La pêche du bar au leurre se pratique de différentes manières : au leurre souple, au poisson nageur ou encore au leurre de surface. Cette dernière technique est l’une des plus passionnantes. Voir le poisson venir se saisir du leurre en crevant la surface provoque chez le pêcheur une sensation indescriptible. Face à cet engouement, les marques ne cessent d’innover et de proposer de plus en plus de modèles aux multiples coloris et sonorités différents. À la longue, le pêcheur peut s’y perdre. Voyons comment sélectionner le bon coloris et listons les critères à prendre en compte pour faire ce choix.
La couleur du ciel et la luminosité
Le premier critère à prendre en considération pour le choix de la couleur du leurre est la couleur du ciel et plus globalement la luminosité ambiante. On entend souvent : « temps clair, leurre clair ; temps sombre, leurre sombre ». Nous ne sommes pas loin de la vérité.
Plus le temps sera clair et lumineux, plus je jouerai sur la transparence du leurre et des coloris clairs. Par temps ensoleillé, j’apprécie les coloris brillants qui émettent des flashs lors des animations. Les coloris pailletés sortent également du lot.

À l’inverse, par un temps sombre avec un plafond nuageux bas, il est préférable d’opter pour des leurres opaques aux couleurs plus vives ou plus sombres. Les couleurs unies et opaques sont particulièrement adaptées à ce genre de situation.
La couleur et la teinte de l’eau
Le second critère à prendre en considération concerne l’eau. De la même manière que pour la luminosité, la teinte de l’eau influe sur le choix du coloris.
Dans une eau turbide, il est nécessaire de faire ressortir le leurre afin que les poissons le perçoivent. Les couleurs flashy, opaques et unies sont mes favorites dans ces situations. les coloris sombres offrent également un excellent contraste dans une eau chargée.

À l’inverse, dans une eau claire et par forte luminosité, je sélectionne un coloris clair et translucide si celle-ci est vraiment limpide.

Parmi la multitude de coloris disponibles, j’affectionne 2 en particulier.
Le coloris blanc opaque que j’emploie par mer formée, lorsque les conditions de luminosité sont faibles et que l’eau est chargée, soit après un coup de vent, soit en raison de la présence de plancton.
Le dos jaune sur un ventre clair ou transparent est mon second coup de cœur. Par temps ensoleillé et mer agitée, celui-ci sort du lot. Son dos jaune permet de le garder facilement à vue. Au lever et au coucher du soleil, ces 2 coloris sont également mes favoris.

Sélectionner la bonne couleur de leurre : mises en situation
Pour illustrer les propos précédents, prenons plusieurs exemples.
Un temps clair et mer limpide
Dans ce cas de figure je m’orienterai vers un coloris transparent ou très clair et un dos clair. S’il y a du soleil, je veillerai à ce que le leurre soit en mesure de renvoyer des flashs en veillant au côté brillant du coloris.
Temps sombre et mer limpide
À l’inverse, par temps sombre avec un plafond bas et une mer toujours translucide, c’est un coloris au dos opaque mais au ventre clair que je vais sélectionner. Le côté brillant ne sera pas recherché dans ce cas.
Temps sombre et mer teintée
Même situation, une eau teintée et un ciel sombre ou clair même, comme on le connaît souvent lors d’un fort coup de vent. Ici, il faudra se tourner vers un coloris qui contraste, comme le blanc uni.

Sonorité et forme des leurres
Nous n’avons pas parlé des formes et de la sonorité des leurres. Ce paramètre entre également en compte. Par mer agitée ou pour essayer de réveiller une zone peu active, je vais alterner des sonorités assez fortes en jouant sur les graves et les aigus.

À l’inverse, par mer calme, face à des poissons méfiants, c’est la discrétion qui primera. Un leurre qui ne déplace pas beaucoup d’eau, avec peu de billes et une sonorité faible, sera privilégié.

Tous ces éléments ne constituent uniquement qu’une base théorique. Il ne faudra pas hésiter à varier les coloris et les sonorités. C’est ainsi que vous trouverez le pattern du jour.
A vous de jouer !