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Sondeur de pêche : tout savoir sur la technologie 2D !

bar pris au leurre de surface sur une belle détection
Les sondeurs de pêche sont devenus des éléments incontournables à bord des embarcations de plaisance. Il existe de nombreuses technologies disponibles, mais la base de tout reste le 2D. Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur cette technologie.

L’électronique de pêche est de plus en plus présente sur les embarcations de loisir. Aujourd’hui, c’est devenu un outil indispensable au point même que certaines embarcations possèdent des installations digne de professionnels. Ces outils formidables permettent de détecter la présence de poissons. Ils offrent également la possibilité d’effectuer des prospections et de découvrir de nouvelles zones et identifiant la nature des fonds. Différentes technologies existent et, je dois le reconnaître, il est parfois compliqué de s’y retrouver. La technologie 2D est la base de tout. C’est pourquoi il est indispensable de la maitriser pour envisager l’utilisation d’autres technologie.

Le sondeur 2D qu’est ce que c’est ?

Il s’agit du sondeur que tout le monde connaît, celui qui a été mis au point en premier. J’ai même pour habitude de dire qu’il s’agit du seul et unique que je conserverais si je devais choisir une seule technologie. Le sondeur émet une onde ultrason qui rebondit sur les objets qu’elle croise sur son parcours (poissons, algues, bulles d’air, fond, etc.) avant de revenir à la sonde. Cette onde est ensuite analysée et retranscrite en format 2D sur votre écran.

capture sondeur
Capture d’écran d’un sondeur de 2D avec un banc de bars entre deux eaux.

Le temps de parcours de l’onde permet de déduire la profondeur d’eau sous le bateau. Le mode 2D n’est pas un outil de prospection. Il sert essentiellement à visualiser ce qui se passe sous le bateau et est particulièrement adapté à la pêche en verticale.

Les différents fréquences de sonde en 2D

Le choix de la sonde dépend du type de pêche pratiqué. En effet, l’onde émise par la sonde forme un cône dont le diamètre varie en fonction de la fréquence utilisée.

Généralement, pour une utilisation en mer, les fréquences utilisées sont 50 kHz, 83 kHz ou encore 200 kHz. Chacune a ses propres caractéristiques :

50 kHz : Fréquence basse, idéale pour les grandes profondeurs grâce à sa capacité à pénétrer l’eau plus efficacement. Cependant, le cône est plus large, ce qui réduit la précision des détails. Cette fréquence est adaptée à la pêche en profondeur, au-delà de 100 m.

83 kHz : Fréquence intermédiaire, offrant un bon compromis entre profondeur et précision. Le cône relativement large permet, dans des eaux peu profondes, d’avoir une vision étendue. L’angle du faisceau est de 60 degrés.

200 kHz : Fréquence haute, parfaite pour les eaux peu profondes et une détection précise des détails grâce à un cône plus étroit. L’angle du faisceau est de 20 degrés.

couverture sonde
Une sonde en 83 kHz, couvre une surface environ trois fois supérieure à celle en 200 kW


200 kHz est la fréquence la plus utilisée en mer. Elle offre un cône pas trop large, adapté à la pêche entre 1 m et 100 m de profondeur.

Tableau de correspondance entre profondeur et fréquence.
Tableau de correspondance entre profondeur et fréquence.

Les principaux réglages du sondeur 2D

Il faut distinguer les réglages de base, qui resteront fixes, de ceux que vous ferez évoluer au fur et à mesure de votre sortie. Le sondeur est un outil qu’il convient d’ajuster en fonction du spot sur lequel vous pêchez. Selon la profondeur, la vitesse de dérive, les perturbations éventuelles dues au courant ou d’autres paramètres extérieurs, vous serez amené à adapter les réglages. Voici les paramètres que je modifie régulièrement durant une sortie de pêche :

La sensibilité

C’est sans doute le paramètre que j’ajuste le plus souvent. La sensibilité permet de sélectionner la quantité d’échos que vous souhaitez afficher à l’écran. Si elle est trop élevée, l’écran sera saturé et illisible. À l’inverse, une sensibilité trop faible vous fera manquer des informations essentielles.

