Que l’on vise le calamar ou la seiche, il est important de prendre en compte les singularités de ces espèces pour choisir son matériel. Leurs caractéristiques anatomiques et leur mode de prédation nécessitent le recours à des leurres spécifiques mais aussi à un ensemble canne/moulinet permettant de ne pas décrocher ses surprenantes créatures au cours du « combat ».

Une canne douce pour le Tataki
Vous aurez sans doute noté, l’utilisation des guillemets pour atténuer le terme combat lors de l’introduction de ce sujet. En effet, même si les calamars réalisent des rushs puissants et courts à la remontée, on ne peut pas qualifier les céphalopodes de rugueux combattants. La seiche s’apparentant davantage à un gros tas d’algues…
Ainsi, la canne nécessite, vous l’aurez compris d’aucune réserve de puissance, mais doit offrir une action douce, si possible semi parabolique, et avec une pointe souple. Les tentacules des seiches et des calmars étant particulièrement fragiles et les paniers des turluttes étant démunis d’ardillons, une canne raide entrainerait de nombreux décrochages.
Pour la pêche en Tataki, une canne à bar d’une puissance de 5-25 à 10-40g par exemple et répondant à ces caractéristiques fera parfaitement l’affaire.

Et spécifique pour le Bichi Bachi
Pour la pêche en Bichi Bachi en revanche, une canne spécifique est préférable car elle vous permettra de répondre à plusieurs exigences :
– Réaliser des animations très énergiques avec des leurres légers qui n’offrent pas de résistance.
– Ne pas décrocher vos prises.
– Ressentir les touches des céphalopodes.
Ainsi, les modèles Eging mesurent entre 2.10m à 2.40m, sont légères et possède une pointe pleine en fibre qui possède une action souple et confère de très bons retours d’informations. Ainsi vous pourrez réaliser des grands jerks sans vous fatiguer, ressentir les touches des calmars et les mener jusqu’à l’épuisette sans les décrocher.

Un moulinet avec ou sans double manivelle
Tout d’abord, vous l’aurez peut-être remarqué, les modèles de moulinets eging sont souvent munis d’une double manivelle. Cette caractéristique est liée à la manière dont on amine les turluttes lorsque l’on pêche en Bichi Bachi. En effet, la réalisation d‘une série de grands jerks successifs peut vous faire perdre votre manivelle de la main l’espace d’une seconde. Le fait d’utiliser cette double manivelle permet alors de faciliter la préhension et de poser la main dessus de manière aisée et instinctive entre deux animations.
Par ailleurs, votre moulinet doit répondre à d’autres exigences. Il doit être léger pour bien équilibrer votre canne et pour éviter la fatigue lors des animations. Il doit aussi être équipé d’une bobine Shallow, c’est-à-dire à faible contenance, car celle-ci sera garni d’une tresse particulièrement fine et il n’est pas nécessaire de disposer de 100 mètres.
Enfin, les céphalopodes ne produisant pas la même typologie de combat que les poissons, un frein puissant est totalement inutile ; en revanche il devra être très doux, progressif et parfaitement réglé comme nous l’avons mentionné dans le sujet précédent. Ainsi une taille 2500 avec un frein de 3kg et un ratio élevé pour résorber rapidement sa tresse entre les animations est idéal.
Le bon choix de tresse
Les turluttes étant globalement légères et ayant une vitesse de descente très lente, le choix de votre tresse est très important. Ainsi, un modèle 8 brins est indispensable pour ses qualités de glisse et vous devez vous orientez vers une PE0.6 ou PE0.8 pour les mêmes raisons.
La tête de ligne, en fluorocarbone de 25/100 à 30/100 viendra compléter la ligne. En Tataki, vous pourrez augmenter légèrement ce diamètre si vous installez plusieurs turluttes et que vous souhaitez dropper vos prises.

La diversité des turluttes
Enfin, pour compléter votre boîte et être prêt à prendre le chemin des berges, vous devrez disposer de plusieurs leurres différents, les fameuses turluttes.
Les céphalopodes sont particulièrement difficiles parfois et il est régulier que des critères soient déterminants pour réussir sa pêche. Ainsi, les calamars seront parfois focalisés sur une taille ou une couleur et tant que vous n’aurez pas craquer le code, les prises se feront rares.
Ainsi, les 4 critères qui définissent vos turluttes sont :
- La taille : Il existe des turluttes de différentes tailles mais les plus couramment utilisées sont les #2.5, #3 et #3.5. Pour plus de compréhension cela signifie 7, 9 et 11cm.
- La vitesse de descente : Pour chacune de ces tailles, il existe différentes références avec une densité spécifique qui définit alors la vitesse de descente de votre leurre. Cette dernière est parfois exprimée en m/s ou en s/m. Ainsi vous trouverez des turlutes ayant une densité de 0,3m/s et d’autres de 6s/m. Il est évident que les turluttes flottantes utilisées en Tataki ne sont pas concernées par ce critère.
- La couleur : Il existe une grande diversité de couleurs et celle-ci peuvent être à déclenchement UV ou non. Il n’est pas rare que ce critère soit réellement déterminant et qu’un coloris performe 3 ou 4 fois plus qu’un autre. Les deux couleurs les plus polyvalentes et les plus régulières sont le rose et l’orange.
- La sonorité : Enfin, pour terminer votre arsenal, vous pouvez garnir votre boite de turluttes silencieuses et d’autres bruiteuses.
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