La pêche du chevesne à vue aux imitations d’insectes se caractérise par sa simplicité de mise en œuvre. D’abord du point de vue du temps que l’on va y consacrer (on part rarement pêcher le chevesne une journée entière, l’idée est de choisir le moment propice) mais également en ce qui concerne le matériel à emporter avec soi qui est particulièrement succinct : une canne, quelques leurres et une épuisette.
Le choix de la canne
Compte tenu de la légèreté des leurres employés (entre 2 et 4g), un ensemble spinning ultra-léger est logiquement conseillé, à plus forte raison pour les milieux étriqués et encombrés où il est nécessaire de réaliser des lancers courts et précis.
D’ailleurs, un scion plein est un plus très appréciable dans ces conditions afin de propulser facilement et avec précision de petits leurres légers. A titre personnel j’adore ma Illex Pepper S198UL Micro Jig Special, mais d’autres très bonnes références existent par ailleurs.
Dans les milieux plus ouverts où l’on sera plus facilement amené à « fouetter » les leurres pour leur faire atteindre de bonnes distances, alors, un ensemble Light conviendra très bien.
Enfin, une bonne réserve de puissance est bienvenue, les premiers rushs d’un gros chevesne sont puissants, il faut donc pouvoir les contrer au risque de finir tanké dans les obstacles. Les poissons connaissent parfaitement leur habitat !
Moulinet
En ce qui concerne le moulinet, les exigences sont moindres. Le principal critère est qu’il soit correctement dimensionné par rapport à la canne. Ici, il y a 2 écoles. Les pêcheurs qui aiment les ensembles les plus légers possibles et ceux qui volontairement associent un moulinet plus « lourd » permettant de faire balancier et facilitant le retour de la canne en position verticale. Une question de goût. Quoiqu’il en soit, un moulinet en taille 1000 à 2500 en fonction de la longueur de la canne et de sa puissance, conviendra.
Ligne
Pour ce qui est de la ligne, là aussi il n’y a pas de règle, ce sera tresse ou nylon. Pour avoir l’habitude de pêcher le chevesne avec ces deux configurations je vous dirais que les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients…
J’apprécie le nylon pour sa résistance à l’abrasion, l’absence de nœud de raccord et la tresse pour sa finesse à résistance égale et sa raideur.
Niveau diamètre de corps de ligne, un nylon de 5 lbs est un parfait compromis entre discrétion et résistance. Je teste avec succès depuis plusieurs semaines le nouveau nylon Absolute CB Nylon de chez Varivas qui est très bien pour cet exercice.
Pour ce qui est de la tresse, privilégiez largement les 8 ou 12 brins pour leur régularité et leur finesse. Il est alors plus facile de lancer à bonne distance des leurres très légers. Une tresse 8 ou 12 brins PE0.6 ou PE0.8 sera parfaite.
Le bas de ligne
Si vous pêchez en tresse, je vous déconseille le fluorocarbone en bas de ligne car contrairement au nylon, le fluorocarbone coule. La présentation de votre insecte factice s’en trouvera affectée, surtout sur les longues coulées.
Pour le bas de ligne à raccorder au corps de ligne en tresse, le même nylon 5 lbs que celui cité précédemment sera idéal.
Sélection de leurres et animation
La pêche du chevesne en surface à vue aux imitations d’insectes n’étant pas une pêche au leurre très répandue, le nombre de leurres proposés sur le marché n’est pas très important. Néanmoins, un certains nombre d’entre eux font office de référence. Nous pouvons nommer le Woodlouse d’Illex qui a spécifiquement été conçu pour cette pêche, l’OSP Orikanemushi, l’Insector de Reins ou encore la Magic May Fly Illex.
Tous ces leurres s’animeront de la même façon. Une fois lancé, on animera le leurre par de légers tressautements du scion canne haute de manière que leurs appendices vibratoires se mettent en mouvement comme le feraient de véritables insectes piégés à la surface de l’eau.
Autres accessoires indispensables
Cette pêche se pratiquant à vue, nous vous conseillons vivement l’emploi de lunettes polarisées et d’une casquette qui vous seront d’une aide précieuse pour la prospection et l’observation des poissons.
Aussi, pensez à prendre une épuisette avec vous. Cela vous permettra d’une part d’abréger le combat dans certaines conditions scabreuses mais également de réaliser plus facilement votre séance photo si toutefois vous vous retrouvez seul au bord de l’eau.