Le lieu jaune vit sur les grandes profondeurs mais ne reste pas forcément au fond. Il se tient parfois au-dessus des épaves et roches à l’affût d’une proie qui se détache du lot. Imitons-là avec un slug récupéré lentement vers la surface.
Typiquement, le lieu jaune se tient décollé du fond. S’il arrive qu’il se planche dans les épaves et failles rocheuses, il est souvent par petits groupes d’individus de même taille décollés du fond à l’affût des proies de passage. Dans ce cas, la technique de l’ascenseur est idéale pour intéresser notre gadidé favori. Il s’agit de travailler le leurre verticalement en moulinant doucement pour amener notre carnassier à suivre et attaquer.
Technique à privilégier pour le lieu jaune
Le lieu jaune réagit aux maniements lents, contrairement au bar. Il ne s’agit pas de méfiance – il est moins soupçonneux que le bar – mais bien d’une technique d’attaque. Si le lieu est puissant, c’est son endurance qui lui fait défaut. Lorsqu’il attaque une proie, il doit l’attraper immédiatement. Si ce n’est pas le cas il va s’épuiser dans les 10 secondes qui suivent son élancée. Avant d’attaquer, il doit donc être positionné assez près de la proie et être sûr qu’elle ne soit pas fuyante ou même simplement méfiante. Ainsi il aura toutes ses chances pour la saisir dès son élancée.
Une animation lente, très lente
Il convient alors d’imiter une proie nonchalante qui remonte vers la surface très lentement. En effet, les lieus se tiennent souvent postés quelques mètres au-dessus du fond. Sur une épave et sur les grosses têtes de roches isolées, ils sont à mi-hauteur ou sur la partie haute. Nous moulinons alors à la vitesse d’un tour de manivelle toutes les 3 secondes, sans saccade, sans pause. Le leurre remonte doucement vers la surface. Les lieus seront alors séduit par cette proie qui sort du lot et l’objectif et d’en faire suivre un ou plusieurs.
Pas de pause, même à la touche
Le lieu jaune suit le leurre jusqu’à s’en rapprocher de tout prêt. Il accélère au dernier moment pour se saisir de la proie par surprise. Nous lui facilitons la tâche, puisque le leurre suit sa trajectoire linéaire, sans pause et donc sans fuir. La touche a lieu entre 5 et 20 mètres au-dessus du fond selon le temps que le lieu prendra pour attaquer ! A la touche, continuez à mouliner comme s’il ne s’était rien passé ou ralentissez légèrement jusqu’à ce que la canne plie au-delà du premier tiers voire de la moitié sur une canne assez souple. A cet instant, et seulement à cet instant, ferrez !
Il faut mouliner jusqu’à la mi-hauteur. Arrivé à cette couche d’eau, laissez filer le leurre au fond et recommencez l’animation tant que le spot ou une détection de poissons apparait au sondeur. Une technique imparable pour cibler le Pollack.
Les bonnes cannes et moulinets pour cette technique
Pour réussir cette pêche, optez pour une canne leurre de 2,10 à 2,50 m dont le grammage est de 10 à 85 g. L’action dépend de vos préférences : certains pêcheurs préfèrent une action de pointe pour ferrer le lieu jaune immédiatement à la touche, d’autres des actions plus paraboliques de type jigging pour laisser le lieu bien prendre le leurre et ferrer une fois la canne pliée sur le premier tiers. Les deux fonctionnent pour cette pêche à l’ascenseur. Le moulinet est un spinning en taille 3000 ou 5000 garnis de tresse 0,14 à 0,16 mm terminé par un fluorocarbone 0,35 à 0,40 mm. Si vous préférez le matériel baitcasting, optez pour un moulinet corps rond en aluminium avec une tresse plus forte en 0,16 à 0,18 mm avec le même fluorocarbone.
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