Au cours de la saison, le comportement alimentaire des bars évolue en fonction des proies présentes sur zone. Crabes, crevettes, lançons ou sprats pour ne citer que quelques-unes des espèces entrant dans le régime alimentaire de ce prédateur. Celles dont les bars raffolent ne sont pas présentes au même moment sur vos zones de pêche. Dans un précédent article disponible ICI nous nous sommes penchés sur la façon de déterminer le type de proie chassée par les poissons. Ces précieuses indications nous permettent à présent de faire le choix de leurre le plus approprié. Ces connaissances vous permettront également d’adapter la technique de pêche et de gagner en efficacité. Nous allons nous pencher ici sur le choix des leurres et leur animation, lente ou rapide, proche du fond ou entre deux eaux en fonction du régime alimentaire des poissons prédateurs.
Au début de saison, c’est crustacés au menu !
Dès le printemps, les poissons sont actifs et présents en bord de côte. A cette période, il y a peu de vie et les rares proies disponibles seront très certainement proches du fond. Les lançons ne sont pas encore présents sur toutes les zones et il est encore trop tôt pour que les poissons bleus (petits sprats ou sardines) soient là. Le régime alimentaire des bars sera surtout constitué de crustacés tels que les crabes et les crevettes.
Il y a de très grandes chances que les poissons se trouvent très proches du fond, à fouiller dans les algues pour y débusquer leur festin. Les zones encombrées avec de nombreux lamages comme le goémon ou les laminaires sont d’excellents spots. La présence de nourriture est permanente et vous aurez sans doute la chance d’y débusquer un bar en maraude.

Technique de début de saison
Côté technique, vous devrez opter pour une animation lente, à gratter le fond. L’eau fraîche rend les poissons moins énergiques qu’à la belle saison.
Le choix de la tête plombée devra être fait en fonction de cela. Les modèles sabots conviennent bien. Mon choix personnel se tourne vers les têtes Search de Fiiish montées sur un leurre souple Black Minnow.
En 12 ou 18 gr cela vous fera un ensemble idéal pour prospecter zone jusqu’à 10 mètres de profondeur. Les imitations de crustacés, les craws et autre créatures sont aussi à tester. Un leurre sort régulièrement son épingle dans ses conditions, le Megabass Dark Sleeper.

Animation lente de rigueur
L’animation sera lente, constituées de grandes tirées vers le haut et de descentes accompagnées afin de ressentir au mieux les touches qui, rappelons-le, interviennent très souvent lors de cette phase.
Il est intéressant d’effectuer une pause lorsque le leurre est au fond. Le bruit de la tête, heurtant le fond, attire les poissons qui, par curiosité, viendront voir ce qui se passe. L’emploi d’un leurre en texan est recommandé afin de limiter au maximum les risques de croches, surtout lorsque vous laissez le leurre immobile sur le fond.
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Lorsque les lançons sont présents
Ces petits poissons anguilliformes sont l’une des proies favorites des bars. Ils colonisent les zones sablonneuses au début du printemps. Leur taille évolue au fur et à mesure que la saison avance. Le pêcheur optera pour un leurre de petite taille en début de saison avant de choisir un modèle plus conséquent en fin de saison.
Ces proies ont une nage rapide et erratique et se trouvent soit proches du fond, mais d’une manière générale au milieu de la couche d’eau. Il est courant de voir au sondeur une boule de lançons, facilement reconnaissable avec au-dessous la présence de prédateurs.
Lorsque vous êtes en présence de lançons, c’est le moment de sortir les slugs, Ce leurre effilé se monte sur des têtes fines de type Slim notamment. Cela confère au leurre une nage très erratique, réagissant aux moindres sollicitations du scion de la canne.

L’animation type lançon
En pratique, sur une zone de 10 à 20 mètres, effectuez un lancer et commencez l’animation dès que votre leurre à atteint le milieu de la couche d’eau. On compte généralement 1 mètre de descente par seconde. Commencez ensuite une récupération rapide, animées par des coups de scion plus ou moins prononcés.
Il est aussi possible de laisser descendre le leurre au fond avant d’effectuer une récupération rapide et continue à travers la couche d’eau,
Ma sélection personnelle de leurres se tourne majoritairement vers le Crazy Sand Eel de Fiiish en taille 150, 180 et 220 mm en fonction du moment de la saison, ou encore le Shad Impact de Keitech pour les pêches peu profondes et très rapides. Le Crazy Paddle Tail de Fiiish n’est pas à négliger non plus en présence de lançons sur zone.

Les shads en linéaire
La saison estivale annonce souvent l’arrivée des poissons bleus que sont les sprats, sardines ou maquereaux.
Les prédateurs en raffolent et leur arrivée coïncide généralement avec la fin de la saison du lançon. Ces poissons vivent en banc, proches de la surface ou au milieu de la colonne d’eau. Comme pour les lançons les bancs sont visibles au sondeur.
Le pêcheur choisira dans ce cas un leurre imitatif type shad. Les shads sont omniprésents dans les boîtes des pêcheurs. Que ce soit du bord de mer ou en bateau, de petite taille ou en version xxl, ils sont partout !
Ces leurres de forme très ressemblante à celle d’un poisson sont terminés par un paddle émettant plus ou moins de vibrations en fonction de sa taille et de sa forme.
Les shads ont le pouvoir de faire venir les poissons de loin grâce aux fortes vibrations qu’ils émettent et c’est là tout leur intérêt !

Les shads du bord
Les têtes plombées seront sélectionnées en fonction de la profondeur et du courant. Celles-ci, souvent plus larges sur la partie inférieure, confèrent un rolling au leurre.
J’emploie des shads par mer formée et agitée lorsque je souhaite me faire “entendre”. Du bord, par exemple, dans les déferlantes, une animation en lancer-ramener linéaire permet de couvrir rapidement du terrain. J’ai tendance à les plomber lourdement.

Les shads en bateau
En bateau, j’emploie les shads à travers toute la couche d’eau soit par l’intermédiaire de tractions proches du fond, soit par une remontée rapide et continue après avoir lancé travers au courant.
La vitesse d’animation est à trouver en fonction de l’activité des poissons. Par eau fraîche j’ai tendance à la réduire. A l’inverse, face à des poissons actifs, je l’augmente,
Quid des leurres de surface
Nous n’avons pas parlé ici des leurres se surface. Il ne faut surtout pas les négliger et sont souvent à l’origine des plus belles prises.
Dans les grands principes, sans en faire une généralité, il est nécessaire que la température de l’eau augmente un peu. C’est pourquoi il est difficile de faire monter des poissons avant la fin du printemps. Excepté cela, j’emploie les leurres de surface à tout moment, dès lors que je souhaite effectuer une prospection rapide d’une nouvelle zone.

Ici, je ne me pose pas la question de savoir si les poissons s’alimentent de lançons, sardines ou autres. Le but est de solliciter les poissons en jouant sur leur agressivité. Pour votre sélection, orientez-vous vers des valeurs sûres comme le Super Spook de Heddon, le Bonnie d’Illex ou le Feed Popper de Tackle House.
A la lecture de ces 2 articles vous serez en mesure de déterminer le type de proies chassées par les poissons prédateurs. Ici, nous avons essentiellement évoqué le bar, mais cette méthode est tout fait valable pour les autres espèces.
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