Le lieu jaune est un carnassier hivernal puissant qui fascine de nombreux pêcheurs. En suivant nos quelques règles de base, vous trouverez plus rapidement ces poissons nobles au printemps. Les spots, les bons leurres, les animations, passons en revue les règles clés pour réussir.
La traque du lieu jaune est spécifique. Il faut connaitre son comportement, son habitat et sa nourriture du quotidien pour prétendre capturer régulièrement de beaux spécimens. Voici 4 règles de base pour bien démarrer la traque du Pollack. Ce nom anglophone tire sa racine dans le nom scientifique Pollachius pollachius. Une espèce noble pouvant dépasser les 90 cm pour plus de 8 kg mérite toute notre attention ! Trouver les bons postes du large, les leurres adaptés pour séduire les lieus jaunes, voyons tout cela en détail.
Règle #1 : trouver les bons spots
Première chose à savoir : les localiser. Le lieu jaune se trouve sur des postes bien particuliers et c’est la première base sur laquelle travailler. Rien ne sert se travailler sa technique en étant complètement hors zone. Pour espérer toucher un beau poisson sur la face Atlantique, il est impératif de mettre le cap au large. Les gros lieus jaunes se tiennent dans des fonds de plus de 30 m sur des postes bien identifiés : des épaves, des roches isolées ou des ridens.

Règle #1 : Cap au large
Il est évident que nous aspirons tous à trouver un gros poisson. Côté gabarit, Pollachius pollachius peut atteindre 1,30 mètre pour 18 kg. Le record de France est de 11,8 kg. Un poisson de plus de 5 kg ou 75 cm est déjà une belle satisfaction. Pour trouver ces belles bêtes, cap au large dans les fonds de 30 à 60 mètres de profondeur.

Règle #2 : des leurres élancés de plus de 15 cm
Les gros lieus jaunes s’alimentent au large de poissons tels que les harengs, merlans, dragonnets du genre Callionymus ou encore chinchards. Ces poissons sont imités par des slugs ou shads non vibrants, c’est-à-dire sans la queue proéminente qui confère les vibrations aux shads. Un leurre non vibrant est meilleur car il descend plus vite sur le fond avec une même tête plombée. Une imitation de lançon, effilée, avec une tête type “dart”, en pointe, est un combo idéal. La taille du corps oscille entre 15 et 25 cm. Les lieus complètent leur régime alimentaire par des céphalopodes et raffolent des petites seiches dont la faible vitesse de déplacement est bien adaptée à leur manque d’endurance.
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Règle #3 : une animation lente
En effet, les lieus jaunes manquent d’endurance et compensent ce défaut en s’approchant lentement de leur proie qu’ils attaquent au dernier moment. Ainsi, une animation lente sur le fond ou en remontant dans la couche d’eau est stratégique. L’animation clé pour décider les lieus à attaquer est l’ascenseur. Cette dernière consiste à remonter vers la surface lentement jusqu’à ce que le lieu se jette sur le leurre en pleine eau. Dans la même logique, les dandines doivent être amples et les descentes lentes. En ce sens, le leurre souple doit être plombé du poids juste nécessaire pour arriver au fond, tout en gardant un effet planant à la descente.
L’utilisation d’une tresse fine est indispensable pour garder le contact avec le fond même avec un leurre planant. Un slug fin et non vibrant possède un hydrodynamisme permettant d’utiliser une tête plombée de 50 g dans 40 m de profondeur. Il faut se rapprocher de la règle du 1 gramme par mètre de profondeur pour se rapprocher de la descente lente d’une proie naturelle.