Que l’on soit motorisé, piéton ou encore gobe-trotteur, nous avons tous des exigences différentes en ce qui concerne notre matériel. Ainsi, lorsque l’on choisi une canne à pêche, on se pose aussi bien souvent la question du nombre de brins. Chaque alternative possède des points forts et des faiblesses que nous allons décrypter.

Les différents modèles
Sur le marché, vous pourrez trouver des cannes constituées d’un seul brin, d’autres en deux brins, égaux ou non, puis des modèles que l’on nomme « travel » destinés à un usage spécifique, à savoir les voyages comme leur nom l’indique. Souvent constituées de 3,4 ou 5 brins, elles peuvent être calées en diagonale dans une valise permettant de ce fait de s’affranchir d’un tube de transport.

Le respect de l’action originelle
S’il y a un bien un point en faveur des cannes monobrins c’est le respect de l’action du blank. En effet, sans aucun point de rupture, l’action originelle est conservée et exploitée pleinement avec un blank d’un seul tenant. Il en est de même pour la transmission des informations, puisqu’il existe une continuité totale des fibres de carbone utilisées pour votre outil.
A l’inverse, un spigot ou un emmanchement crée un point dur qui modifie quelque peu l’action de votre canne. Cependant, ces propos sont à relativiser car les process de fabrication et la qualité des matériaux utilisés ont énormément progressé ces dernières années. Si l’on trouvait déjà par le passé des 2 brins très performantes, aujourd’hui il est même possible d’investir dans un modèle 2 brins réactif, résonnant et possédant une action linéaire très satisfaisante.

L’encombrement
L’encombrement est bien le paramètre essentiel qui conditionne notre choix entre les modèles monobrins et multibrins. Il est évident que ces derniers ont l’avantage et constituent un choix incontournable pour ceux qui souhaitent conserver à demeure une canne dans le coffre de leur voiture ou qui officient en deux roues.
Pour les voyages, les modèles en 4 brins présentent, comme évoqué précédemment, l’avantage de pouvoir se loger dans une valise.
Enfin, les modèles d’un seul tenant voyagent très bien en voiture, dans le sens de la longueur mais soyons clairs, ils ne ravirent pas toujours l’ensemble de la famille…

Quid de la solidité
Si l’on peut penser en toute légitimité et logique qu’une canne monobrin est plus solide qu’un modèle en plusieurs tenants, ce n’est pas toujours la réalité. L’absence de rupture dans l’action leur confère effectivement une qualité intrinsèque de résistance plus grande, mais dans les faits, elles sont bien plus soumises aux casses.
Il ne s’agit pas de casses en action de pêche, mais bien lors des manipulations et du transport. Avec un encombrement de 1,80 à 2,50m, les accidents sont vite arrivés et statiquement vous aurez moins de risque de casser votre canne si elle est en plusieurs brins.
L’offre du marché
Depuis une bonne quinzaine d’années, la tendance est aux cannes courtes et les modèles en un seul brin se sont considérablement développés. Cependant, depuis quelques années, les fabricants tendent à diversifier et développer leurs gammes pour répondre à la demande grandissante de modèles multibrins. Parallèlement aux progrès des matériaux et des process de fabrication, il est évident que les modèles disponibles sur le marché n’ont bien souvent plus grand chose à envier aux monobrins. Ainsi, le marché s’est équilibré et chacun peut trouver l’action, la longueur et la puissance qu’il souhaite avec des contraintes d’encombrements différentes.

Le bon compromis
Si nous les avons brièvement évoqués, nous ne les avons pas véritablement abordés ; les modèles en deux brins inégaux, nommés aussi “offset”, constituent aujourd’hui le meilleur compromis sur le marché. En effet, il s’agit de cannes en 2 brins constituées d’un talon, donc d’une longueur de 50 centimètres environ, et d’un brin principal d’un seul tenant de 1,70 à 2 mètres.
Cette conception permet de limiter l’encombrement tout en conservant les propriétés mécaniques d’un modèle monobrin. Le point de rupture se situant au niveau du talon, il ne modifie aucunement l’action du blank et sa solidité. Le poids est légèrement supérieur, il est vrai, mais ce surplus se situe au niveau du talon, il tend même parfois à améliorer l’équilibre.
Avec une longueur inférieure ou égale à la taille d’un homme, sa manipulation est plus “safe” et le risque d’accidents est ainsi limité.