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Pêche du thon rouge au leurre : comment bien régler le frein de son moulinet ?

Pêcheur en combat avec un thon
Le bon réglage du frein de son moulinet est un gage de réussite dans le combat avec un thon rouge et avec tous les gros poissons de manière générale. Comment le régler avant mais aussi pendant le combat ? Faisons le point ensemble.

Le bon réglage du frein du moulinet est primordial pour la pêche du thon. Un mauvais réglage et c’est la casse ou la perte du poisson. Sélectionner un moulinet de qualité vous permettra , a fortiori , de disposer d’un frein précis et efficace. Le réglage du frein se fait en plusieurs étapes et doit être réalisé avant le premier lancer. Par la suite, durant le combat, il faudra l’augmenter. Nous verrons comment précéder et quelles sont les valeurs raisonnables sur lesquelles le régler en fonction de la canne et de la ligne sélectionnée.

Le frein en quelques valeurs

Lorsque vous sélectionnez un ensemble destiné aux pêches fortes comme celles du thon rouge ou de tous les poissons exotiques, la puissance du frein du moulinet est importante. Généralement, pour faire face à de tels poissons allant de 70 à plus de 250 kilos, un moulinet en taille 20000 à 30000 est nécessaire.
Ces modèles que ce soit les Shimano Stella ou Saragossa, les Penn Slammer ou encore les Daiwa Saltiga offrent un frein de 25 à 30 kilos.
Cela signifie qu’il faut exercer une traction égale à cette valeur pour extraire le fil de la bobine. Cette traction est linéaire, directement en sortie de bobine. En aucun cas l’action de la canne est prise en compte.

fiche descriptive moulinet stella sw
Sur la fiche produit du moulinet, la puissance du frein est mentionnée. Pour le thon rouge sur chasse et en se mesurant avec des poissons allant de 80 a plus de 250 kilo, un frein de 20 à 30 kg est nécessaire.


Pour exemple, en mettant 10 kg de frein au moulinet, cette valeur sera beaucoup plus importante pour le poisson, car il subira également l’action de la canne.
Pour vous donner une idée, on considère qu’un homme peut extraire du fil de la bobine à la main lorsque celui-ci ne dépasse pas les 10 kg. Bien sûr, cela est à titre indicatif.

Partant de cela, avant de commencer à pêcher, je teste mon frein et je le serre jusqu’à ne plus pouvoir le sortir de la bobine. À ce moment-là, je serai aux alentours des 10 kg. C’est la valeur de départ avec laquelle je pêche en permanence et qui me permet d’absorber le premier rush sans risquer de casser tout en limitant la fuite du poisson. Dans mon, cas j’emploie une tresse en PE 10, modèle Daiwa J Braid, et un shock leader Varivas en 170/100.

Gérer le frein durant le combat

Plusieurs écoles s’opposent ici. Certains sont partisans de ne pas mettre trop de frein et de tenter de fatiguer le poisson. Cela engendre des combats longs qui fatiguent en effet le poisson. Le matériel subit et se dégrade au fur et à mesure du combat. Je pense notamment à la tresse qui va vriller malgré l’utilisation d’émerillon rolling. Pour finir, les combats longs compliquent la remise à l’eau dans de bonnes conditions.

La seconde école, celle que j’applique après avoir été pratiqué la première, consiste à très rapidement mettre beaucoup de frein. Dès le début du combat, une fois le rush initial terminé, je rajoute du frein. Je passe des 10 kg réglés à la touche à 15 ou 17 kg. Alors, oui, le combat devient violent, le poisson étant en pleine forme. En revanche, le matériel est « frais », la tresse non vrillée, le shock leader non abîmé également par les dents du poisson. Le pêcheur est également frais et peut subir da violence du combat. En choisissant une canne avec une très grosse réserve de puissance et en faisant des relais assez court entre les pêcheurs à bord, vous réussirez à monter les poissons au bateau.

combat d'un thon rouge
Avec beaucoup de frein dès le début, le combat est intense.

En procédant ainsi, je n’ai jamais dépassé les 45 minutes de combat depuis 2 ans malgré des poissons pris qui atteignaient les 2,50 m.

Pour finir les combats, il m’arrive de mettre le frein presque à son maximum, à 20 kg et plus. Ainsi, le poisson ne prend plus du tout de tresse et monte au bateau avec autorité. Cette méthode est brutale certes, mais permet d’avoir des combats courts et de remettre le poisson à l’eau dans les meilleures conditions possibles.

thon rouge maintenu au bateau avec une pince
En mettant beaucoup de frein dès le début, les combats sont rapides sur des poissons de taille moyenne. Ici une dizaine de minutes pour ce thon rouge d’environ 50 kg. L’ensemble utilisé : canne en 130 lbs et moulinet Shimano Stella 20000 SW

Le réglage du frein

Depuis le début, je vous parle de valeurs de frein, mais comment la connaitre ?

Tout simplement en utilisant un peson. Il vous suffit d’accrocher le peson à votre ligne, et de tirer de façon linéaire sans aucun angle avec la canne. Ainsi, vous aurez la valeur souhaitée.

C’est ainsi que je procède pour régler le frein de mes moulinets.

réglage frein du moulinet
L’idéal est d’être 2. Un a la canne qui règle le frein et le second au peson qui tire jusqu’à obtenir la valeur souhaitée.

Sur certains modèles de moulinets, il y a des petits repères qui peuvent servir. Par exemple, sur un Shimano Stella 20000 SW comme j’utilise, j’ai constaté qu’un demi-tour de bobine ajoutait 1,5 kg de frein. Ainsi, durant le combat je peux savoir approximativement la puissance de frein que j’ai mise.

moulinet stella 2000 sw
Sur le Shimano Stella SW j’ai pu mesurer que tourner la molette de frein d’un cran ajoutai 0,5 kg de frein


Dans tous les cas, dites-vous bien que lorsque vous pompez vers le haut et que le moulinet lâche de la tresse, c’est que vous n’avez pas assez de frein. Il faut en mettre suffisamment pour absorber les rush sans casser le matériel. L’expérience et les erreurs commises vous aideront à progresser dans le réglage.

La tresse multicolore : le petit plus !

Le choix de la tresse est vaste. Outre le modèle, la résistante, il y a la couleur qui est un paramètres à ne pas négliger.

Cela peut sûrement paraître anodin et pourtant… Au début, j’employais une tresse de couleur unie puis je suis venu à tester et à finalement conserver des modèles multicolores.

shimano Stella 2000 SW garnis de tress Daiwa J barid en PE 10.
Mon ensemble favoris : Shimano Stella 2000 SW garnis de tresse Daiwa J braid PE 10.

Ceux-ci changent de couleur tous les 10 mètres et ont un marquage tous les mètres.

Changement de couleur d'une tresse multicolore
Changement de couleur d’une tresse multicolore

Employer une tresse multicolore me permet d’estimer la quantité que le poisson aura déroulée lors de son rush.

Cinq couleurs de passées et je sais qu’il a pris 50 mètres environ.

Selon le même principe, j’ai également connaissance de la quantité de tresse que j’arrive à lui reprendre lors du combat. Moralement, se dire que j’arrive à rentrer une couleur, soit 10 mètres, ça aide.

En soi, ce n’est pas indispensable, loin de là, mais personnellement cela m’aide pour gérer le combat et savoir si mon frein est bien réglé ou non. 

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