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Découvrez l’archipel Fernando de Noronha au Brésil : hydrographie, préservation et possibilités de pêche !

L’archipel Fernando de Noronha est une formation géologique hors du commun à 370km de Natal, au Brésil. Très préservée, l’île est un bijou dont le carcan culturel brésilien est haut en couleurs. La douceur des lieux contraste avec la cruauté des eaux, infestées de rostres et de dents sanglantes (barracuda, wahoo, requin tigre). A travers cet article, on vous propose de découvrir les possibilités de pêche de l’île, entre thon jaune des plages, shorejiging à sériole et espadon à la ligne à main.
Découvir l'archipel Fernando de Noronha
  1. Découvrez l’archipel Fernando de Noronha au Brésil : hydrographie, préservation et possibilités de pêche !
  2. Le matériel idéal pour partir pêcher les monstres de l’archipels Fernando de Noronha au Brésil !

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001, l’île correspond à l’émergence de la dorsale médio-Atlantique, ce qui lui confère une géologie quasi unique. Les roches en place ont été formées à plus de 4000km de fond sur le plancher océanique, lors de l’ouverture de l’Atlantique.

Les plages qui bordent la fameuse Rocha Nêga sont véritablement paradisiaques en plus d’être désertes.

Cette topographie extrêmement prononcée en fait une véritable oasis océanique qui fixe la vie marine. Dans toute la zone, les courants verticaux apportent des masses d’eau riches en nutriments qui exaltent toute la chaîne trophique. En clair, tous les éléments sont réunis pour du gros.

Législation et parc marin

L’archipel est très préservé et une grande partie des eaux sont en aire marine protégée, avec protection intégrale. Elles sont formellement interdites à la pêche. Néanmoins, que vous soyez du bord ou a fortiori en bateau, il reste un vaste terrain de jeu à exploiter.

La surface protégée couvre la majorité de l’île, ce qui permet aux eaux adjacentes d’être également très poissonneuses.

La pêche du bord sur l’île : popper et stickbait des plages

Noronha est un bassin de biodiversité marine, ce qui permet un très grand nombre de techniques de pêche, du bord notamment. De la praia da Conceição par exemple, on peut pêcher du bord dans les bancs de sardines, qui viennent s’alimenter dans les eaux calmes en début et en fin de journée. Cette manne attire un lot de prédateurs dans les eaux peu profondes et cristallines.

A 30 mètres à peine de la plage, les thons jaunes viennent crever la surface. Inutile de vous dire que durant ces phases de frénésie, toutes les techniques sont possibles. Mouche, leurre de surface, vif… voire ligne à main ! Sur les plages, les locaux envoient des sardines vives à la ligne à main, directement dans le bouillon.

Autour des thons, les carangues inox jettent des reflets argentés rageurs, dans leur ballet meurtrier. Un requin tigre passe et calme tout le monde.

Si ce joli thon jaune a été pris en bateau non loin du bord, les mêmes spécimens sont prenables des plages.

Les plages autorisées sont parfaitement accessibles par le réseau de chemins, et bien indiquées. Noronha, c’est petit, donc tous vos spots seront atteignables en 20min à pied, depuis votre chambre. En pleine journée, le poisson s’écarte de la côte, mais il reste toujours des carangues, des barras et des snappers.

Shore Jigging à sériole

Vous pourrez aussi pêcher en Shore Jigging sur les parties rocheuses plus profondes (notamment de la jetée du port). Le premier jour, repérez les lieux en snorkeling. Comme les zones de baignade sont interdites à la chasse sous-marine (mais pas à la pêche à la ligne), vous aurez l’impression d’évoluer dans une réserve. Tortues, requins nourrices, bancs de coubalis, yellow jacks, sérioles, gros snappers, des centaines de gros labres… on peut par exemple passer 5 minutes les yeux dans les yeux avec une grande inox, curieuse, attirée par un agachon.

Une jolie sériole Seriola carpenteri capturée du bord (espèce plus petite que ses cousines)

A la tombée de la nuit, les eaux sont envahies de sérioles et de carangues noires. Méfiez-vous, car vous pouvez aussi toucher du gros. L’une des espèces emblématiques, le dentão (Lutjanus jocu), vous donnera du fil à retordre. Attention aux faux espoirs, il n’y a pas de carpe rouge (Lutjanus cyanopterus) dans la zone !

La pêche en bateau : se frotter à un voilier à la ligne à main

Une fois que l’on s’est fait plaisir du bord, il faut partir en mer. Les pêcheurs locaux pratiquent également le guidage pour les touristes brésiliens. On a rencontré Chacal, pêcheur pro et super guide polyvalent sur de nombreuses techniques. Il propose des sorties dans la zone dite de « mer fermée » et de « mer ouverte », définies par rapport à la distance à l’île.

Pour les amateurs de carte marine, ce que l’on voit laisse rêveur (échelle en mille nautique).

Pas de yacht de 35 pieds, mais son Legacy, équipé d’un 40CV Yamaha 2 temps (neuf), et d’un sondeur. Avec un vivier plein de sardines, on se rend sur chasse autour de ses points, pour pêcher au vif, au jig et au lancé.

Bel espadon voilier pris à la sardine vive sur une ligne à main

Chacal pêchera en même temps que vous, et le poisson sera prélevé, car c’est son métier. Il vous enseignera les techniques et pourra vous prêter du matériel. Au menu, les grands thazards noirs (ou Wahoos), qui signaleront leur présence en taxant vos coryphènes ou vos thons.

Vous pourriez aussi avoir la chance de tomber sur un voilier, lorsque vous pêchez au vif… Enfin, les grands coureurs arc-en-ciel, les yellow jacks or et azur ou les sérioles constituent des trophées réguliers. Les spécimens de coureurs arc-en-ciel sont de particulièrement belle taille à Noronha. Les bancs de thons jaunes sont vraiment ultra abondants et la déroule est quasi assurée.

Des prestations de pêche au large

Chacal propose des prestations plus au large, ciblant les wahoos et les poissons à rostre, sur un bateau plus adapté. Il y a également à Noronha des structures plus grandes, où vous retrouverez des bateaux plus grands, tout équipés, avec des hommes d’équipage. La présence de ces structures engendre la venue de pêcheurs sportifs américains, mais ceux-ci délaissent les eaux côtières extrêmement poissonneuses qui nous intéressent.

En traîne lors d’une expédition au large, Chacal a pris ce beau Wahoo (thazard noir, Acanthocybium solandri)

La particularité des lieux : leur préservation

C’est l’atout majeur de cette destination qui offre, encore en 2023, un état halieutique extrêmement bon. Cette île est peu connue, même au Brésil. Pour les brésiliens, les billets d’avions restent très chers, et le prix de la vie y est proche du nôtre, ce qui est donc inabordable. Elle est enclavée, donc tous les produits de consommation sont importés par les airs ou par la mer. Le tourisme et la pêche sont les deux activités principales, et sont ainsi relativement chères.

Ces paysages hors du temps sont d’une quiétude infinie …

L’approvisionnement en matériel de pêche est de fait très compliqué et aléatoire. Il n’y a bien sûr pas de détaillant, les produits sont importés du continent. Déjà que les brésiliens n’ont pas la chance d’accéder à l’offre que nous avons en termes de diversité et de qualité… Autant vous dire que ces eaux n’ont quasiment jamais vu un popper ou un stickbait.

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