Torrents, rivières, ruisseaux ou lacs sont des milieux dans lesquels peuvent évoluer les truites. Suivant la configuration des postes, l’animation et la présentation des leurres, et notamment des cuillères ondulante, vont différer. C’est ce que nous allons étudier.
Les cuillères ondulantes sont des leurres relativement polyvalents qu’il est possible d’utiliser pertinemment dans divers biotopes. Présentant de nombreux avantages et étant d’une grande efficacité, il serait dommage de ne pas les exploiter. Nous allons voir comment tirer partie de ces leurres métalliques suivant les poissons pêchés et la configuration des postes.
Les cuillères ondulantes en rivières d’altitudes
En rivières et torrents d’altitude, en pêchant vers l’amont, j’utilise beaucoup les ondulantes pour pêcher sous les cascades, les zones creuses, les pourtours de blocs rocheux, etc.
Je lance mon ondulante vers l’amont et la laisse couler jusqu’au fond. Déjà, lors de la phase de descente vers le fond, la cuillère va dodeliner et osciller en étant immédiatement « pêchante », contrairement à une cuillère tournante par exemple. Je réalise ensuite quelques twitch en laissant le leurre quasiment sur place pour tenter de faire sortir un poisson embusquer. Si aucun poisson ne se manifeste, j’entame alors une récupération linéaire agrémentée de twitch qui permettent souvent de déclencher l’attaque d’un poisson suiveur.
Les modèles à la silhouette fine mais assez épais sont les plus adaptés pour fendre l’eau sans avoir trop de prise et être influencés par les courants rapides d’altitudes.
La densité et la simplicité de conception des cuillères ondulantes sont de vrais atouts pour pêcher précisément (lancers aisés et précis) et pour pêcher les milieux minéraux et rocheux.
Exploiter les ondulantes en grandes rivières
En grandes rivières, les modèles lourds (plus de 7g) sont préconisés. J’ai tendance à les utiliser en lançant 3/4 amont et à les laisser dériver devant moi en contrôlant la dérive et en soutenant la bannière seulement avec un angle de canne proche des 11h. Je récupère de la ligne simplement lorsque j’ai trop de contact ou qu’il y a blocage de la cuillère sur le substrat.
Une fois arrivé en fin de dérive vers 3/4 aval, j’entame la récupération lente en étant très attentif lors de cette phase de transition entre la fin de dérive et le début de la récupération. Les touches interviennent souvent à ce moment quand le leurre accélère légèrement et se soulève en évoluant plus haut dans la couche d’eau du fait de la mise en tension de la ligne.
On peut aussi pêcher efficacement complètement l’aval en lançant en face et en récupérant lentement la cuillère en peignant l’eau. Les modèles lourds et compacts sont indiqués pour que la cuillère n’évolue pas trop haut et ne puisse pas attirer l’attention des salmonidés postés à proximité du fond.
Un leurre indispensable pour les truites en lac !
En lacs aussi les cuillères ondulantes se révèlent redoutables et donc, indispensables ! La densité de ces cuillères, même petites, permet de pêcher loin et creux.
L’idéal est de les utiliser pour pêcher des pentes relativement douces ou les bordures, même s’il est tout à fait possible de pêcher creux « plein lac » si les poissons se tiennent loin, mais cela reste plus fastidieux à réaliser. Si les berges sont abruptes, comme c’est souvent le cas en lacs d’altitude ou en lacs de barrage, je ne lance plus en face de moins mais en travers. Je peigne ainsi la même distance, à peine moins loin mais en suivant mieux le fond.
Les modèles assez larges, évoluant avec une forte amplitude même récupérés lentement, sont adaptés aux pêches lentes proches du fond. On peut aussi recourir à des modèles destinés aux rivières (cité ci-dessus) pour des animations plus « punchy » et des récupération plus rapides.
Si vous ne les utilisez pas encore, vous serez surpris par l’efficacité des cuillères ondulantes. N’hésitez pas à les utiliser quand rien d’autres ne fonctionne, elles pourraient bien faire la différence !
