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Le bar, ce super prédateur à pêcher le long de toutes les côtes françaises

Le bar ce prédateur opportuniste

Même si avec le développement de nombreuses techniques de pêche et la taille grandissante des embarcations, d’autres espèces trônent sur le podium des poissons recherchés par le pêcheur sportif en mer, le bar demeure sans doute le plus emblématique de tous. Peut-être simplement parce que ses capacités d’adaptation en font un super prédateur accessible à tous.


La démocratisation des leurres souples ou encore l’accès à des bateaux de plus en plus grands ont orienté les pêcheurs vers des pratiques plus profondes, parfois hauturières et vers des espèces différentes. Cependant, le bar demeure sans aucun doute la cible privilégiée des pêcheurs sportifs en mer. En effet, et c’est ce qui rend encore aujourd’hui sa prise si gratifiante, le bar contrairement à d’autres espèces parfois, est à la fois, du fait de ses capacités d’adaptation, accessible à tous et difficile à tromper.

Tous les milieux

Si l’on s’intéresse de près aux pêcheurs de bars, je crois qu’il en existe autant de différents qu’il existe de milieux pêchables sur les côtes françaises. En effet, le bar est un poisson qui peut vivre et adapter sa prédation à tous les milieux. Si les landais le traque sur les interminables plages, les normands pendant ce temps arpentent les digues et les côtes rocheuses, tandis que les bretons et les méditerranéens font nager leurs leurres dans des étangs salins ou autres estuaires.

Le bar est un poisson euryhalin, c’est-à-dire qu’il peut supporter des grandes différences de salinité,  et cette simple caractéristique démontre son potentiel d’adaptation énorme et explique qu’on puisse le trouver haut dans les terres, à l’affût dans une roselière à la limite de l’eau douce, comme au grand large en pleine eau, en banc nombreux et compact.

Du bord ou en bateau, le bar demeure le bar le plus recherché par les pêcheurs sportifs en mer.
Du bord ou en bateau, le bar demeure le poisson le plus recherché par les pêcheurs sportifs en mer.

Toutes les hauteurs d’eau

Dans cette même logique, le bar est un poisson qui ne fait pas preuve d‘un mode de vie et de prédation exclusifs comme cela peut être le cas pour d’autres espèces. En effet, certaines sont pélagiques, c’est-à-dire qu’elles vivent et se nourrissent constamment en pleine eau, en général en banc, et d’autres benthiques et donc inféodées au substrat. Que ce soit pour vivre ou se nourrir, ces dernières espèces ne s’éloignent jamais du fond et vivent bien plus souvent, sans être solitaire, de façon moins grégaire.

Le bar, quant à lui, vivant dans des milieux et des écosystèmes très différents, adapte son mode de vie à ses besoins et aux contraintes rencontrées. On peut alors le rencontrer en banc de plusieurs dizaines voire centaines d’individus suspendus entre deux eaux ou sous la surface, comme à poste à l’abri d’une tête de roche profonde ou d’une tâche de goëmon à 50 cm de la rive.

C’est ce comportement si versatile qui le rend accessible à tous les pêcheurs et parfois aussi si dur à localiser et cerner.

Même dans 50cm d'eau il est possible de capturer de très beaux spécimens.
Même dans 50 cm d’eau il est possible de capturer de très beaux spécimens.

Tous les types de spots

Fort de cette capacité d’adaptation, le bar peut ainsi être présent sur une très grande variété de spots ; les deux conditions étant que ceux-ci permettent l’accès à la nourriture et offrent le confort et l’assurance de la tranquillité.

Alors les épaves, les têtes de roches, les plateaux rocheux ou encore la pleine eau peuvent abriter des bars au petit large. Les parcs ostréicoles, les tâches d’algues, de sable, de roches ou même encore les roselières dans les étangs salins et les contre-courants dans les estuaires sont d’excellents spots à prospecter du bord.

Le bar a cette faculté d’alterner et de condenser en un seul prédateur les comportements du brochet, du sandre, de la perche et de la truite et peut ainsi être présent sur tous types de spots.

Sur les bordures rocheuses, les bars s'alimentent souvent de crustacés.
Sur les bordures rocheuses, les bars s’alimentent souvent de crustacés.

Des proies variées

La raison majeure qui explique cette grande capacité d’adaptation (ou réciproquement) est que le bar est un opportuniste qui peut cibler sa prédation sur une grande variété de proies. S’adapte-t-il à ce que le milieu offre comme nourriture ou inversement je ne sais pas, mais toujours est-il qu’il peut chasser des sardines en pleine eau, des lançons sur des langues de sable ou des gobies sur l’estran ; il est aussi capable de cueillir crabes, vers et crevettes dans un parc mytilicole ou au cœur d’une anfractuosité de la berge.

Le bar peut être capturé avec toutes les techniques et les types de leurres existant sur le marché.
Le bar peut être capturé avec toutes les techniques et les types de leurres existants sur le marché.

Toutes les techniques

Ainsi, et c’est sans doute ce qui au final fait qu’il existe autant de pêcheurs de bars que de comportements différents que peut adopter le bar qui le rend si populaire et emblématique de la pêche en mer. Il est accessible à tous et surtout il peut être traqué avec toutes les techniques de pêche possibles. Chacun, selon ses goûts peut s’adonner à sa recherche qu’il pêche aux appâts ou aux leurres, qu’il aime les pêches de surface ou les pêches en traction profondes. De l’ultra finesse aux pêches lourdes, tout pêcheur peut, à travers le bar, trouver l’occasion de pratiquer sa passion.

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