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Pêche du bar et du lieu jaune, comment s’adapter à la réglementation de plus en plus restrictive ?

bar pris au leurre
La réglementation sur la pêche en mer se durcit actuellement. Dernière en date, l'interdiction de prélever du lieu jaune jusqu'au 30 avril suivit d'une autorisation de 2 poissons par jour et par pêcheur. Cette accumulation peut décourager certains pêcheurs et les pousser à renoncer à leur passion. Cela serait une erreur et je vous partage ici les pratiques mises en place depuis plusieurs années afin de me diversifier.

Le constat est là ! Depuis plusieurs années, les restrictions sont de plus en plus importantes pour les pêcheurs en mer. Ce fut le cas pour la pêche du bar il y a quelques années, allant même jusqu’à une interdiction totale de prélèvement pour certaines zones. Cette année, c’est le lieu jaune qui voit sa réglementation évoluer avec la mise en place d’une période de fermeture totale et ensuite un quota de 2 poissons par jour et par pêcheur pour l’ensemble du territoire. Avec toutes ces réglementations durcies, certains pêcheurs peuvent se sentir découragés et envisagent de renoncer à leur pratique. Ça ne sera pas mon cas et je souhaite vous partager la façon dont je me diversifie depuis déjà plusieurs années pour continuer à pratiquer ma passion avec le même plaisir qu’auparavant.

Une réglementation de la pêche du bar et du lieu qui se durcit

Il y a quelques années, la réglementation concernant la pêche de loisir pour le bar a évolué, instaurant une période de fermeture ainsi qu’un quota journalier par pêcheur. Ceux-ci sont différents que vous pêchiez au -dessus ou en-dessous du 48ᵉ parallèle (Pointe du Raz en Bretagne).

Dans un premier temps, la grogne est montée au sein des pêcheurs de plaisance, puis cela s’est ancré dans les mémoires et aujourd’hui celle-ci semble acceptée par la majorité des pêcheurs.

2024 marque un tournant en ce qui concerne le lieu jaune. Jusqu’à présent, la pêche de loisir de ce poisson était très peu réglementée. Une taille de capture minimale absurde de 30 cm (lorsque l’on sait que la maturité sexuelle se situe aux alentours de 50 cm…) ainsi que l’absence de quota.

Les gros lieus jaunes se font de plus en plus rares. Un changement de réglementation était nécessaire pour protéger cette espèce !

Ce début d’année aura été agité et la réglementation définitive parue il y a peu a instauré une interdiction totale de pêche du lieu jaune jusqu’à la fin du mois d’avril et ensuite la possibilité de prélever 2 lieus jaunes par jour et par pêcheur.

Encore une restriction, vous allez me dire ! Je l’entends, mais le débat n’est pas là et espérons que cet effort collectif, car oui les professionnels sont, eux aussi, soumis à une très grosse réduction du quota de pêche, permettra aux générations futures de profiter d’une ressource riche comme nous avons pu le connaître.

Ne pas se laisser décourager par les restrictions ! 

Certains pêcheurs, essentiellement en bateau, seront tentés d’abandonner leur loisir compte tenu de cette réglementation. La raison évoquée qui revient le plus est, je cite : “Cela n’est plus rentable de sortir“.

Raisonner ainsi est à mon sens une erreur ! La rentabilité n’a jamais été compatible avec la pêche, surtout pour les pratiquants en bateau.

La mise en place des mesures a pour but de préserver la ressource et celle du lieu jaune en avait besoin. Seul l’avenir nous dira si elles seront efficaces.

Profiter de cette réglementation pour se diversifier 

Lorsque vous parlez de pêche en mer avec les plaisanciers, 2 espèces de poissons viennent directement dans la conversation. Le bar et le lieu jaune !

Pourtant, nous avons la chance, que ce soit en Atlantique ou en Manche, d’avoir une biodiversité exceptionnelle. Il m’est arrivé sur quelques sorties multi espèces de toucher jusqu’à 13 espèces différentes le même jour. Alors pourquoi se focaliser exclusivement sur 2 espèces ?

dorade rose
La dorade rose est l’une des espèces découverte lorsque j’ai décidé de diversifier mes pêches.

