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Pêche aux leurres : qu’est-ce qu’un pattern et comment l’identifier ?

Comprendre et identifier le bon pattern à la pêche
La fameuse « pêche du jour » n’est pas toujours facile à identifier et est pourtant l’étape indispensable pour réussir ses sorties. Si sa découverte peut être fortuite, il est plus efficace d’essayer de la cibler en amont et de l’affiner au bord de l’eau.

Le terme de « pattern » est entré dans le vocabulaire des pêcheurs, mais sa définition et la manière de l’identifier ne sont pas toujours maitrisées au bord de l’eau ; essayons de décrypter ce concept essentiel à la réussite de nos sorties.

En hiver, de longues pauses avec un leurre suspending à proximité des obstacles ou non est régulièrement un pattern efficace.
En hiver, de longues pauses avec un leurre suspending (à proximité des obstacles ou non) est régulièrement un pattern efficace.

Définition

Le « pattern » est une combinaison de plusieurs variables qui permet de réaliser la capture d’un poisson ou plusieurs s’il est parfaitement identifié.

Nous savons tous que l’essentiel de la pêche réside dans le fait de présenter de la bonne manière un leurre au bon endroit et au bon moment. Ainsi, on pourrait définir le pattern comme la combinaison d’une configuration ciblée de spots, d’un ensemble de paramètre liés au leurre utilisé et de la manière dont on l’anime à un instant T.

Par exemple, un jour d’hiver particulièrement froid, la solution pour déclencher l’attaque des brochets étaient d’alterner une série de jerks avec des pauses très longues à proximité d’obstacles marqués tels que des arbres morts avec des leurres « suspending ». Il est à noter que la couleur et la sonorité n’étant par discriminantes ce jour-là mais auraient pu l’être.

Le pattern est éphémère

Lorsque l’on tente de définir un « pattern » ou qu’il est identifié, il est important d’éviter plusieurs erreurs.

La première est de conserver à l’esprit que le « pattern » est éphémère ; Il peut durer plusieurs jours, mais il peut aussi ne durer qu’une heure. Dans le même esprit, il peut revenir à plusieurs reprises dans la même journée.

La raison qui explique ce phénomène est que les conditions, notamment météorologiques, varient au cours d’une journée, ainsi que les différents paramètres conditionnant le confort, l’état d’activité et la localisation des poissons.

Si la saisonnalité a une influence sur le « pattern » sur une temporalité assez large, mais à l’échelle d’une journée, la température, la luminosité, le bruit peuvent faire varier le « pattern » très rapidement.

Il est important de prendre en compte la saisonnalité lorsque l'on essaye de définir le pattern.
Il est important de prendre en compte la saisonnalité lorsque l’on essaye de définir le pattern.

Le pattern peut être localisé

La seconde erreur est de penser que le « pattern » est identique sur toutes les parties du plan d’eau. En effet, le « pattern » défini peut être localisé et il peut exister un autre « pattern » en un autre lieu de la rivière ou du lac.

Le pattern n’est souvent pas unique

Ainsi, il est aisé de comprendre qu’il ne faut pas restreindre sa pensée et se mettre des œillères : le « pattern » est rarement unique et il existe donc souvent plusieurs « patterns » simultanés ou consécutifs.

Le premier cas est régulièrement démontré par deux pêcheurs qui identifient et exploitent une solution différente le même jour au même moment avec la même réussite.

Le second cas demande de l’adaptation, de la recherche et de l’analyse. Il ne faut pas s’enfermer dans un « pattern » parce qu’il fonctionnait 1h avant. Peut-être que la tenue des poissons ou leur état d’activité ont évolué et qu’il faut modifier un ou plusieurs paramètres de son approche ou de son leurre.

Au cours d’une journée il est donc essentiel de se remettre en question, d’analyser et d’être à l’écoute des hypothèses et/ou observations de ses partenaires.

Afin d'affiner le pattern, analysez les touches et/ou les réactions des poissons que vous pouvez observer.
Afin d’affiner le pattern, analysez les touches et/ou les réactions des poissons que vous pouvez observer.

Ne pas trop resserrer le pattern

Enfin, une dernière erreur serait d’essayer de définir un « pattern » trop étroit. Pour capturer un maximum de poisson, il faut répondre a un maximum de besoins ou d’envies en restant dans le champ de l’efficacité. Alors, il ne faut pas tenter à tout prix de cibler une couleur, un son ou un leurre précis ou encore un type d’herbiers ou une profondeur alors que les touches sont au rendez-vous. Au contraire, cela pourrait avoir l’effet inverse et vous faire passer à côté d’un certain nombre de prises.

Peaufiner le pattern

Néanmoins, sans le resserrer à tout prix, il est essentiel, même lorsque l’on a trouvé la pêche (ou qu’on le pense !), de faire varier régulièrement un paramètre du « pattern ». Cela vous permettra peut-être d’en identifier un qui est encore plus rentable ou qui permet d’obtenir des touches de meilleure qualité ou des prises plus grosses !

Ainsi, il faut essayer de conserver à l’esprit qu’il existe peut-être un meilleur « pattern » et qu’il est souvent efficace de continuer à chercher.

Pour chaque espèce il existe des patterns différents et parfois spécifiques.
Pour chaque espèce il existe des patterns différents et parfois spécifiques.

La bonne stratégie pour le trouver

Ceci étant dit, avant même de faire des erreurs, il est déjà nécessaire de trouver un de ses fameux « patterns » pour réaliser ses premières captures.

Cibler les bonnes zones

Si celui-ci s’affine au bord de l’eau, il commence cependant à se définir à la maison. En effet, le bon endroit (d’une manière large) étant souvent lié à la saisonnalité, vous devez au préalable cibler des zones à prospecter en priorité.

Le bon leurre et la bonne animation

De la même manière, les expériences des sorties précédentes mais encore une fois la saisonnalité, la météo et le moment de la journée doivent vous permettre de définir avec quel type de leurres et quelles animations vous aller attaquer votre journée.

Le Rubber Jig est une des options efficaces sur ce spot. Il restait à savoir comment le présenter et l’animer. Contre toute attente pour le début de saison, les poissons répondaient uniquement à des animations lentes sur le fond.

S’il faut donc avoir un plan d’action avant d’arriver à la pêche, vous devez cependant avoir déjà prévu un plan B et un plan C qui repose sur des hypothèses tangibles, même si ce jour-là la solution sera peut-être à l’inverse de toute logique, du moins toute logique humaine !

L’analyse au bord de l’eau

Une fois la sortie débutée, il faut alors faire preuve d’analyse et d’observation. Est-ce qu’il existe des signes visibles d’activité ou de présence de prédateurs ? Quelles informations me donnent les touches ou les suivis enregistrés ? Quel résultat a donné le changement de paramètres effectué ?

Ainsi, en faisant varier les paramètres, et un seul à la fois, avec la possibilité de revenir en arrière, vous pourrez identifier la typologie des spots productifs, la ou les familles de leurres efficaces et les variables de la présentation qui déclenchent les attaques.

Parfois, en changeant de leurres, on déclenche des touches, non pas en raison de la couleur ou de la sonorité, mais simplement parce qu’on a été obligé de modifier la vitesse de récupération pour l’exploiter sur la zone pêchée. L’erreur serait de conserver le même leurre sur une zone plus profonde et de ralentir l’animation. Alors encore fois, restez en éveil et analysez !

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