Investir dans un combiné sondeur GPS de pêche à plusieurs milliers d’euros sans prêter attention à la sonde associée serait comme rouler dans une voiture de sport en y installant un moteur de petite citadine. Le choix de la sonde n’est donc pas à négliger et doit se faire en fonction du type de pêche pratiqué. Différents modèles de sonde existent également et leur installation est différente selon le type. Faisons un tour d’horizon de ce qui existe et voyons comment effectuer le meilleur choix.
Rappels sur les fréquences des sondes 2D
La fréquence, exprimée en kilohertz (kHz), correspond à la vitesse à laquelle l’onde est émise.

Pour les sondeurs de pêche de plaisance, il existe trois fréquences couramment utilisées :
200 kHz : C’est sans aucun doute la plus utilisée en mer. Elle offre un cône de 20°, permettant de visualiser ce qui se passe sous le bateau ou aux alentours très proches. Elle est adaptée pour la pêche en verticale.
83 kHz : Elle offre un cône de détection plus large et permet de couvrir une zone plus grande grâce à son angle de 60°. Elle est très appréciée en eau douce ou pour la pêche dans peu d’eau (moins de 10 m). En revanche, elle n’est pas du tout adaptée à la pêche profonde.
50 kHz : Elle est destinée à la pêche profonde au-delà de 100 m de profondeur. Les pêcheurs en Méditerranée apprécient particulièrement cette sonde. Les basses fréquences ayant une meilleure pénétration en profondeur.
Qu’est ce que le CHIRP ?
Vous avez sûrement entendu parler du CHIRP sans réellement savoir de quoi il s’agit.
Le CHIRP, pour “Compressed High-Intensity Radiated Pulse”, contrairement aux sondes classiques qui émettent sur une fréquence unique, permet un balayage sur une bande de fréquences.
Chaque écho reçu est donc analysé sur différentes fréquences correspondantes, et non sur une seule.

Les avantages sont nombreux. Premièrement, il permet une meilleure discrimination des cibles. Pour imager cela, avec une sonde traditionnelle, un banc de poissons fourrage serait représenté à l’écran par une boule compacte. Avec le CHIRP, il est possible, selon la taille des poissons fourrage, de les discerner un à un.
Il permet également une meilleure lecture de la détection grâce à un traitement qui réduit les bruits parasites et les interférences.
La puissance des sondes
Les sondes sont caractérisées par des fréquences, mais également par une puissance exprimée en watts.
Plus la puissance est élevée, plus la sonde aura la capacité à détecter une cible profonde et à restituer une image de qualité.
En mer, les sondes ont une puissance comprise entre 200 et 1000 watts. Un choix à 600 watts permet de couvrir la totalité des zones comprises entre 0 et 100m.

Quels sont les différents types de sonde 2D ?
Enfin, vous aurez le choix entre différents types de sondes et surtout différentes méthodes d’installation sur votre bateau.
Les sondes tableau arrière
Les plus populaires sont les sondes “tableau arrière”, qui se fixent directement sur celui-ci. Elles présentent l’avantage d’être faciles à installer et sont généralement vendues en pack avec l’électronique. Il est possible de les installer sur tout type de coque, que ce soit en bois, polyester ou encore en aluminium.
En revanche, leur positionnement sur le tableau arrière, à proximité du moteur, fait qu’elles sont très exposées aux perturbations produites par l’hélice. En navigation, et plus la vitesse sera élevée, plus la sonde détectera un nombre élevé de parasites, ce qui rendra l’image du sondeur difficilement exploitable.

Enfin, leur positionnement ne les protège pas d’éventuels chocs et elles peuvent être endommagées pour les bateaux qui échouent à marée basse.
Les sondes traversantes
Un second type de sondes existe : il s’agit des modèles dits “traversants”. Ces sondes sont affleurantes et positionnées directement à travers la coque. Pour leur installation, il est nécessaire de percer celle-ci, et cette opération peut en refroidir plus d’un. Il est important que cette opération soit réalisée avec la plus grande attention et que le montage soit totalement étanche.

Ceci dit, elles offrent bon nombre d’avantages. Premièrement, leur positionnement en amont du moteur fera que la détection ne sera absolument pas altérée par les perturbations de celui-ci, et qu’il sera possible de continuer à scanner le fond même à vitesse élevée.
Elles sont compatibles avec de nombreuses carènes, et certaines sondes proposent différents angles qui permettent de s’adapter aux navires avec des carènes en V prononcé. Leur coût est souvent plus élevé qu’une sonde tableau arrière.
Les sondes à coller
Enfin, le troisième type de sonde, et sûrement la meilleure alternative aux deux premières, est la sonde à coller. Elle se positionne à l’intérieur de la coque, ce qui la protège des chocs extérieurs et permet une détection à haute vitesse comme la sonde traversante.
L’inconvénient de ce modèle est la nécessité d’avoir accès à la double coque pour la positionner et elles ne peuvent être positionnées que sur des coques en fibre de verre.
Enfin, dernier point de détail qui n’en est pas un, il est impossible de mesurer la température avec ce type de sonde.

On pourrait penser que le positionnement à l’intérieur de la coque altérerait les performances de la détection. Il n’en est rien, les tests menés prouvent qu’elle est de même qualité qu’une sonde positionnée à l’extérieur de la coque.