Sur l’eau, en observant le milieu, son sondeur, en recoupant les informations glanées et les connaissances que l’on possède sur les mœurs des espèces convoitées, nous faisons une sélection de spots qui nous semblent propices à la réussite de nos sorties. Cependant, afin de gagner du temps lors de nos sorties et aussi d’identifier certaines données que l’on ne peut pas nécessairement observer, il est utile (en complément de Windguru et de Google Earth) de préparer ses sessions à l’aide du site DATA.SHOM.FR. Sans en exploiter toutes ses possibilités, voici les fonctions que j’utilise régulièrement avant mes prospections.
Le choix de la cartographie
Tout d’abord, la première manipulation à réaliser lorsque l’on arrive sur la page d’accueil du site est le choix de la cartographie. Voici comment procéder :
- A gauche de l’écran cliquez sur l’onglet « données de référence »
- Puis, l’onglet cartographie
- Enfin, je choisis « l’assemblage des cartes marines au 15/09/2022 qui me semble être la plus précise et la plus approprié à mon utilisation.
Vous pourrez alors zoomer sur la zone de pêche qui vous intéresse et vous découvrirez les différentes lignes de sonde, remontées, etc. La vue et la lecture est similaire aux cartes Navionics que vous possédez peut-être dans votre échosondeur.
Nature des substrats
Le second onglet qui m’intéresse ensuite est « sédimentologie » qui vous permet d’identifier et de localiser les substrats présents sur la zone et tout particulièrement les zones où un changement intervient.
Je choisis alors l’onglet « Nature des fonds métropole »
Lorsque l’on cherche spécifiquement une espèce et que l’on s’intéresse à ses mœurs et habitudes alimentaires, la connaissance du substrat est un critère primordial dans la sélection des spots à prospecter.
La force et la direction des courants
La troisième donnée que j’exploite grâce au site Shom.fr est la modélisation des courants locaux. En effet, en ouvrant l’onglet « courants de marée 2D » vous pourrez alors choisir une heure précise de la marée et identifier à cet instant la force et la direction du courant.
Ces indications sont essentielles car elles permettent, en choisissant des heures de marée successives, d’identifier plusieurs éléments pertinents :
- Les premières roches exposées
- Les roches ou zones les plus exposées à chaque moment de marée
- L’évolution du courant au cours de la marée en termes de force et de direction
Cette analyse préalable à la maison permet ainsi de déterminer un itinéraire prioritaire pour le jour de votre sortie en fonction des critères de recherche que vous avez choisis.
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La superposition des couches
Lorsque l’on choisit une donnée (notamment la sédimentation) les couches se superposent et rendent la précédente invisible. Il est pourtant extrêmement important de pouvoir croiser les données bathymétriques et la nature des substrats pour se faire une représentation mentale de la zone souhaitée.
Il suffit alors, dans la partie supérieure droite de votre écran, de déplacer le curseur pour les différentes données afin de jouer sur la transparence des couches sélectionnées et donc d’obtenir une superposition claire et lisible.
Comprendre les légendes
Lorsque l’on exploite une carte, l’interprétation des légendes est une étape essentielle. En effet, vous remarquerez que les flèches de courant et les zones de substrat arborent des couleurs différentes.
Pour connaitre leur signification, il existe alors 2 solutions :
- Cliquer sur la zone ou la flèche qui nous intéresse.
- Ouvrir, dans la partie supérieure droite de l’écran, la donnée qui vous intéresse en appuyant sur l’onglet légende.
Mesurer une distance
Enfin, la dernière application que j’utilise sur le site est la mesure des distances. Cette donnée est essentielle pour se représenter la durée du trajet réalisé, l’étendue de la zone convoitée et la distance entre deux spots.
De plus, il est très important de vérifier si vous êtes encore à moins de 6 miles d’un abri pour les plaisanciers possédant uniquement le permis côtier.
Il suffit alors, en haut à gauche de votre écran sous l’icône « données de référence », de cliquer sur la règle et le crayon.
Ne pas oublier de se fier à la réalité !
Si je vous invite à utiliser les différents sites disponibles sur internet pour préparer au mieux vos sorties, je tiens à rappeler que tout cela demeure de la théorie et un éclairage utile mais qui doit absolument être confronté à la réalité du terrain.
Enfin, il est indispensable une fois sur l’eau de conserver ses sens en alerte et de donner la priorité aux signes d’activité que vous pouvez rencontrer pour finaliser votre itinéraire. L’instinct et l’observation sont deux sens qui prennent une part importante dans la réussite de nos sorties…
