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La pêche de la truite en crue : des conseils pour réussir dans ces conditions !

Les nombreuse précipitations de la saison passée on inévitablement influé sur les débits des rivières, mettant les pêcheurs de truite à rude épreuve. J’ai moi-même dû faire face à une nouvelle manière d’aborder les cours d’eau pour leurrer quelques truites dans ces eaux teintées. Cette remise en question m’a ouvert les yeux sur des croyances que je pensais immuables mais que je n’avais jamais vraiment vérifiées par moi-même.

Je vais donc vous retranscrire mes observations personnelles pour aider celles et ceux qui le souhaitent à réussir leurs sessions de pêche à la truite même lorsque les eaux sont sales. Ces conseils sont sans prétention et ne sont que le reflet de mes observations. Chaque rivière est unique et il se peut que vous constatiez des choses différentes sur vos milieux, mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron.

Dans l’apprentissage d’une nouvelle approche, chaque poisson apporte son lot de savoir.

Les leurres qui fonctionnent pour la pêche de la truite en crue

Difficile de trancher quand à l’efficacité des leurres durs en eau mâchée. Si certains d’entre eux produisent des vibrations qui sont forcément perceptibles par les truites même dans des conditions de visibilité nulle, je vous les déconseille tout de même pour deux raisons.

La première est  qu’ils sont équipés d’hameçons exposés, et donc peu adaptés à une prospection dans une eau teintée car vous risquez de vous accrocher. Néanmoins, ils restent efficaces dans les eaux dites « de neige » caractérisées par une couleur gris-bleu. Si vous chercher à émettre des vibrations, je ne saurais que trop vous conseiller une cuillère tournante, moins onéreuse que les leurres à bavettes.

La deuxième raison qui me pousse à préférer les leurres souples découle du positionnement des truites en eau teintée. Celles si sont soit cachées sous la berge, soit collées au fond, ce qui induit généralement une pêche lente à gratter. Cette approche est donc plus facile à réaliser avec un petit shad ou une craw montée sur un rubber jig par exemple ou une tête plombée munie d’une brosse anti-herbe.

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Un petit shad en trailer d’un micro-jig muni d’une brosse anti-herbe reste mon pattern préféré.

L’activité des truites en fonction des différents stades de la crue

Comme pour la pêche du sandre, l’activité des truites subit une évolution en fonction des différents stades de la crue. Selon mes observations, c’est la puissance du courant et la turbidité plus ou moins importante de l’eau qui influencent le positionnement des truites.

Une jolie truite capturée sur la fin d’une crue.

La montée des eaux

Nos rivières subissent de plus en plus de “crues éclairs”. L’eau monte rapidement et crée un puissant courant, ne permettant pas aux truites de rester dans la veine principale. Les poissons se cachent alors derrière les obstacles, sous les berges ou dans les amortis à l’abri du courant.

C’est aussi le moment où l’eau est la plus sale en général. La rivière qui sort de son lit récupère toute la terre sur les berges et le courant remue et charrie les sédiments. Il est donc nécessaire de pêcher lentement, proche du fond, dans les amortis et devant les berges creuses. Ne cherchez pas à lancer loin, prospectez dans vos pieds juste sous la canne, votre présentation n’en sera que meilleure et vous pourrez insister longuement sur les postes. Un Black Minnow 70 ou autre petit shad bien plombé sera parfait pour évoluer en statique à la verticale sous le scion.

La montée des eaux est souvent caractérisée par une couleur très opaque allant du chocolat au café au lait selon les milieux.

La décrue

C’est de loin le moment que je préfère. Lorsque le débit diminue et que l’eau s’éclaircit légèrement, les truites entrent en activité et leur méfiance est moindre. Si pendant la montée rapide des eaux les poissons ont été obligés de se cacher en s’alimentant un peu moins, la baisse progressive des niveaux les pousse à sortir de leurs cachettes. L’eau encore trouble les rend moins vulnérables, les grosses truites méfiantes qui ne sortent jamais par eau claire profitent de la décrue pour prendre position au milieu de la veine en se gavant de tout ce qui passe. Le risque de les effrayer est presque inexistant  et il n’est pas rare de prendre des touches juste devant soi.

Vous pouvez donc recommencer à pêcher les courants mais en utilisant un leurre planant pour laisser le temps à la truite de le capter et de s’en saisir. Le micro-jig est encore un allié redoutable, couplé à un shad doté d’un paddle imposant afin de déplacer beaucoup d’eau et de freiner la descente du leurre.

La logique voudrait que l’on utilise des couleurs flashy, mais j’ai eu de très bons résultats avec des coloris naturels et argentés.  Si pendant le pic de la crue je ne pêche que vers l’aval et sous la canne, je recommence à prospecter en lançant vers l’amont lorsque l’eau commence à s’éclaircir.

Un très beau poisson qui sort de sa cachette uniquement pendant la décrue.

Retour des eaux claires 

Lorsque la rivière commence à retrouver sa clarté habituelle, les truites les plus méfiantes regagnent leurs caches et deviennent de nouveau plus difficiles à leurrer. Cette année d’expérimentation à la recherche des truites en crue m’a clairement démontré que les résultats peuvent s’avérer bien meilleurs dans une eau un peu piquée. Si il y a encore quelques mois je ne jurais que par les eaux claires, aujourd’hui c’est en arrivant devant une rivière cristalline que j’ai tendance à moins y croire.

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