Le choix que doit opérer le pêcheur s’appuie généralement sur sa propre expérience, en lisant des articles ou en échangeant avec d’autres praticiens. Comme pour les modèles imitatifs ou ceux permettant de mieux confondre son leurre avec le milieu ambiant, le pattern consiste à offrir des signaux visuels plus ou moins renforcés – et souvent moins utilisés – afin de déclencher une attaque.
L’intégration des peintures UV (ultra-violet) en cas de faible luminosité
La truite est sensible aux UV en fonction de la diffusion de la lumière. Quand la luminosité est faible (temps couvert, tombée de la nuit) oqu’il est nécessaire de renforcer le signal visuel (sur la totalité du corps ou en un point déterminé du leurre), l’emploi d’une peinture UV dans la fabrication des poissons nageurs ou des leurres métalliques peut être fortement utile. Le même principe s’applique avec les coloris fluo dont le plus efficace et le plus connu est peut-être le Fire Tiger qui peut se révéler d’une rare efficacité à la tombée de la nuit ou quand les eaux sont légèrement mâchées.
Des couleurs particulières et inhabituelles dans certaines situations particulières
La méthode consistant à s’appuyer sur des expériences vécues ou transmises s’appuie sur une approche empirique, quelquefois anthropomorphique. Chaque session permet, en effet, de tester de nouveaux coloris et de les essayer, notamment quand les truites semblent bouder nos leurres. En début de saison, les leurres de couleur jaune sont souvent efficaces quand les eaux sont froides (- de 7 degrés) et le temps ensoleillé.
Dans les mêmes conditions de température, un leurre vert peut se révéler plus efficace si le ciel est couvert. Les leurres intégrant du blanc (white & black, bone,…) ou présentant un dos blanc, n’ont pas leur pareil pour leurrer une truite par temps sombre ou à la tombée de la nuit.
En arrière-saison, un leurre violet (ou aubergine) pourra surprendre le plus blasé des pêcheurs. Bien entendu, cette présentation n’est pas exhaustive, chaque pêcheur devant se forger sa propre base de données.
Tracer sa propre voie
Les pêcheurs de truites aux leurres doivent savoir sortir des sentiers battus et ne pas hésiter à expérimenter de nouveaux coloris malgré les idées reçues et une certaine forme de conformisme qui les empêchent quelquefois de progresser. L’emploi de micro-pigments dans les peinture de certains leurres et une connaissance approfondie des couleurs qui « marchent » permet souvent de déjouer une situation compliquée. Il faut de temps à autre savoir sortir de sa zone de confort pour réaliser de meilleures sessions.