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Patagonie : Quel matériel pour la pêche du saumon King au leurre ?

Pour la pêche des poissons migrateurs de ce calibre rien ne doit être laissé au hasard, surtout pas votre matériel. Cela fait partie des facteurs de réussite que nous pouvons maîtriser par anticipation. Ne gâchons pas une occasion de réussir par négligence.
La pêche du saumon King en Patagonie
  1. Le saumon King de Patagonie ou l’acclimatation remarquable d’une espèce introduite par erreur !
  2. Le saumon King de Patagonie, une pêche au rythme du cycle de migration
  3. Patagonie : Quel matériel pour la pêche du saumon King au leurre ?

Lorsque l’on s’attaque à des poissons comme le saumon King, il ne faut absolument pas négliger le matériel. Ces poissons sont très puissants et mettent à l’épreuve tous les éléments de l’équipement d’un pêcheur. Il convient d’anticiper au mieux pour éviter les déconvenues sous peine de voir ses efforts réduits à néant par le poisson d’une vie. Ce n’est cependant pas utile de pêcher trop lourd, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Après plusieurs années à les traquer en Patagonie je vous livre mes conclusions sur ce qui me paraît être un bon compromis pour réussir dans cette pêche exigeante.

Gros saumon King de Patagonie chilienne.

Le choix de la canne

Pour la pêche en spinning il convient de choisir sa canne avec la plus grande attention. Pour une bonne polyvalence il faudra favoriser les cannes de minimum 2,20m assez rapide pour animer sèchement un poisson nageur mais avec une action suffisamment progressive pour amortir les coups de têtes puissants.

Le grammage adapté aux leurres utilisé est 10-40g. Une Illex The Artist X5 S 2402 MH Dark Elf est à ce titre une excellente canne. Pour quelque chose de plus transportable et abordable la Daiwa Prorex Travel 805 H est toute indiquée. Un bon moulinet 3000 ou 4000 selon le milieu avec un bon frein progressif est essentiel. Il sera mis à l’épreuve par le courant souvent puissant, les animations, la résistance à l’eau de certains leurres et surtout par les combats.

J’utilise pour ma part une tresse entre 15 et 24 centièmes selon les leurres et les milieux pêchés et un bas de ligne en fluorocarbone de 45 centièmes d’au moins 50 centimètres pour prévenir le frottement de la ligne sur les obstacles durant le combat.

Les leurres

Les leurres à favoriser sont divers, allant de la cuiller tournante, ondulante au poisson nageur… Il faut avant toute chose penser à atteindre le poisson. Le choix du leurre sera plus conditionné par la densité nécessaire pour passer au bon endroit que par la saisonnalité.

La fameuse quimperloise par exemple donne de très bons résultats dans les pools calmes et profonds ramenée doucement au ras du fond tout comme une cuiller ondulante telle que la Illex Tricoroll Spoon qui a été spécialement développée pour la pêche des salmonidés dans ces conditions.

De même, un minnow d’une dizaine de centimètres animé sèchement déclenchera des touches s’il passe au bon endroit. Le Jackson Artist FR105 ou le OSP Varuna 110 S seront de bonnes alternatives alliant densité importante et grande réactivité à l’animation.

Le remplacement de l’armement est souvent nécessaire. Ces gros et puissants poissons mettent tout à l’épreuve et ouvrent régulièrement les hameçons.

La fameuse cuiller quimperloise à avoir dans sa boite absolument !

Les leurres souples peuvent également être des alliés non négligeables par eau forte afin de pêcher le plus creux possible. Le Black Minnow 140 de chez Fiiish permettra ce genre de prospection plus profonde tout comme d’autres souples montés sur tête plombées.

Animer avec précision

L’animation doit être assez sèche mais surtout effectuée au bon moment. Un saumon répondra d’autant mieux à un leurre qui tombe inerte devant lui avant d’être animé énergiquement. Une accélération juste sous le nez du poisson nécessite de connaitre précisément la zone de tenue et constitue indubitablement un facteur de réussite essentiel.

Les bons coloris

Les couleurs à favoriser sont le bleu, le violet, le vert chartreuse et le blanc selon la turbidité de l’eau et la luminosité.

L’utilisation d’une épuisette large et surtout profonde est plus que jamais de rigueur. Une raquette à truite n’est pas une alternative du tout. Il est possible, dans certaines conditions, de pêcher le chinook à la mouche, je reviendrai sur cette pêche spéciale et plus contraignante dans un prochain article.

Poisson pris dans un pool profond au Black Minnow de Fiiish.

La gestion du combat

Combattre un poisson très puissant dans un milieu souvent encombré ne s’apprend pas en lisant un article. Il y a cependant certaines choses à ne pas faire pour éviter une issue malheureuse quand on a la chance de se mesurer au King.

La fin d’un combat brutal !

La gueule cartilagineuse des chinooks leur confère la capacité à se décrocher facilement. Dans un premier temps, il convient donc de ferrer fort !

Le réglage du frein doit être minutieux pour ne pas donner de fil au ferrage tout en étant pas trop serré afin d’amortir les premiers rushs très puissants, sans casser.

La meilleure technique consiste à garder la tension après un ferrage appuyé sans trop brider.  Le but de l’opération est de ne pas énerver le poisson pour qu’il ne sorte pas du pool ou de la zone de pêche. Un bridage trop intense se solde souvent par un vidage de moulinet dont l’issue ne laisse guère de doute…

Si le poisson décide cependant de dévaler ou de remonter sans s’arrêter, il faut le suivre dans la mesure du possible. Cela permet d’exercer une pression constante plus forte et de le décider à s’arrêter plus rapidement. Le reste consiste à contrer le poisson et à exercer une pression de plus en plus forte jusqu’à ce qu’il monte en surface et se mette sur le flanc annonçant alors la fin du combat.

Posture typique d’un poisson prêt a être mis à l’épuisette.

Utilisez des pinces

L’utilisation d’une pince pour les décrocher est essentielle pour assurer une décroche propre et pour la sécurité du pêcheur. Personne ne souhaite se retrouver agrafer à un géant de 20kg à la suite d’un coup de tête malheureux. Selon la taille du poisson les combats peuvent durer jusqu’à ½ heure, l’exercice laisse généralement de vifs souvenirs et quelques courbatures aux pêcheurs se crispant trop sur la canne.

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