Tu es un visage connu dans le monde de la pêche mais peux-tu te présenter rapidement aux personnes qui ne te connaîtraient pas déjà ?
David Vengerder, j’ai 50 ans, 2 grands enfants et je viens du milieu des médias. J’ai beaucoup travaillé dans le sport, à la télévision notamment où j’ai assuré à de nombreuses reprises le rôle d’animateur d’émissions de sport pour un grand nombre de chaînes comme L’Equipe ou Canal+ Sport. En parallèle j’ai toujours travaillé dans le Marketing sportif et la Communication et cela fait plus de 15 ans maintenant que j’ai une société de production. Je parle sport depuis toujours.
La pêche est une passion que tu nourris depuis ton enfance ou est-ce qu’elle a intégré ta vie à un moment précis jusqu’à devenir centrale ?
La pêche a toujours fait partie de ma vie. A l’époque je pêchais beaucoup au coup avec mon père et il était de coutume de tendre des cannes au vif en périphérie du coup, pour le préserver. Mon premier contact avec les carnassiers vient de là. Puis, dès lors que les premiers leurres souples sont arrivés sur le marché, les fameux Mister Twister notamment, j’ai tout de suite été attiré par cette nouvelle discipline et lorsque j’ai pris mes premières perches au leurre, j’ai été immédiatement piqué. Cette passion pour la pêche au leurre ne m’a plus quitté et c’est la seule à laquelle je me consacre vraiment depuis de très nombreuses années.


Après ta carrière dans le journalisme sportif, qu’est-ce qui a motivé ce changement de cap vers la pêche ?
Avec ma femme nous habitions en région parisienne et cet environnement était devenu trop difficile à supporter pour nous, donc nous avons décidé de déménager à la campagne, à côté de Tours. Lorsque j’ai commencé à retourner sur Paris pour travailler, je me suis rendu compte que le fait d’avoir changé de cadre de vie avait définitivement cassé quelque chose chez moi. Je n’avais plus envie, ni d’aller à Paris, ni de travailler dans le milieu des agences de Communication/Marketing dans le sport. Je me suis donc dit que j’allais continuer à faire ce que j’aime, à savoir des images et de la Communication, mais dans l’autre domaine qui me fait vibrer : la pêche !
Avec Thomas (Paulin ndlr) mon associé, nous avons décidé de lancer un premier programme, “le Fishing Club” sous forme de Talk Show. Ce format a été très bien accueilli ce qui nous a permis de décliner de nombreux autres programmes. C’est dorénavant notre activité à plein temps.

Pourquoi votre choix s’est-il porté sur DPSG pour le partenariat ?
Avec Thomas, on a l’impression de se reconnaître dans cette enseigne. Et puis c’est typiquement le genre de marque que l’on aime, très ancrée physiquement, avec une image et un positionnement précis.
Thomas vient du monde de la glisse, du skate et du snowboard notamment, où les codes de la “coolness” sont au plus haut. DPSG coche les cases de tout ce qu’on aime ! C’est un lieu qui est beau, qui a une véritable histoire, qui est iconique, cool et qui se renouvelle. Dans un bon partenariat il est important que l’envie se fasse sentir des deux côtés, que les choses vivent.
Et puis, la boutique DPSG est une petite caverne d’Ali Baba ! D’ailleurs, en ce qui me concerne il y a une petite pointe de nostalgie aussi. Quand j’étais plus jeune, DPSG était le magasin dans lequel j’allais quand je travaillais sur Paris. A ma pause c’était mon petit plaisir d’aller chez DPSG pour acheter quelques leurres. J’ai toujours adoré le magasin.

