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Découvrez la pêche à la truite au leurre en eau teintée !

Pour les leurristes que nous sommes, la pêche à la truite au leurre est automatiquement associée à une eau claire. Cet a priori comme quoi l’eau teintée ne serait pas propice à la pêche au leurre a influencé mes sessions durant de nombreuses années. Pourtant, j’ai récemment découvert que, non seulement il était possible de pêcher la truite au leurre dans une eau trouble, mais également que les résultats peuvent s’avérer bien meilleurs lorsque la rivière est sale.

J’ai longtemps considéré qu’une eau trouble était rédhibitoire dans ma recherche des truites aux leurres. C’était une conviction que je n’avais jamais vraiment vérifiée par moi-même même s’il m’était déjà arrivé de lancer un leurre à truite dans une eau sale sans, grande conviction. Mais lorsque l’on a un tel préjugé ancré dans la tête, on n’y croit pas vraiment, et la confiance est primordiale pour réussir une session de pêche.

J’ai toujours eu pour habitude de chercher les eaux claires pour pêcher la truite au leurre.

2024, une année à crues

L’année 2024 fut pour le moins déconcertante en ce qui concerne les débits de nos rivières. À part quelques sorties estivales où l’eau semblait avoir retrouvée une couleur normale, la majorité des pêcheurs ont été confrontés dès le début de saison à des rivières en crue, charriant une eau très teintée. La saison truite semblait donc compromise dès le printemps.

Le toc, une valeur sûre pour pêche la truite en eau teintée

J’ai toujours eu l’habitude de troquer mes leurres pour une pêche au toc au vers lorsque les eaux sont chargées. Ce n’est pas la technique que j’affectionne le plus, et cela pour différentes raisons : se procurer des appâts vivants n’est pas toujours évident, et cette approche est selon moi plus risquée pour les truites qui peuvent aisément avalé un peu trop profondément le vers. Je recommande d’ailleurs vivement les hameçons sans ardillons pour cette pratique. J’ai donc pris quelques truites au toc en début de saison, espérant que les cours d’eau s’éclairciraient rapidement.

Dans une eau mâchée les appâts naturels ont toujours fonctionné.

Retour des eaux claires

Comme cela devait arriver tôt ou tard, les rivières finirent par  s’éclaircir et je pus de nouveau m’adonner à mes pêches d’eau basses que j’affectionne habituellement. De nombreuses truites goûtèrent à mes leurres sur les quelques belles journées du printemps. Mais toute bonne chose ayant une fin, de nouvelles montées des eaux étaient à prévoir.

Le premier essai concluant en eaux sales.

Un essai surprenant de pêche de la truite en eau teintée

C’était un soir en semaine, j’avais besoin d’aller prendre l’air. Je décidais donc sur un coup de tête d’aller chercher quelques truites au leurre. Évidemment, je ne prenais pas le temps de regarder les débits sur le site Vigicrues.gouv.fr et me rendais au bord de la rivière, mes boîtes de leurres remplies mais sans le moindre vers de terre.

La déception fut grande lorsque je réalisais que l’eau était couleur café au lait… J’hésitais même à rentrer à la maison sans même avoir monté la canne mais je me décidais finalement à essayer malgré tout. Mon choix se porta naturellement sur un petit leurre souple que je descendais lentement dans le premier trou d’eau. La touche fut brutale. Une très belle truite pour ce petit milieu pointa le bout de son nez, me laissant stupéfait. Ce magnifique poisson semblait avoir capté mon leurre dans cette eau très turbide avec une facilitée déconcertante.

La robe blanchâtre de cette truite coïncide avec la couleur de l’eau.

Mise en confiance

Vous savez ce que c’est, ont dit souvent qu’il faut prendre une touche pour gagner en confiance dans un leurre ou dans un spot. Et bien cette truite a ravivé l’espoir en saisissant brutalement mon shad dans une eau à la visibilité nulle.

Néanmoins, il fallait réitérer la séquence pour ne pas mettre cette première prise rapide sur le coup de la chance. J’entamais donc une prospection rigoureuse. Le niveau d’eau était très haut et les courants ne rapportaient rien. En revanche, les amortis tenaient les truites.

En quelques mètres de berge je piquai un deuxième puis un troisième beau poisson. La dernière truite frôlait les 50 centimètres ! Je n’avais jamais touché autant de beaux poissons sur un linéaire si court sur cette rivière. Le préjugé que j’avais sur l’eau marron était désormais balayé, et cette expérience annonçait une saison de découvertes et d’observations nouvelles.

Cette grosse truite a ramassée mon jig sur le fond dans un amorti.

Un coup de chance ?

En rentrant chez moi, ma première pensée était de me demander si tous ces coups de ligne n’étaient malgré tout pas autant de coups de chance ? Si ce n’était pas le cas, l’eau teintée activait-elle vraiment les truites y compris sur les leurres ? Alors pourquoi avais-je toujours échoué en eaux sales, hormis aux appâts naturels, jusqu’à présent ? Cette session ne collait vraiment pas avec ce que l’on m’avait toujours appris. J’ai donc consacré d’autres sorties dans la foulée à la recherche de la truite en crue.

Cette année a été marquée par de nombreuse montée des eaux, ce qui m’a donné beaucoup d’occasions de tester les réactions des truites à différents moments d’une crue. J’ai en autres constaté que l’activité change effectivement selon la couleur de l’eau ou encore le débit, et je vous détaillerais mon constat personnel dans l’article suivant.

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