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Pêche de la truite : bien choisir la couleur de son leurre en fonction du milieu !

Truite au leurre : faire le bon choix de coloris
  1. Pêche de la truite : bien choisir la couleur de son leurre en fonction du milieu !
  2. Truite aux leurres : les coloris imitatifs ou l’éloge de la suggestion !
  3. Truite aux leurres : bien choisir son coloris sur la base de l’expérience !

Choisir un leurre dont la teinte se rapproche de la tonalité dominante du cours d’eau que l’on souhaite prospecter est le moyen le plus simple et efficace de ne pas se tromper au moment d’opérer cette sélection.

La couleur du leurre peut se révéler déterminante dans la réussite d’une session. Il existe plusieurs façons de faire son choix, en fonction des paramètres exogènes auxquels le pêcheur sera confronté, mais sélectionner une teinte se rapprochant du milieu naturel est souvent le plus sûr moyen de ne pas commettre d’erreur majeure.

L’accommodation de la vision de la truite à une tonalité dominante

La vision de la truite est parfaitement adaptée au milieu dans lequel le poisson évolue et lui permet de chasser ses proies à vue avec une rare acuité. Les salmonidés développeraient ainsi une extrême sensibilité aux tonalités dominantes de la rivière dans laquelle ils vivent. Cette aptitude leur permet ainsi de repérer et de poursuivre une proie dont les aptitudes mimétiques participent à la protéger des prédateurs dès lors qu’elle est posée sur le fond (le dos est généralement sombre pour se confondre avec le substrat, alors que le ventre est clair) et en fonction de la diffusion de la lumière.

Aussi, l’œil de la truite dispose d’un nombre important de cônes dont la répartition favorise la perception des couleurs et d’un large spectre chromatique qui évoluera avec le temps. Indépendamment des cas particuliers qui ne manqueront pas de se présenter à nous en fonction de l’époque de l’année, de la journée et de la manière avec laquelle se diffusera la lumière (soleil bas en début de saison, présence ou non de végétation rivulaire, etc), le choix de la couleur à proposer en priorité s’établira à partir de ce constat.

remise à l'eau truite
Le choix du coloris est souvent le fruit d’une réflexion basée sur l’expérience et le pragmatisme.

Savoir exploiter cette hypersensibilité à une couleur dominante

Ainsi, dans les rivières tourbeuses du Massif Central, les truites ont la capacité de discerner la moindre nuance chromatique  « rouge/cuivre » malgré le fait que les eaux soient particulièrement « chargées » et prennent une teinte brune pouvant jusqu’à nous empêcher de voir distinctement les poissons. C’est pour cette raison que des cuillers tournantes cuivrées ou dorées ont souvent la préférence des pêcheurs locaux.

Dans certaines rivières alpines, a contrario,  le substrat gris doit souvent nous conduire à privilégier des leurres à la teinte identique ou argentés.

Dans les rivières normandes ou à résurgence, nous aurons tout intérêt à sélectionner des coloris à dominante « verte » en raison de la présence massive d’herbiers de pleine eau dès que les eaux commencent à se réchauffer. Pour ces dernières, le choix du coloris « Ayu » se montre souvent le plus pertinent.

poissons nageurs pêche truite leurres
Les teintes « rouge/orangé » sont parfaitement indiquées pour prospecter les rivières tourbeuses.
poissons nageurs pêche truite leurres
Les tonalités à dominante « verte », comme le coloris « Ayu », sont souvent efficaces dans les rivières où les herbiers sont nombreux.

Les cours d’eau français offrent une grande diversité qui doit nous conduire à les observer attentivement avant de choisir la dominante d’un leurre. Si une couleur particulière se dégage de cette observation, il ne faut pas hésiter à s’en rapprocher afin d’offrir un stimuli qui participera à désinhiber la truite lors des ultimes instants de l’attaque et de valider cette séquence.

Cette vision anthropomorphique s’appuie sur les différentes expériences que nous avons tous vécues au bord de l’eau et l’acquisition de données empiriques autour desquelles s’élaborera notre « pattern ». Ces dernières demeureront valables jusqu’à ce que de nouvelles découvertes scientifiques viendront bousculer nos belles certitudes !

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