Quels sont les objectifs poursuivis avec ce partenariat ?
Les objectifs, en premier lieu, c’est d’associer une marque cool à notre plus gros évènement qu’est le FC Fight qui est actuellement en train de prendre de l’ampleur. C’est très important pour nous d’associer des marques qui ressemblent à cette compétition, qui sont tournées vers la performance.
Nous avons l’ambition de faire du FC Fight le regroupement des meilleurs pêcheurs au leurre en France donc il faut des marques qui correspondent à cette image. Il existe d’autres marques très sympas mais dont le positionnement ne répond pas à nos exigences, en tout cas, pour ce programme particulier. Le FC Fight est vraiment devenu une compétition que les pêcheurs veulent gagner, c’est maintenant une date inscrite au calendrier des marques. Nous sommes quasiment complets pour l’édition 2026 alors que nous n’avons même pas lancé les inscriptions ! C’est dingue !

As-tu un (ou plusieurs) souvenir(s) marquant(s) de tournage avec le FC ?
Pas de souvenirs hyper précis, mais plutôt des atmosphères qui se dégagent. Par exemple, à l’occasion du tout premier FC Fight Brochet. On était dans l’Est de la France au début du mois de mai, difficile de miser sur une canicule à ce moment-là, et bien c’est ce qu’on a vécu. Sans surprise, la pêche avait été très difficile pendant les 3 jours.
Aussi, sur les différents FC Fight (brochet, perche, sandre), je reçois les scores en temps réels et je me rappelle avoir plusieurs fois halluciné dans le bon sens comme dans le mauvais. Lors d’un FC Fight Perche, je pensais que mon téléphone était cassé car je ne recevais absolument aucune mesure ! Les gars étaient sur le lac de Parentis, à la bonne période (septembre ndlr) mais personne n’attrapait rien pendant des heures !

A l’opposé, je me souviens de la Masterclass de Sylvain (Legendre ndlr) en finale face à Gaël (Even ndlr) sur le lac de Madine. Gaël avait cumulé toutes les galères possibles pendant que Sylvain déroulait sa pêche sans accroc et enchaînait les poissons, c’était impressionnant. Lors des interviews post compétition, Sylvain était presque choqué d’avoir gagné par K.O face à son grand ami. Il a même été pris par l’émotion car pour lui, Gaël est le meilleur. C’était un moment fort et émouvant.
Le FC Fight pourrait voir le jour sur d’autres espèces de poissons ?
Le black-bass, c’est le premier poisson qui me vient à l’esprit. C’est un super poisson de sport et pour l’image, proposer une compétition Bass, particulièrement à la période où les poissons sont actifs en surface, ça donnerait des images magnifiques. A titre personnel, cela me plairait beaucoup mais je vois deux limites à ce projet. Même si de nombreux efforts sont faits, nous n’avons pas beaucoup de milieux riches en Bass en France, quoi qu’on en dise. Et puis, je ne suis pas sûr que les pêcheurs qui n’ont pas de Bass chez eux vont pleinement adhérer au concept.

L’autre poisson, c’est le bar. Pour le coup, il est présent tout au long du littoral français. On a déjà tenté l’aventure il y a quelques années mais à quelques jours de la date, les prévisions météo étaient très mauvaises. On a dû prendre la décision de tout annuler. Décision difficile à prendre car le FC Fight est une mécanique assez lourde et difficile à arrêter lorsqu’elle est lancée. Les personnes mobilisées pour un tel évènement sont très nombreuses, entre les 12 personnes qui composent l’équipe de Prod, les compétiteurs, les accompagnants, etc… Le souci principal de la mer c’est bien la météo qui rend la pêche dangereuse et impossible la prise d’images comme on souhaite les faire. On a donc du mal à y aller malgré notre envie…
Petite référence au débat sur les sondes Live qui a enflammé la dernière édition du FC Fight Brochet. Est-ce que prendre le contrepied de tout cela et proposer une compétition sans artifice, en barque avec un moteur électrique arrière, une batterie et un sondeur 2D pourrait être une idée pour le futur ?
Sur le papier c’est cool. Revenir à des choses simples, ça nous semble bien. Mais dans cet esprit je pousserai la réflexion un peu plus loin et préfèrerais un FC Fight du bord. Là, pour le coup, on est dans l’expression pure de la pêche, celle que pratique la grande majorité des pêcheurs au leurre. Après il faut trouver les bons secteurs permettant d’accueillir l’ensemble des compétiteurs.