Pour un réglage optimal, je pousse la sensibilité au maximum jusqu’à ce que l’écran soit saturé, puis je réduis légèrement cette valeur pour obtenir un écran chargé mais lisible.

Ci-dessous, deux captures d’écran identiques avec une sensibilité différente :

Capture d'écran de sondeur
Capture d'écran de sondeur

On constate clairement que, sur la seconde capture, les détections de poissons, en l’occurrence des lieus jaunes, sont beaucoup plus visibles. On observe également davantage de détails, en particulier au milieu de la colonne d’eau, avec des traits verticaux correspondant à l’animation des leurres.

La palette de couleurs (arrière-plan)

Le choix de la couleur d’arrière-plan est également important. En fonction du type de pêche ou du niveau de sensibilité sélectionné, il peut arriver que des parasites apparaissent sur l’écran.
Je choisis une couleur d’arrière-plan identique à celle des parasites pour les rendre invisibles et améliorer la lisibilité.

La color Line (contraste)

Ce réglage agit sur le contraste de l’écran et permet de faire ressortir les échos plus ou moins intensément. Ce paramètre est souvent lié à celui de la sensibilité et aide également à mieux distinguer la dureté du fond. Les fonds durs sont généralement représentés par des couleurs vives comme le jaune ou le vert. À l’inverse, un fond mou apparaît avec des couleurs plus sombres.

La lecture de l’écran d’un sondeur 2D

Un sondeur s’interprète de droite à gauche. Ce qui apparaît sur la partie droite de l’écran correspond précisément à ce qui se trouve sous le bateau à l’instant t. À mesure que l’image se déplace vers la gauche, elle représente le passé, c’est-à-dire ce qui se trouvait en amont du bateau.

CAPTURE SONDEUR 2D
La lecture du sondeur se fait de droite à gauche

Ainsi, tout ce que vous voyez sur l’écran reflète déjà une zone située en amont par rapport à votre position actuelle. Il est essentiel de bien comprendre ce fonctionnement pour adapter votre stratégie de pêche et vos lancers en conséquence.

Reconnaître les échos de poissons

Les échos des poissons apparaissent sous la forme d’arcs sur l’écran du sondeur. Mais pourquoi une telle forme ?

L’onde émise par le sondeur se propage en formant un cône, dont l’angle dépend de la fréquence utilisée et de la profondeur. Lorsqu’un poisson entre dans ce cône, la distance mesurée entre le sondeur et le poisson est maximale s’il se trouve près des bords du cône. À mesure qu’il se déplace vers le centre du cône, cette distance diminue, avant d’augmenter à nouveau lorsqu’il en sort. Ce changement progressif de distance est à l’origine de l’écho en forme d’arc.

arc sondeur poisson
L’image caractéristique d’un poisson au sondeur est un arc.
Capture d'écran de sondeur
Sur cette capture, et notamment sur la partie gauche, on voit clairement les échos en forme d’arc. Il s’agit de bars en activité.

Cependant, il existe d’autres formes d’échos. Par exemple, si un poisson reste immobile dans le cône ou se déplace à la même vitesse que le bateau, l’écho apparaît sous la forme d’un trait continu et horizontal. Ce type d’écho est souvent associé à des poissons peu actifs.

En ce qui concerne les bancs de poissons, notamment les poissons fourrage comme les lançons ou les maquereaux, ils sont généralement représentés par des amas compacts en forme de boules sur l’écran du sondeur. Dans ce cas, il est difficile de distinguer chaque poisson individuellement.

 Capture de sondeur avec une boule de poisson fourrage
Une grosse boule compacte au milieu de la couche d’eau, correspond à du poisson, fourrage ici un banc de sprat

Nous avons passé en revue l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les technologies 2D. Choisir son sondeur repose notamment sur le choix de la sonde. C’est ce que nous reverrons dans le prochain article.

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