Pêcher, quelle que soit l’espèce ou la technique, c’est avant tout se poser la question des zones susceptibles d’abriter le poisson convoité. En mer, et de surcroît en bateau, ce n’est pas toujours simple face à cette immensité. Voici donc vers quels spots orienter votre recherche.
Lancer un leurre au hasard peut parfois avoir une issue favorable, mais c’est sans doute la meilleure option pour enchaîner les bredouilles. Si du bord, les repères visuels permettent de déjouer plus facilement cette stratégie, en bateau la tâche se complique et il est indispensable de savoir quoi chercher pour le trouver…
La lecture de cartes
Si la lecture de l’eau permet sans doute de trouver des spots abritant des bars lorsque l’on pêche en bateau, le recours à une carte marine, des cartes de courants et Google Earth est sans aucun doute indispensable. Ainsi, il faut se familiariser avec les lignes de sonde, les symboles, mais aussi les informations liées à la nature du substrat et des courants pour identifier simplement et rapidement les zones à prospecter.

Les plateaux rocheux
Les plateaux rocheux, particulièrement s’ils sont battus par le courant sont toujours des zones abritant des poissons. En effet, au milieu du sable ou du gravier par exemple, il constitue une oasis abritant un grand nombre de crustacés et poissons de roche dont les bars sont friands. Par ailleurs, associées à du courant, ces zones, grâce à leur relief, permettent de canaliser le flux de nourriture et offre bien souvent des postes d’affût. Les bars peuvent alors se cacher derrière une roche pour surprendre leur proie tout en limitant la dépense énergétique.

Les têtes de roche
Dans le même esprit, les têtes de roche sont d’excellents spots à bars. Elles répondent à la même logique que les plateaux rocheux mais sur le plan vertical et dans un espace bien plus restreint. Si sur les spots précédents, les bars peuvent être parfois disséminés, sur les têtes de roche, les places sont souvent bien définies et contraintes dans un petit espace. Il s’agit de spots qui demandent une certaine expérience du placement du bateau et parfois de lancer au bon moment pour une présentation optimale de votre leurre.
En fonction du moment de marée, de la force du courant et de la structure du poste, les bars peuvent être positionnés à différents endroits. Sur les côtés ou derrière lorsque le courant est fort ou parfois sur le sommet et même écartés lorsque le flux est plus faible.

Les épaves
Les épaves, même si elles sont artificielles, sont des structures au même titre que les têtes de roche. Ainsi, avec le temps, elles concentrent une vie et une chaîne alimentaire locales avec à leur tête les bars, les lieus, congres ou encore maigres et juliennes.
Pour les repérer sur la carte marine, il faut identifier le logo « Wk ». Une fois sur zone, il convient de chercher et marquer au sondeur le début et la fin de la structure ainsi que les morceaux éventuels qui peuvent être éparpillés. L’utilisation du Side Imaging est un plus non négligeable pour réaliser cette phase facilement. Celles situées entre 10 et 30 mètres ont ma préférence pour le bar.
Sur ce type de postes ont peut parfois trouver de très grandes concentrations de poissons, mais pas nécessairement directement sur la structure en elle-même. Les bars peuvent naviguer à une centaine de mètres autour de ce point constituant un garde-manger permanent.

Les roches émergées et couloirs de courants
Qu’elles soient artificielles, comme des balises, ou naturelles, comme des têtes de roches, toutes les structures émergentes dans le courant sont d’excellents spots à bar. Non seulement une fois de plus elles concentrent la vie (comme un DCP “dispositif de concentration de poissons”) mais elles créent aussi des déviations de courants, des couloirs et des contre-courants qui canalisent le flux de nourriture et permettent aux bars de se reposer et de se poster. Il s’agit souvent de spots peu profonds que l’on peut aisément exploiter avec des techniques fines et dynamiques comme la pêche à la volée ou aux leurres durs qu’ils soient de surface ou plongeants.
Google Earth est un précieux allié pour les identifier et sur ce type de spots, la lecture de l’eau est une compétence qui peut vous permettre de lancer votre leurre à l’endroit exact où se trouve les prédateurs.

La pleine eau
La pleine eau n’est pas un spot en elle-même et il est impossible de prévoir où vous y trouverez les bars. Mais derrière un banc de baitfish, ne naviguent jamais bien loin les prédateurs, bars en tête. Pour identifier ces zones, il faut alors ouvrir l’œil et être attentif aux signes de la nature.
La présence d’oiseaux posés ou encore mieux, d’une chasse, sont évidemment un excellent indicateur, mais la présence d’autres prédateurs, même plus gros, comme les dauphins doit aussi vous alerter sur le fait que la zone abrite sans doute une concentration de « mange ». Vous pourrez peut-être alors identifier ces bancs et les prédateurs qui les poursuivent au sondeur en naviguant à faible allure.
Les bordures
Ce n’est parce que l’on possède une embarcation que l’on doit nécessairement pêcher à 5 miles de la côte. En effet, les bars sont aussi très près du rivage et tous les spots de bordure, à condition qu’il y ait suffisamment d’eau pour votre bateau, peuvent être prospecter. D’ailleurs, il est bien plus facile et efficace bien souvent de pêcher les bordures par le large que depuis la rive.
👉 A découvrir également : Notre sélection du meilleur matériel de pêche au bar en bateau !