Cela dit, je sais maintenant que les spectateurs du FC Fight ont, d’une certaine manière, aussi envie de voir souffrir les compétiteurs sur des secteurs où il n’y a pas beaucoup de touches. Initialement je pensais qu’il fallait qu’il y ait beaucoup de poissons pour rendre les épisodes intéressants mais les gens n’attendent pas forcément ça, ils veulent voir les compétiteurs confrontés à la difficulté, à des situations de pêche qu’ils connaissent.
Après, l’idée du FC Fight c’est que tous les compétiteurs pêchent le même milieu, pas qu’ils soient éparpillés comme c’est le cas sur d’autres formats de compétition. C’est très bien aussi mais ce n’est pas le concept du FC Fight. Pour moi, dans le cadre d’une compétition, tout le monde doit être au même endroit, au même moment. Celui qui tire la quintessence du spot où tout le monde se trouve, c’est le meilleur. Ce n’est pas infaisable, mais ce n’est facile de trouver un endroit en France qui réponde à ces exigences. Le meilleur biais serait certainement d’organiser un FC Fight Street Fishing. Why not !

A titre personnel, quelle(s) espèce(s) de poisson(s) aimerais-tu ajouter à ta “Bucket List” ? Pour quelles raisons ?
J’ai une revanche à prendre avec les Peacock Bass de l’Amazonie brésilienne, là c’était un stage découverte (rires) (référence au film “Amazonie” disponible ici : épisode 1 et épisode 2). Je veux me confronter à de gros spécimens.
Je veux prendre un Papuan Bass aussi. Ce poisson me fascine, il est violent à souhait !
Pour ce qui est de la pêche Exo en mer, le thon à dents de chien me plaît bien. Je trouve ce poisson magnifique et redoutable avec cette gueule pleine de dents ! (rires).
Quel est ton pire souvenir de pêche ?
Une situation bien flippante en bateau à la pointe de l’île de Ré sur la zone du phare des Baleines lorsqu’un rideau de brume nous a brutalement enveloppé au point que nous perdions totalement nos repères. En prime, on ne pouvait pas compter sur le sondeur qui avait décidé de ne plus fonctionner. On était donc perdus, on entendait les vagues déferler et on ne savait pas dans quel sens repartir pour se mettre en sécurité. Bref, pas cool du tout…

Ton meilleur souvenir de pêche ?
Il y en a tellement ! Je vais faire référence à un souvenir récent. Le film avec Tanguy (Marlin ndlr) sur le lac Sabor au Portugal. On a pris des dizaines de gros black bass, tous en surface et toute la journée. Tu lances un popper, tu piques un poisson de 55 cm en surface et tu aperçois les autres poissons du banc qui suivent et tu te rends compte que tu n’as même pas pris le plus gros de la bande ! C’était fou.
Après, j’ai un autre souvenir plus lointain, en mer. On était parti pêcher le lieu sur épave lorsque je vois des remous en surface sur une zone profonde de 40 mètres. Je sors un popper, je lance et je fais un bar de 75 cm dès le premier lancer. En fait, un banc de très gros bars avait coincé des sardines juste sous la surface. On a pêché cette chasse pendant 40 mins et on était pendus à chaque lancer sur des poissons de minimum 2,5-3 kg. C’était miraculeux.

Quels sont les objectifs du Fishing Club pour le futur ?
C’est un scoop, mais suite à la très forte demande, il y aura le retour du Talk Show cette année. Pour le reste, nous allons continuer de faire ce que l’on sait faire, faire des images les plus belles possible pour donner aux gens l’envie d’aller pêcher et continuer de consolider le FC Fight qui reste notre programme de référence. Ce programme est en train de grossir, au point que nous ayons des demandes de l’étranger.