Quoi de plus gratifiant pour un percheur que de découvrir de nouveaux secteurs. A plus forte raison lorsque ceux-ci sont connus de peu de personnes !
La prospection permet de renouveler sa base de données de points en en ajoutant de nouveaux qui sont autant de plans B qui vous permettront de tirer votre épingle le jour où les poissons sont difficiles à leurrer sur vos zones habituelles. Par définition, la prospection implique de sortir des sentiers battus, de tenter de nouvelles choses mais cette prospection se prépare en amont et s’organise un fois sur l’eau. A travers les différents articles suivants je vais vous faire part de ma méthode pour prospecter ainsi que des outils que j’utilise pour y parvenir.
Les intérêts de la prospection
La prospection est un éléments indispensable à la progression. Prospecter c’est découvrir de nouvelles configurations de pêche, mettre éventuellement en œuvre de nouvelles techniques, etc. Prospecter permet de sortir de sa zone de confort et pousse le pêcheur à se remettre en question. Face à l’inconnu, vous ne pourrez pas vous appuyer sur vos acquis et cela sera bénéfique pour l’apprentissage. C’est de cette manière que vous enrichirez votre panel technique. Vous pourrez sans aucun doute comprendre certaines situations qui, par le passé, étaient compliquées à pêcher. Sortir de sa zone de confort et pêcher ailleurs que les endroits connus, comme cela est le cas lors des compétitions, vous fera évoluer rapidement.
La prospection peut se faire soit en visant une zone nouvelle repérée sur une carte marine, soit en essayant de cibler un poisson que vous n’avez pas l’habitude de pêcher. Dans le second cas, cela vous demandera une recherche sur les habitudes de ce dernier comme son régime alimentaire par exemple et son mode de vie.
Pourquoi prospecter de nouvelles zones
Le pêcheur a soif de découverte. L’envie de connaître de nouveaux endroits, découvrir de nouvelles espèces pousse les pêcheurs à prospecter et à se remettre en question. Lorsque l’on prospecte, on ne gagne pas à tous les coups mais lorsque les choses se déroulent comme espérait, cela est particulièrement gratifiant et le plaisir ressenti est immense.
Lorsque vous débutez la pêche en mer, vous n’avez que peu de repères. Vous vous mettez logiquement en quête d’informations sur les spots où vous pourrez faire vos premiers poissons et bien souvent, ces derniers sont connus de tout le monde ou presque. La pression de pêche y est donc importante, les poissons méfiants et il sera compliqué de débusquer de jolis spécimens. Néanmoins, cela vous permettra tout de même de faire vos armes techniquement.
Par la suite, l’envie d’évoluer et de trouver vous-même vos zones de pêche viendra. Votre but sera de découvrir de nouveaux secteurs, moins fréquentés qui abritent à coup sûr plus de poisson ou des espèces peu communes.
La prospection, un excellent moyen de progresser
Outre le fait de disposer de secteurs peu pêchés, l’inconnue vous fera perdre vos repères et vous poussera à vous remettre en question.
Tout le monde est à l’aise dans son jardin, là où la zone est maîtrisée, mais en prospection vous ne disposerez d’aucun repère. Aucune idée du moment de marée durant lequel les poissons sont actifs ni du leurre ou de la technique qui les feront réagir. Pour y parvenir, vous devrez tester des choses, différents types de leurres, différentes animations à différents moments de marée jusqu’à trouver le pattern.
Les compétitions de pêche sont un parfait exemple de prospection « forcée ». Vous disposez d’un temps très court pour reconnaître une zone nouvelle avant le jour J.
La prospection appelée pré-fishing doit être optimisée afin d’être rapide et efficace. Un repérage en amont sur les cartes est nécessaire afin d’être aussi efficace que possible une fois sur l’eau.
Les outils à votre disposition pour préparer votre sortie de prospection
Pour prospecter un travail en amont est donc nécessaire. Il peut se réaliser à terre, devant un logiciel de cartographie marine en ligne, ou directement sur le bateau. L’idée est de trouver ce qui n’est pas visible au premier coup d’œil sur les cartes marines.
Il existe plusieurs outils disponibles en ligne ou par le biais d’applications que j’utilise personnellement et qui me sont d’une aide précieuse.
Par la suite, je vous détaillerai ma façon de les utiliser pour prospecter au mieux.
En attendant, vous trouverez quelques liens utiles :
- CARTE MARINE DATASHOM : Ici vous trouverez les cartes marine version « Raster », c’est-à-dire que vous serez limités au niveau du zoom à l’inverse de cartes vectorisées.
- SEDIMENTOLOGIE DATASHOM : Ce lien vous permet d’afficher la nature des fonds et les différents types de sédimentologie.
- NAVIONICS : Vous aurez à votre disposition les cartes marines mondiales vectorisées et mise à jour. Depuis votre PC, en cliquant sur la map en bas à gauche, vous pourrez afficher l’option “Sonar chart”. Disponible sur PC, application ou directement sur votre combiné embarqué, vous aurez une multitude d’informations très utiles pour la prospection. La version PC est gratuite, mais ne dispose pas de toutes les fonctionnalités.
- C-MAP : Vous disposerez ici d’une option très intéressante vous permettant de faire apparaitre les reliefs ombrés sur certaines zones grâce à la fonction « Reveal ».
- MARC.IFREMER : ce site permet de voir l’évolution des courants marins.
En pratique
Je pars très rarement tête baissée sans avoir préparé en amont ma sortie de prospection. Cela commence inévitablement par un travail sur carte, sur la sédimentologie ainsi que les courants. Ensuite, une fois sur zone, j’emploie certaines techniques qui me permettent de pêcher rapidement et de couvrir un maximum de terrain. L’électronique embarqué est aussi une aide précieuse. À travers les prochains articles, je vais vous présenter en détails la façon de faire en commençant par le travail sur carte à terre. Nous détaillerons aussi l’utilisation des outils mentionnés au-dessus afin de gagner du temps et être plus efficace.
