Devenir membre premium

Devenez membre Premium et bénéficiez de remises immédiates

Pêche de l’Aïmara en Guyane française : différentes stratégies de pêche en fonction des niveaux d’eau !

En région tropicale, le climat chaud-humide est marqué par une forte saisonnalité des pluies. Les niveaux d’eau qui en résultent s’avèrent être LE facteur déterminant la réussite de votre séjour de pêche à l’Aïmara. Dans cet article, nous passerons en revue les différentes stratégies d’approche permettant de tirer son épingle du jeu quelle que soit la situation !
Pêche de l'aïmara en Guyane française
  1. Pêche de l’Aïmara en Guyane française : le meilleur spot du monde ?
  2. Pêche de l’Aïmara en Guyane française : différentes stratégies de pêche en fonction des niveaux d’eau !
  3. Le bon matériel pour partir pêcher l’Aïmara en Guyane française !
  4. Pêche d’anthologie de l’aïmara en Guyane : un pattern qui rapporte gros !

En France métropolitaine, les crues hivernales sont souvent synonymes de regroupements massifs de poissons dans les zones propices et peuvent rapporter gros pour qui sait adapter son approche. Lorsqu’on voyage en région tropicale, et plus précisément en Guyane française, il faut savoir repenser complètement les saisons et bien prendre en compte leur influence sur les niveaux d’eau afin de ne pas aller au-devant de certaines déconvenues. Cet article vous permettra d’anticiper les phénomènes climatiques de la région et de découvrir les différentes approches possibles pour la pêche de l’aïmara au leurre, afin que vous puissiez choisir la vôtre et vous sortir avec brio des situations les plus extrêmes.

Qui fait la pluie et le beau temps en Guyane ?

Oubliez le printemps ou l’automne, le climat équatorial humide n’est rythmé que par l’alternance de saisons sèches et de saisons des pluies, représentée ci-dessous :

Coups de soleil ou trombes d’eau ? Ce qui importe le plus, ce sont les niveaux d’eau. Pendant la saison sèche, souvent préférée par les pêcheurs, le vrai visage sinueux des rivières apparaît : le courant se fraye un chemin entre les blocs de roches volcaniques découverts, les plages de sable et les amas de bois morts aux abords desquels se concentrent les poissons. Tout cela disparaît pendant la saison des pluies. La rivière reprenant ses droits inonde la forêt où des poissons moins accessibles trouvent de quoi se nourrir et s’abriter des forts débits.

Même en saison sèche, on n’est jamais à l’abri d’une bonne douche, et pour cause…

Des phénomènes climatiques à grande échelle appelés « El Niño » et « La Niña » interviennent à tour de rôle pour une durée de 1 à 3 ans, menant respectivement à des années particulièrement sèches ou pluvieuses. Ils sont imprévisibles d’une année sur l’autre, et renforcés eux-mêmes par le dérèglement climatique.

Lors de mon premier voyage en mars 2021, la petite saison sèche (ou « petit été ») fut complètement inexistante : le lac de barrage de Petit Saut enregistrait des niveaux d’eau records de +6m et nous devions soudain complètement réadapter notre stratégie de pêche !

Une forêt immergée, calme en apparence…

Pêchez les sauts

Dès lors qu’ils sont apparents, c’est toujours une bonne idée de pêcher les sauts lorsque l’on cherche les aïmaras. Un « saut » est un dénivelé créé par l’affleurement de roches volcaniques appelées dolérites, qui forme une succession de petites chutes d’eau et de rapides.

Approche en pirogue du très fameux saut Takari Tanté, par niveau d’eau élevé.

Que ce soit à pied ou en pirogue, l’objectif est de pêcher précisément les zones de contre-courant situées directement à l’aval des blocs rocheux. Ce sont des postes creusés, à proximité de veines d’eau pouvant charrier des petits poissons désorientés, et où les aïmaras sont bien souvent en embuscade.

Cette première approche consistant à pêcher les trous d’eau est très similaire à celle employée pour leurrer les truites fario des rivières de montagne… Mais attention, les truites amazoniennes font des cures de testostérone !

Approche payante au premier lancer, cet aïmara était bien caché derrière son rocher !

La dérive en pirogue

Un autre classique est la pêche en dérive. Idéalement accompagné d’une âme charitable qui veut bien ajuster la descente de votre pirogue à la pagaie, vous peignez les bordures les plus prometteuses. Cette fois ci, la pêche ressemble à celle du brochet : lancez au plus près des frondaisons, slalomez entre les bois morts, et préparez-vous à ferrer dès lors que le leurre touche l’eau.

En saison des pluies, cette approche pourra être compromise si le cours d’eau déborde de son lit. Le courant vous fera alors dériver trop rapidement et vous ne pourrez plus atteindre les poissons reculés de plusieurs mètres dans la forêt. Il vous faudra alors chercher des criques, affluents du cours d’eau principal, et les remonter en espérant retrouver des conditions propices.

Parfois difficiles d’accès, surtout en saison sèche, certaines criques réservent de belles surprises !

L’approche « Jungle Fishing » du bord

Malgré toutes vos prévisions, la saison des pluies bat son plein, la rivière se déchaîne, rend les dérives périlleuses et gagne du terrain sur la forêt. Vous n’avez plus le choix : bien décidé à en découdre avec le gros aïmara qui hante vos rêves, vous vous frayez un chemin en milieu hostile, machette et canne en main, frein serré, en quête d’un trou d’eau dormante ou d’une berge creuse.

Mieux vaut avoir le cœur bien accroché !

Là, dans l’ombre d’une souche d’arbre, vous frappez la surface de l’eau à trois reprises et laissez descendre votre leurre. Après une lente tirée au-dessus du fond, et l’impression que le temps s’est suspendu, une touche brutale fait résonner le blank de votre canne jusque dans votre épaule. Un ferrage plus tard, c’est l’explosion ! Dans un grand fracas, vous parvenez à mettre le poisson dans l’épuisette.

Mon premier aïmara en pleine forêt immergée, un condensé de violence !

Vous venez de capturer votre premier aïmara en « Jungle fishing ». Cette appellation personnelle, en opposition au « Street fishing », qualifie une approche de pêche qui pourrait s’apparenter au « track-shadow », utilisé en France métropolitaine pour débusquer les silures. C’est mon approche préférée, de loin la plus éprouvante physiquement, mais celle qui procure le plus d’émotions par la proximité directe avec le poisson.

👉 A découvrir également : Notre guide sur le matériel de pêche exotique !

Haut de page