le bar et du bord, comme pour tous les autres prédateurs au demeurant, localiser le frigo est un point de départ essentiel.

Google Earth et les balades dominicales

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin ! Une fois la lecture de ce sujet terminée, vous pourrez vous ruer sur Google Earth et mettre à profit les balades en famille pour identifier vos futurs spots. En effet, si l’on peut évidemment rechercher les bonnes zones une fois au bord de l’eau, il est aussi possible de dégrossir le travail en amont à l’aide des outils informatiques ou en étant un mari et papa malin qui emmène sa famille faire de belles promenades sur les sentiers côtiers…

Les ports et les digues

Les structures artificielles sont facilement identifiables et constituent toujours des postes stratégiques pour rechercher les bars. Les ports et les digues par exemple abritent de nombreux prédateurs car ils offrent une multitude de caches et concentrent de nombreuses sources de nourriture. Si les digues sont souvent bonnes lorsqu’elles sont battues par le vent, les ports peuvent, eux, devenir excellents lorsque ce dernier devient trop fort.

Je vous conseille tout particulièrement de visiter les ports de nuit (lorsque la réglementation le permet) une fois le calme revenu. Si vous y trouverez de nombreux juvéniles naviguant sous les pontons, il s’agit aussi d’un spot ou pourrez certainement capturer un record du bord…

Les zones de culture

Les parcs mytilicoles et ostréicoles sont parfois des HLM à bars. Notamment lors de la période de reproduction, lorsque ces bivalves libèrent leur semence, la vie locale est alors intense ! Crabes, crevettes, mulets et poissons fourrage colonisent en permanence ses structures.

Les bars savent y dénicher un apport de nourriture important, peuvent aussi s’y mettre à l’affût pour surprendre leur proie et y trouvent une certaine forme de tranquillité à l’abri du regard des pêcheurs.

Dans ces endroits, vous devrez pêcher avec des leurres de surface ou des leurres très peu plombés mais avec un ensemble puissant pour pouvoir brider et extraire les poissons avec autorité.

Les changements de substrats

Qu’il s’agisse de sable, de graviers, de roches ou d’algues, les lisières de substrats sont toujours d’excellents spots à bars pour deux raisons :

• La première est qu’ils offrent une double source de nourriture. En effet, chaque substrat abrite une faune spécifique et en chassant à la lisière de ceux-ci le bar a donc accès à une grande variété et quantité de nourriture.
• La seconde est que les lisières offrent un contraste visuel et donc la possibilité aux prédateurs de se mettre à l’affût pour surprendre leurs proies.

Ainsi, les taches d’algues ou de roches sur une plage sont d’excellents spots que vous devrez exploiter parfois avec minutie. Vous serez  surpris de voir que l’attaque se produit bien souvent lorsque votre leurre franchit cette fameuse frontière.

Les plages

Les plages abritent souvent des prédateurs, notamment lorsqu’il y a de la houle parce que celle-ci met tous les micro-organismes en suspension. Cependant il s’agit de spots difficiles à pêcher car ils demandent d’identifier les changements de courants, les baïnes, les taches d’algues, etc.

Les pointes rocheuses

Les pointes rocheuses sont toujours d’excellents spots à prospecter pour traquer le bar. En effet, leur structure crée des déviations de courant et offre toujours une zone exposée au courant et à la houle et à l’inverse, une zone calme. Ainsi l’apport et « le stationnement » de nourriture y est constant.

Les courants et contre-courants

Dans ce même esprit, qu’il s’agisse de la côte ou d’un estuaire, toutes les zones offrant des veines de courant associées à des contre-courants sont excellentes. L’apport de nourriture y est permanent et les bars peuvent y stationner sans dépenser d’énergie inutilement.

Sur ces spots, il y a souvent un endroit très précis où se positionnent les plus gros spécimens, qui correspond à la jonction du courant et du contre-courant.

Par ailleurs, ces zones sont totalement dépendantes de la structure de la rive et de la hauteur d’eau, il est donc déterminant d’identifier au cours de vos sorties à quel moment précis vous avez  enregistré des touches pour cibler le moment clef.

Les roches émergeantes et les radiers

Sur les plateaux rocheux de bordure battus par le courant et dans les estuaires, il se crée et se forme au cours de la marée des radiers et des roches isolées et émergeantes. Cette configuration, familière aux pêcheurs de truites, se prête très bien à la traque du bar. Ils vont de la même manière que les salmonidés cités, se poster à l’abri des roches pour surprendre les proies qui dévalent le courant. Au cours de la marée, ils vont alors modifier leur placement en fonction de la hauteur d’eau.

Il s’agit de spots très agréables à pêcher et productifs qui demandent de la précision dans les lancers et les animations et où le choix du grammage sera souvent essentiel. Les pêcheurs d’eau douce adoreront !

Les structures sous-marines

Pas toujours évidents à identifier lorsque l’on pêche du bord, les changements marqués de profondeurs et toutes les structures sous-marines non visibles sont évidemment de très bons postes pour dénicher un bar à l’affût.

Si la prospection au bord de l’eau est principalement le moyen de les découvrir, l’observation des vues satellites et des changements de couleurs peut cependant parfois vous donner des indices.

La conjonction de plusieurs facteurs

Fort de ce répertoire de spots possibles, il vous appartient encore de faire des choix et de sélectionner ceux qui semblent être les plus prometteurs. Alors votre priorité doit être de visiter ceux qui conjuguent plusieurs facteurs. En effet, un parc à huîtres situé en bordure d’un cassant et qui plus est, traversé par un courant nourricier, sera sans doute bien plus productif que cette même structure perdue au fond d’une baie vaseuse.

L’autre critère déterminant étant sa localisation. Si un spot, même anodin aux premiers abords, est à votre sens très rarement visité par les pêcheurs, vous devez le prospecter en priorité. La pression de pêche est devenue aujourd’hui importante du bord et les bars ont su adapter leur comportement et tenue.

Le moment

Enfin, retenez que la clef est de résoudre l’équation « au bon endroit, au bon moment » ! Ainsi, chaque spot fonctionne de manière différente et globalement plus le spot est de nature stressante, donc peu profond et avec une forte activité humaine, plus vous devrez cibler les moments de quiétude pour les visiter.

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