La saison de pêche du thon rouge court du 1 er juin au 15 novembre. Durant cette saison, il y a une période que je trouve plus propice à la pêche de ce poisson pour plusieurs raisons que nous allons détailler à travers cet article.
J’ai pu réaliser plusieurs sorties en mer au début du mois de septembre, profitant des forts coefficients pour cibler une poche d’eau chaude au large où les poissons étaient bien actifs. Retour sur ces moments riches en émotion, mais aussi intenses physiquement.
De forts coefficients prometteurs
Comme tous les ans à la même époque, début septembre correspond à une période de forts coefficients. Par le passé, je n’appréciais pas ce moment pour la pêche du thon rouge. J’étais incapable de les trouver en restant sur les zones habituelles. Puis, j’ai fini par comprendre le fonctionnement et les retrouver durant cette période.
Les poissons quittent les zones côtières pour gagner la large. Là-bas, le courant est plus faible. À la côte, le fort courant pouvant atteindre 6 à 7 nœuds par endroits, comme sur la zone de Bréhat Paimpol notamment, a pour effet d’éparpiller les boules de poissons fourrage. Cela a pour conséquence d’éparpiller également les bancs de thons.
Tenant compte de cela, nous avons mis le cap au large, à plus 20 miles nautiques des côtes sur une zone qui a pour habitude de concentrer les poissons par gros coefficients. Là-bas, nous avons trouvé ce que nous espérions tous. Des chasses de grande taille, très concentrées et que l’on peut approcher facilement. Des jacuzzis comme nous aimons les nommer dans le jargon.

Septembre, un mois à ne pas louper !
Avec du recul sur les saisons précédentes, j’ai pu constater que mes meilleures sorties se sont déroulées en septembre. Et les dernières en date viennent confirmer cela. Je ne connais pas avec certitude la raison de cela, mais j’avance quelques pistes.
La première : la baisse du nombre de pêcheurs sur la zone. Les poissons sont beaucoup moins sollicités et cela se ressent sur les chasses. Elles sont plus simples à approcher et souvent de plus belle taille.
Le comportement des poissons change, leur agressivité augmente et il semble plus simple de les décider. Les proies ont également grossi. Par conséquent, j’emploie des leurre plus gros qu’en début de saison. Le Tackle House Feed Popper 175 alors que je préfère le 150 mm en début de saison, pour ce qui est des poppers. Idem pour les shads où je passe du Nitro Shad Illex en taille 150 mm au lieu du 120 mm. En revanche, le Crazy Sand Eel reste constant toute la saison durant en 220 m.

Les forts coefficients du mois de septembre jouent un rôle majeur. Comme si cela rebattait les cartes et relançait une seconde période dans la saison. Passés ceux-ci, j’ai constaté que les poissons revenaient en nombre sur les zones côtières. Là où nous les trouvons généralement en début de saison.
Dernier paramètre identifié : la température de l’eau. Elle atteint son maximum durant le mois de septembre. Cela a un effet direct sur la présence du poisson fourrage et sur le comportement des thons.
Des poissons très actifs
Revenons sur cette dernière sortie. Départ au lever du jour afin d’être sur zone le plus tôt possible. Après une vingtaine de miles parcourus, les premières chasses ne sont pas longues à trouver. Il y en a partout ! Nous n’avions que l’embarras du choix !

Tôt le matin, le Crazy Sand Eel 220 de Fiiish (toujours lui !) coloris rose se démarque plutôt bien. Lorsque le soleil est bien haut j’opte pour le coloris bleu. Ramené très rapidement en linéaire après l’avoir laissé couler quelques secondes, il ne tarde pas à se faire saisir par un thon rouge !

Ici, l’intérêt d’un moulinet à fort ratio est un plus. J’emploie le Shimano Twin Power 14000 SW. C’est un moulinet petit mais très costaud ! Sa récupération de plus de 130 cm par tour de manivelle est un avantage précieux.

Quelques doublés pour pimenter la sortie !
Après plusieurs poissons au bateau, piqués un par un afin d’assurer les prises, nous avons décidé de nous amuser un peu et de tenter les doublés. Compte tenu de la densité des chasses, cela n’a pas été très compliqué.
Toute la difficulté réside dans la gestion du combat. Les poissons s’emmêlant facilement, le risque de casse lié au frottement des tresses entre elles est réel. Oui, cela est amusant de combattre 2 poissons ensemble et est possible. En revanche 3, sur un semi-rigide de 6,50 m, cela s’avère quasiment impossible. Le risque est de casser et de laisser un leurre dans la gueule du poisson de façon inutile.

La taille des poissons, comprise entre 70 et 90 kilos, permettait de le faire. Je ne tenterai pas cela sur des poissons plus gros. D’ailleurs, de manière générale, dès qu’un poisson est piqué, les pêcheurs à bord s’empressent de ramener leurs lignes, en évitant autant que possible de piquer un poisson.

La saison n’est pas terminée !
La saison est encore longue avec quasiment 2 mois devant nous. La météo va malheureusement devenir plus incertaine mais de belles sorties sont encore à venir. Personnellement, je pêche de façon assidue jusqu’à la mi-octobre avant de raccrocher et de m’orienter sur d’autres espèces de poissons comme le bar. La meilleure saison pour cette espèce va arriver avec les mois d’octobre, novembre et décembre et nous aurons l’occasion d’en parler très prochainement !