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Pêche du thon rouge : savoir tirer les leçons de la saison passée !

combat avec thon rouge
Chaque saison de pêche, chaque sortie est un apprentissage ! C'est l'essence même de notre passion où il n'existe aucun acquis. Il est bon de savoir faire le bilan, de se poser les bonnes questions dans le but de progresser. Avant que les thons rouges arrivent sur les côtes bretonnes, je vous partage quelques leçons tirées de la saison passée.
Chaque saison de pêche, chaque sortie est un apprentissage ! C'est l'essence même de notre passion où il n'existe aucun acquis. Il est bon de savoir faire le bilan, de se poser les bonnes questions dans le but de progresser. Avant que les thons rouges arrivent sur les côtes bretonnes, je vous partage quelques leçons tirées de la saison passée.

La pêche du thon rouge a repris depuis le 1er juin mais il faut encore attendre jusqu’à la mi-juillet environ avant de les voir arriver le long des côtes bretonne. L’année précédente fut riche d’enseignements. Chaque saison, chaque sortie même, apporte son lot d’enseignements, et c’est ainsi que l’on progresse, que l’on comprend certaines choses, que l’on se perfectionne. À travers cet article, je vais vous partager les enseignements que je tire de la saison passée et qui vont certainement me faciliter la tâche cette année.

Comment aborder les chasses très denses ?

L’année passée aura été exceptionnelle au niveau de la densité des chasses. Du jamais vu pour moi ! Auparavant, il m’arrivait de croiser occasionnellement de grosses chasses, très denses avec énormément de poissons. Mais cela n’était pas la norme qui, elle, se caractérisait par de petites chasses de quelques individus.

Cette très forte densité nous a posé un problème que nous n’avions pas anticipé. Comment réussir à extraire un poisson de cette chasse sans que la ligne ne soit coupée par les autres congénères ?

chasse de thon
Dans les chasses denses, il est nécessaire d’extraire rapidement le poisson pour ne pas risquer de casser la ligne avec un autre congénère.

Placer le bateau au cœur de la chasse

Après avoir essayé différentes méthodes, celle qui m’a semblé la plus appropriée était de placer le bateau directement au cœur de la chasse et de pêcher les extérieurs. J’ai constaté que lors du ferrage le poisson avait tendance à partir à l’opposé de celui-ci. Dans ce cas-là, il sortait de la chasse ce qui nous facilitait grandement le combat.

En pêchant au cœur de la chasse, ce que je faisais avant, le poisson ferré devait forcément croiser d’autres individus. Cette approche différente nous a permis de limiter énormément les casses sur des chasses très compactes.

Changer l’armement de certains leurres

J’avais pour habitude d’armer les poppers (voir notre guide détaillé sur les poppers) avec 2 hameçons simples, que ce soient des hameçons classiques ou des assists hooks.

Ma priorité est de pouvoir relâcher le poisson dans de bonnes conditions et d’être en mesure de le décrocher rapidement. Pour cela, j’avais pris le parti de ne pas utiliser d’hameçons triples.

thon rouge feed popper
Piqué sur l’extérieur de la gueule, ce thon rouge sera remis à l’eau très facilement.

Force est de constater qu’en pêchant avec d’autres personnes qui, elles, utilisaient un hameçon triple en ventral, les résultats étaient différents. Le leurre équipé d’hameçons triples nageait plus efficacement, collait mieux à la mer, surtout avec du clapot.

La raison est simple, un hameçon triple placé en ventral apporte du poids supplémentaire et d’une résistance lors de la tirée ce qui empêche le leurre de sortir de l’eau. Finalement, je n’ai pas constaté de blessures plus importantes sur les poissons.

feed popper
Les 2 types d’armement que j’utilise.
La version triple + hameçon simple en queue reste celle que j’affectionne le plus et qui permet d’optimiser la nage du leurre.

Communiquer différemment

Une partie de la réussite dans la pêche au thon est liée aux informations sur la localisation des poissons. Les zones sont vastes et il est tout à fait possible de passer à côté.

J’ai pour habitude d’échanger avec des amis de confiance qui sont sur l’eau en même temps que moi. Compte tenu de la distance très éloignée des côtes, le réseau téléphonique ne passe pas toujours. Nous privilégions la VHF pour nos échanges.

thon rouge pris en équipe
Sans le partage d’information, cette pêche ne serait pas la même et les sorties seraient plus compliquées.

L’inconvénient de cela est que nous sommes alors écoutés de tout le monde et nombreuses fois nous nous sommes fait prendre à notre propre jeu en communiquant ouvertement les zones d’activité avec les copains. A présent nous fonctionnons autrement.

Nous désignons avant le départ en mer un point de repère qui peut être un phare, une balise, un plateau connu de tous et nous donnons les positions en azimute/distance par rapport à ce point. Ainsi seules les personnes qui connaissent le point de repère sont capables de connaître la position des chasses de thons que l’on partage.

Se concentrer sur une zone

En prospectant, je garde constamment un œil sur le sondeur. Celui-ci me donne de précieuses indications sur la présence de thons et de poissons fourrage.

Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas les thons en chasse en surface qu’ils ne sont pas sur la zone.

La présence de poissons fourrage est aussi un très bon indicateur. Généralement, si la nourriture est là, les thons ne sont pas loin. Conjuguez cela à la présence d’oiseaux sur la zone et vous avez toutes les chances pour qu’une chasse se déclenche d’ici peu.

Un banc de thons rouges en pleine eau. Même à cette profondeur, il est toujours bon de popper. Les poissons sont capables de monter de plusieurs dizaines de mètres pour se saisir du leurre.

Dans ce cas là, il m’arrive de stopper le bateau et d’attendre parfois jusqu’au 30 minutes afin de voir si l’activité se déclenche.

Le comportement des oiseaux est intéressant également. S’ils commencent à prendre de la hauteur, à tourner en rond c’est généralement que quelque chose se passe en-dessous. De là-haut ils ont une vue totalement différente de la notre qui sommes au ras de l’eau.

N’hésitez pas à effectuer quelques lancers. Les thons sont capables de monter de très profond pour se saisir d’un popper qui fait du bruit en surface.

thon rouge pris au popper
Un gros thon rouge pris en surface alors qu’aucune chasse n’était visible. Seul le sondeur nous renseignait sur la présence de ces poissons.

Les heures passées sur l’eau vous apportent cette expérience qui vous permet de progresser. Partager vos sorties avec d’autres pêcheurs est également un moyen de progresser rapidement.

Bonne saison à tous !

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