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Prospection : à la recherche des éléments invisibles sur les cartes marines !

Avant de sortir prospecter en mer, il est nécessaire de faire un travail sur carte en étudiant la bathymétrie ainsi que le relief sous-marin. La recherche d'éléments peu visibles vous assurera une pression de pêche moins forte sur ces zones et optimisera vos chances de capturer de jolis poissons. Découvrons comment procéder grâce notamment aux fonctions de bathymétrie haute définition ainsi qu'aux reliefs ombrés sur les cartes en ligne.
Comment prospecter une nouvelle zone de pêche en mer ?
  1. Prospecter une nouvelle zone de pêche, comment s’y prendre ?
  2. Prospection : à la recherche des éléments invisibles sur les cartes marines !
  3. Sondeur-GPS de pêche : comment gérer les données enregistrées dans votre combiné ?

Partie importante pour réussir une sortie de pêche dédiée à la prospection, le travail sur carte se fait généralement en amont. Les outils disponibles en ligne permettent de le faire chez soi. Ici, vous serez à la recherche des éléments non visibles au premier abord sur les cartes marines. Ceux-ci vous assureront une tranquillité et une pression de pêche moins forte que sur les spots connus de tous. À coup sûr, les poissons y seront moins méfiants. Découvrons une façon de préparer sa sortie de prospection grâce au travail sur carte en utilisant les applications citées dans l’article précédent.

Les éléments à chercher sur la carte

Vous l’aurez compris, la prospection consiste à oublier momentanément ses acquis et se tourner vers l’inconnu, vers les zones sur lesquelles vous n’avez jamais pêchées jusqu’à présent. La pression de pêche se fait surtout sur celles facilement identifiables. C’est tout l’inverse que vous allez cibler !

Une remontée au milieu de nulle part, des lignes de sondes rapprochées, un tombant bien exposé au courant, un changement de nature du fond ou encore une zone de sable au milieu d’un plateau rocheux.

La carte marine traditionnelle, utilisée essentiellement pour la navigation, vous apportera peu d’éléments intéressants pour la pêche. Elle vous permet simplement de dégrossir le travail. C’est en poussant beaucoup plus loin les recherches que vous arriverez à sortir votre épingle du jeu et découvrirez de nouveaux secteurs.

La prospection permet de découvrir de nouvelles zones mais aussi parfois de cibler des espèces peu communes. Le saint-pierre en fait partie !

Les lignes de sonde misent en évidence grâce à la bathymétrie HD

Les lignes de sonde indiquent les différences de niveau, de dénivelé sous-marin. Traditionnellement, elles sont espacées tous les 5 ou 10 mètres. Ces écarts laissent des zones très vastes non cartographiées où il est impossible de savoir ce qu’il y a réellement au fond. La seule certitude, c’est qu’aucun danger pour la navigation n’est présent.

Pourtant, une simple remontée de quelques mètres suffit à elle seule à constituer un support permettant de créer un écosystème. Algues, coquillages, crustacés, petits poissons, et forcement poissons prédateurs, vont cohabiter.

La bathymétrie haute définition, appelée HRB pour C-MAP ou encore SonarChart chez Navionics, permet de faire apparaitre des tombants ou des remontées non visibles sur les cartes dites traditionnelles. En ayant des isobathes (lignes de sonde) espacées de 50 centimètres ou 1 mètre contre tous les 5 ou 10 mètre en temps normal, vous verrez apparaitre les contours des reliefs sous-marins. Je vous partage à nouveaux les liens vers les cartes marines disponibles en ligne gratuitement :
NAVIONICS et C-MAP

Pour illustrer ces propos, regardez les images ci-dessous.

  • Cette première image est la vue traditionnelle d’une carte marine. On y voit des lignes de sonde très espacées qui ne permettent pas de distinguer clairement le relief. Un tombant est visible. La proximité de la ligne des 10 m, collée à celle de 20 mètres, permet de le deviner. Autant dire qu’ici peu d’informations intéressantes pour la pêche sont à extraire. Il est même compliqué de s’y retrouver. La zone est vaste et vous ne saurez où vous placer.
carte marine traditionnelle
Vue traditionnelle d’une carte marine Navionics
  • En activant l’option de bathymétrie haute résolution, voici ce qui apparait sur la même zone.
Image identique à la précédente avec l'option bathymétrie haute résolution.
Vue de la même zone que sur l’image précédente en activant l’option bathymétrie haute résolution.