Depuis quelques années, j’ai évolué dans mes pêches et je me suis volontairement diversifié pour varier le plaisir en ciblant d’autres espèces et en employant d’autres techniques. Cela m’a permis de continuer ma passion avec le même plaisir, d’en découvrir d’autres malgré ces réglementations restrictives croissantes.

Les sparidés comme nouvelle cible

Dorades grises, roses et royales, pagres… sont très présents sur nos côtes tout au long de l’année ou presque.
Cette pêche est technique et très intéressante. Je cible essentiellement le pagre et la dorade grise.

Dès le printemps, les sparidés deviennent actifs sur nos côtes et vous pourrez trouver de belles concentrations sur les bancs de sable ou de graviers qui bordent les plateaux rocheux.

Pour cette technique, j’utilise une canne résonante avec une action assez souple d’une longueur de 2,10 m et de puissance 15/40 g.

pagre pris au madaï
Un joli pagre pris au madaï. Ce poisson offre une superbe résistance qui entraînera des combats parfois violents avec les plus beaux spécimens.

Côté leurre, les madaï sont une assurance pour réussir de belles sorties. Ce petit leurre, imitant des petits céphalopodes, peut être agrémenté d’un morceau de calamar ou de coque en plus, mais cela n’est pas une obligation.

Pour les gros pagres, c’est au leurre souple que je les pêche. Le Crazy Sand Eel coloris vert sur une tête plombée en 60 g reste mon combo favori.

Alterner les sorties du bord et en bateau

J’ai également décidé de reprendre les sorties du bord que j’avais laissées de côté depuis que je possède un bateau. Cela me permet de réaliser des sorties lorsque je n’ai que peu de temps, dans un autre contexte qu’en bateau.

Ici pas de possibilité de changer de spot facilement si je me trompe. Cela m’a poussé à m’intéresser plus intensément aux comportements des poissons, à prendre en compte les hauteurs d’eau, les marées, la météo… pour optimiser mes sorties afin de me tromper le moins possible sur le choix de la zone de pêche.

bars pris au shad Delalande
Les sorties du bord sont toujours agréables. Le plaisir y est différent !

Finalement, les sorties du bord m’ont permis de toucher les plus beaux poissons, aussi surprenant que cela puisse paraître.

Trouver de nouvelles zones grâce à la prospection

La découverte de nouvelle zone reste quelque chose de gratifiant pour tout pêcheur. Sortir des sentiers battus et de sa zone de confort ne pourra qu’être bénéfique et vous fera progresser à coup sûr.

sondeur lowrance
La prospection reste l’un des aspects de la pêche que j’affectionne le plus !

Les compétitions sont également un excellent moyen de progresser. Lors de ces rassemblements, vous serez sur une zone inconnue, avec peu de temps préalable pour la reconnaître tout en ayant pour objectif de réussir votre pêche pour figurer le mieux possible au classement.

Comme en prospection, vous devrez vous remettre en question, adapter votre stratégie et garder la motivation intacte jusqu’au bout de la manche.

Pêcher le lieu jaune sur des zones peu profondes

Il serait faux de penser que le lieu jaune se pêche uniquement sur des zones profondes. Certes, les gros spécimens se cachent généralement sur les épaves et la remontée de plusieurs dizaines de mètres les condamne.

Fort heureusement, il est possible de réaliser de très belles pêche dans des profondeurs plus faibles, dans moins de 20 mètres, rendant ainsi possible la pratique du no-kill. Je vous faisais part de cela à travers cet article disponible ICI.

remise à l'eau d'un lieu jaune
Par petits fonds, il est possible de relâcher les lieus jaunes.

En conclusion

Certes, la réglementation se durcit, mais cela ne signifie en aucun cas l’interdiction de pêcher.
C’est l’opportunité de vous diversifier, de changer de technique et de cibler d’autres espèces.
Dites-vous que cela est sûrement temporaire afin d’en faire profiter les générations futures.

Poursuivre votre loisir, c’est aussi continuer de soutenir votre détaillant qui va également subir de plein fouet cette restriction.

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