Dans un article précédent disponible ICI, nous avons abordé les différents points essentiels à vérifier et préparer en amont de sa saison de pêche au thon rouge. Une fois celle-ci lancée et le départ pour le large entamé, un brin d’organisation, de prévoyance et de stratégie vous permettront d’optimiser vos résultats.

Se répartir les rôles en amont
La première chose à faire en début de journée est de définir les rôles de chacun en cas de capture d’un poisson. S’il est possible sur les « petits » poissons du sud d’improviser le moment venu, c’est peine perdue sur les gros poissons de la façade atlantique.
Notamment lorsque l’on pêche au vif, et de surcroît avec plusieurs cannes, il est indispensable de définir à l’avance qui doit faire quoi en cas de départ… Ferrer, relever les cannes, prendre la barre, etc… la moindre hésitation vous fera perdre de précieux mètres de tresse !
Organiser et ranger son bateau
Un bateau organisé et rangé est gage d’une bonne circulation à bord lors des combats, mais aussi l’assurance d’éviter un maximum d’accidents. Un gros hameçon planté dans le bras ou le pied ruinera à coup sûr votre journée et vous contraindra à rejoindre la terre ferme rapidement.
De plus, il est essentiel de savoir où chaque accessoire est rangé pour s’en saisir facilement le moment venu. Les pinces, les gants, le baudrier doivent être accessibles est à leur place.

Penser à tout
Le matériel de pêche est essentiel, mais ne doit pas constituer l’ensemble de votre équipement. Sur des pêches comme celle du thon rouge où les combats peuvent s’éterniser, vous devrez avoir à bord de quoi vous hydrater et vous restaurer. De plus, une petite trousse à pharmacie, même si elle fait partie de l’équipement de sécurité obligatoire en hauturier, doit être prévue.
Communiquer avec les autres bateaux
Nous l’avons évoqué précédemment, la pêche du thon rouge est une histoire d’équipe, au sens large du terme ! Il faut donc vous constituer un réseau et échanger avant vos sorties. Mais ce point est aussi valable une fois sur l’eau.
A 2 ou 3 bateaux, vous trouverez plus facilement les poissons, alors il est indispensable de se répartir le plan d’eau de manière stratégique et de définir un canal VHF de communication pour partager au plus vite les zones actives.
Observer son environnement
Une fois sur zone, l’observation est le paramètre essentiel pour réussir sa pêche !
S’il est évident qu’il faut être attentif à tous les signes d’activité que peuvent être les chasses mais aussi les oiseaux ou la présence de dauphins, il faut aussi observer son environnement plus largement.
Le type et la taille du fourrage doit être défini pour choisir des leurres qui collent le plus possible aux proies convoitées par ces géants, mais aussi la profondeur d’évolution des thons ou encore la thermocline pour placer ses lignes eschées d’un vif.

Le placement du bateau
Le placement du bateau lorsqu’on aborde une chasse est essentiel pour pouvoir l’exploiter au mieux. Pour cela vous devez en permanence avoir conscience de 3 paramètres que sont :
- L’orientation du vent
- Le courant
- Le sens de déplacement de la chasse
Ne foncez pas dans la chasse
Une fois la chasse repérée, ne foncez pas en plein milieu de celle-ci, surtout s’il s’agit de quelques – splashs – et qu’elle commence seulement à se former. Il est important d’être précautionneux pour éviter de la faire « couler ». S’il s’agit d’un champ de bataille grand comme un ou plusieurs terrains de football alors la discrétion est moins importante.

Soignez vos lancers
Une fois la chasse à distance de lancer, préférez la précision au nombre de lancers. Tentez de lancer au plus près des – splashs – qui correspondent sans doute à la boule de poissons chassés et une fois loin de celle-ci moulinez vite et relancez !
Continuez même quand elle est terminée
Cependant, une fois la chasse terminée, ne pensez pas que la bataille l’est aussi ! Il reste sans doute encore des thons à marauder sous celle-ci à la recherche de proies moribondes coulant lentement vers le fond. Insistez encore quelques lancez et n’hésitez pas à laissez descendre vos leurres souples un plus creux que précédemment.
Variez les leurres et les angles
Au cours de la journée et sur une même chasse, il est important de varier les leurres en termes de type, de taille, de couleur, de forme et d’action de nage pour ne pas passer à côté de la pêche. Les thons sont gros et se nourrissent abondamment mais sont bien souvent focalisés sur une proie précise et délaisseront tout ce qui ne correspond pas de près ou de loin à ce type de proie.

Partagez vos ressentis
Enfin, parce qu’une fois de plus il s’agit d’un travail d’équipe, n’oubliez pas de partagez vos ressentis et vos sentiments au cours de la journée. Dans les situations difficiles, c’est souvent à plusieurs que l’on obtient la meilleure analyse et que l’on trouve les solutions les plus adaptées à la situation du jour.
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