Ici, une multitude d’informations est disponible ! En haut à gauche, 2 têtes de roches apparaissant alors qu’elles n’étaient pas visibles sur la première capture.

Je commencerai par prospecter cette zone en dérivant dans un premier temps sur les côtés des têtes puis en passant directement dessus.

On constate un dénivelé assez important passant, de 23 à plus de 30 mètres en seulement quelques mètres d’espacement. Le tombant est relativement abrupte et constituerait un abri parfait pour y cacher des lieus jaunes à l’abri du courant.

Cette zone est assez petite, une cinquantaine de mètres au maximum. Je privilégierai un moment où le courant est assez faible, idéalement inférieur à deux nœuds, pour y pêcher et ainsi ne pas dériver trop rapidement.

lieu jaune
Une dérive bien placée sur une zone inconnue mais repérée grâce à l’étude des cartes aura permis de capturer ce beau lieu jaune au Crazy Sand Eel de Fiiish

Une seconde zone est identifiable grâce à la bathymétrie haute définition. La mise en évidence des lignes de sonde fait apparaitre un dénivelé de part et d’autre créant ainsi un couloir dans lequel le courant s’engouffre. Pour illustrer cela, il faut imaginer un couloir de 50 mètres de large bordé de murs de 10 à 15 mètres de haut. Nul doute qu’en aval de celui-ci, les prédateurs sont postés à attendre celles-ci.

C’est un spot que je pêcherai avec un fort courant, vers la mi-marée, là où il est le plus fort. Un shad trainé derrière le bateau, planant au-dessus du fond ou animé par tirées amples de la canne seraient sûrement les meilleures techniques. Il faudra évidemment garder un œil sur le sondeur pour éviter autant que possible le risque de croche. Sur ce genre de spot, c’est essentiellement du bar que je vais cibler. Ce poisson adore les zones exposées au courant comme celle-ci.

Les reliefs ombrés des fonds marins

Second et dernier outil complémentaire de la bathymétrie haute résolution, les reliefs ombrés constituent une véritable photographie des fonds marins.
Appelée REVEAL pour C-MAP ou RELIEF SHADING chez NAVIONICS, elles sont disponibles soit gratuitement chez C-MAP ou via un abonnement pour Navionics.

Cette vue n’est pas disponible partout, contrairement à la bathymétrie haute résolution.

  • Ici, une vue traditionnelle d’une carte C-Map. Comme précédemment, cette vue ne met pas grand-chose en évidence. Quelques têtes de roches sont identifiables ainsi qu’un couloir, orienté nord/sud sur la partie droite de la carte. Celui-ci est visible de tous contrairement à celui identifié sur le cas précédent avec la bathymétrie haute définition.
Carte C-Map en vue traditionnelle.
Carte C-Map en vue traditionnelle.
  • En activant la vue des reliefs ombrés tout devient plus clair. Il est possible de distinguer la nature des fonds (roche ou sable) mais aussi de voir toutes les têtes de roches présentes.
Vue de la zone précédente avec l'option "reliefs ombrés activées.
Vue de la zone précédente avec l’option « reliefs ombrés » activée.

Il s’agit de la même zone que sur la capture précédente. La zone sablonneuse au sud, peut abriter des poissons appréciant ce genre de substrat.

Je pense à la dorade ou aux pagres qui apprécient les zones de sable à proximité d’éboulis ou d’enrochements qui constituent un abri. Ici, un tenya ou un madaï seront utiles pour déceler la présence ou non de sparidés

dorade grise prise au madai
Une dorade grise prise au madaï lors d’une sortie de prospection

Sur la partie nord de la zone, de nombreuses roches isolées sont visibles. En les pêchant une par une, vous arriverez à débusquer un bar calé ou une jolie vieille.

Cette vue vous permettra de localiser des structures. Repérez-les et notez-les dans votre GPS pour vous y rendre une fois sur l’eau.

À travers cet article, nous avons vu deux outils qui permettent d’identifier de nombreux postes à aller prospecter. Pensez à les noter, à les enregistrer dans votre combiné afin de vous y rendre directement une fois sur l’eau. Par la suite, nous nous intéresserons aux courants, à la sédimentation puis à la mise en œuvre du travail réalisé une fois en mer.

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