La pêche du cabillaud en surfcasting et sur les digues

La pêche du cabillaud, appelé morue, se pratique l’hiver, du bord, à l’aide d’un montage à deux empiles et d’arénicoles en guise d’appât de saison.

Le cabillaud, communément appelé morue, est un poisson d’hiver traqué par quelques passionnés de surfcasting depuis les plages et les digues de la mer du Nord. Du bord, il est coutume d’utiliser l’arénicole en guise d’appât. Ce ver n’est que le troisième élément constitutif de l’alimentation de la morue. En effet, notre gadidé se nourrit principalement de poissons et de crustacés. Cette nourriture constitue plus de 90% de son régime alimentaire ! Mais il est vrai que l’arénicole s’utilise facilement sur un montage à deux empiles. De plus, c’est l’appât le plus polyvalent, apprécié par de nombreuses espèces.

Appât : le choix entre la classique arénicole ou les moins conventionnels couteau, crabe ou poisson

Pour présenter les arénicoles, fraîches comme décongelées, nous recommandons un hameçon droit à ardillons sur sa hampe longue pour retenir le ver, en taille 1/0. Cette taille permet de mieux piquer notre gadidé à grande bouche fragile. Les grosses morues ont plus de chances de bien se piquer et les « moruettes », petit surnom des petits cabillauds, n’engameront pas et se décrocheront plus facilement.

D’autres appâts plus volumineux peuvent être utilisés sur des hameçons plus gros en taille 3/0. Par exemple des crabes mous, des grosses crevettes cuites ou encore des couteaux frais. Une lamelle de maquereau est aussi un menu attractif, car souvenez-vous que le poisson et le crabe représentent 90 % de l’alimentation du cabillaud.

Optez pour des empiles rigides en fluorocarbone

Pendant une dizaine d’années, le nylon sans mémoire Amnesia a été la référence pour les pêches fortes en surfcasting. Il présentait l’avantage de ne pas vriller et se démarquait des nylons traditionnels. On peut toujours en trouver et le modèle idéal est 0.48 mm pour 9,1 kg en rouge, couleur qui se repère bien de nuit et qui, je le rappelle, plait bien aux cabillauds.

Aujourd’hui, il existe une offre généreuse de monofilaments de type fluorocarbone, qui ne vrillent pas et apportent une discrétion accrue de l’appât. On opte pour un diamètre 0.40 mm lorsqu’il y a du courant. En plage lorsqu’il n’y a pas ou peu de courant, un bas de ligne en 0.35 mm convient bien.

L’arraché : fil de fort diamètre pour lancer loin

L’arraché en 0.60 mm mesure 4,40 mètres pour une canne de 4,20 mètres. Pour déterminer cette taille, on effectue deux tours de bobines avec l’arraché et on laisse dépasser de l’anneau de tête 20 cm de gros nylon.

Cela permet d’effectuer un lancer appuyé en utilisant la résistance du nylon en 0.55 à 0.60 mm pour atteindre de longues distances grâce à la finesse du fil contenu dans le moulinet, en 0.28 mm sur les plages, 0.35 mm sur les digues et zones à fort courant.

L’importance de la couleur des perles

Pour augmenter les chances d’attraper un cabillaud, je recommande un teaser jaune, orange ou rouge devant l’appât. Il s’agit généralement d’une grosse perle ronde ou ovale et on peut aussi opter pour un petit morceau de caoutchouc de 2 cm.

C’est un vrai bonus ! Par eau trouble, on peut mixer cette perle avec une perle phosphorescente dont la luminescence met en avant la grosse perle colorée.

Une seule longue empile comme pour le bar : c’est possible

Pour aller plus loin et cibler ce poisson, vous pouvez dédier une canne avec ce montage à deux empiles et une autre avec un montage à une seule empile d’1,50 mètre en 0.40 ou 0.45 mm selon la force du courant et l’état de la mer. Par mer calme ou peu agitée, et lorsque le courant est faible ou modéré, le montage à une seule empile peut faire la différence.