Après une 13ème place dans la douleur l’année passée avec Nico Vindret, la faute à un manque d’entrainement et un sac bien trop lourd, l’envie était évidemment de faire mieux en 2023 pour cette troisième édition de la Salmo Trek en tentant d’accéder au Top 10 !
Une stratégie simple mais importante
La stratégie était relativement simple. Elle consistait à prendre un maximum de truites fario le vendredi en marchant beaucoup en direction des lacs du nord à, assurer un quota d’ombles chevaliers le samedi (10 ombles maximum) et rejoindre le lac d’Orédon le dimanche tout en essayant de prendre au moins un poisson pour valider le chronomètre des « spéciales » (parcours chronométré entre deux balises rapportant des points bonus et validé uniquement si un poisson maillé est pris le jour de la réalisation de la spéciale). Cette année, il n’y avait que deux spéciales : du départ au point 1 le vendredi et du point 8 à l’arrivée, le dimanche.
Un vendredi compliqué
Départ à 9h30 sous une légère pluie direction le point 1 pour la première « spéciale » réalisée tranquillement. Nous avions prévu de faire des pauses de 30 minutes à 1h sur les lacs que nous croisions pour rejoindre le soir le point 4. Après un premier lac pêché sans grande réussite, pause casse-croûte au lac de la Hourquette et premier beau poisson décroché à l’ondulante en linéaire. Nous enregistrons 4 touches en tout sans mettre un poisson au sec.
Nous descendons ensuite à Campana (balise 3) puis au lac de Greziolles où des ombles nous rendent fous en suivant les leurres sans les prendre… Guillaume finit par rentrer une truite de 25 cm à la lame vers 17h30 ! Enfin le premier poisson, généralement le plus difficile à prendre en compétition.
A mon tour, je prends quelques minutes plus tard une truite fario de 21 cm à l’ondulante. Ces poissons « sauvent les meubles » mais sont loin de l’objectif que nous nous étions fixé pour cette première journée.
Nous rejoignons le point 4 vers 19h mais au vu du nombre d’équipes présentent pour le bivouac, nous faisons le choix de remonter au point 3 pour la nuit.
Nous avons passé la journée dans le brouillard. Le soir le temps se dégage un peu mais il fait encore très froid.
Objectif ombles pour le samedi
Samedi matin, le réveil sonne à 5h30. Le temps de replier la tente après une nuit très fraiche, prendre un petit déjeuner et nous reprenons le chemin pour passer la matinée sur le lac de la Hourquette où nous avions pris des touches la veille. Nous remettons des grosses ondulantes (Native Spoon 9 et 14g) et pour l’animation le schéma est le suivant : lancer loin et ramener lentement dans les premiers mètres d’eau.
Les touches ne se font pas attendre mais encore une fois, les poissons se décrochent immédiatement. Encore 4 poissons qui auraient rapporté de précieux points. Je décide de mettre un triple sans ardillon sur l’ondulante (autorisé à partir du moment où il n’y a pas d’ardillon ou que ceux-ci sont écrasés) mais nous ne reprendrons plus aucune tape.
Direction Port Bielh
Nous quittons alors la Hourquette vers 11h pour nous diriger vers Port Bielh afin de réaliser le quota ombles. Les personnes que nous croisons nous confirment que les ombles ne sont pas aussi faciles à prendre que l’année dernière. Peu d’équipes ont réussi à rentrer le quota de 10 poissons…
Nous ne perdons pas de vue l’objectif de valider ce quota tout de même et commençons à insister là où je les avais fait l’année dernière. Sans réussite cette fois… Nous nous décalons un peu mais le vent ne facilite pas les lancers lointains, l’animation des leurres et la perception des touches.
Le soleil apparaît soudain et je passe sur mon seul et unique jig en 17g rose et valide un premier omble, enfin ! Guillaume passe sur un jig en 14g et nous enchaînerons finalement le quota en a peu plus de 2h sous les caméras de Seasons ! Un vrai moment de folie !
Les ombles ne sont pas forcément très grands (entre 21 et 24 cm) mais nous savons qu’il compteront à la fin !
Rejoindre Orédon avant la nuit
L’objectif suivant et de faire un long moment de marche pour rejoindre à l’autre bout la balise n°7 à Orédon en passant par la balise n°5 (une galère car ne se trouvait pas à l’endroit indiqué sur la carte) et la n°6.
Après avoir un petit peu pêché dans le ruisseau sur le chemin, nous arrivons enfin à Orédon vers 20h après un peu moins de 5h de marche.
Nous posons la tente sur la zone de bivouac et partons tenter un poisson en coup du soir pour les 2h restantes.
Je réussirai à prendre une jolie truite fario de 39 cm, toujours à la native en 14g puis Guillaume prendra un petit cristivomer non maillé.
Nous retournons au bivouac, heureux de cette journée et d’avoir rentré les poissons qu’il nous fallait pour espérer nous approcher du top 10. Nous savons également qu’il ne nous reste plus qu’à pointer la balise n°8 pour la deuxième spéciale le lendemain.
Un dimanche bonus
Le dimanche, réveil à 5h après une nuit plus douce permettant aux organismes de se reposer à peu près correctement et départ à 6h du bivouac direction le lac d’Orédon pour un coup du matin de 4h30. L’objectif est de faire au moins un poisson pour valider la spéciale chronométrée du retour? Nous souhaitions le faire à Orédon pour ne pas avoir la pression en arrivant au lac de l’Oule.
Je décroche une première truite bien maillée puis Guillaume prend une touche mais rien ne bouge ensuite.
L’heure de partir d’Orédon approche, Guillaume décide alors de pêcher sur le fond au jig 14g rose et la touche ne se fait pas attendre ! La touche est lointaine mais le poisson semble joli ! Il faut un bon moment avant de voir apparaître un magnifique cristivomer qui accusera 42 cm sur la toise. Guillaume évite que celui-ci ne touche les rochers pour éviter la coupe ou la décroche ! Je ne saurais vous dire le sentiment qui nous a parcouru une fois le poisson dans l’épuisette !
En plus de pouvoir valider la spéciale, ce poisson aux magnifiques couleurs nous permet également d’obtenir un bonus multi espèce de 500 points ! Quel bonheur !
Guillaume reprendra ensuite 3 cristivomers au jig, malheureusement non maillés, dont un frôlant la maille d’1 seul petit centimètre…
Il est 11h et l’heure de retourner au lac de l’Oule pour se reposer et pêcher un peu avant d’entamer la grande montée vers la ligne d’arrivée.
Un dernier poisson pour la route
Arrivée à 13h au lac de l’Oule, particulièrement bas en raison d’une vidange, nous en profitons pour reprendre des forces et c’est reparti. Il nous reste seulement 1h30 de pêche, en plein vent.
Premier lancer et poisson sur l’ondulante de 14g ! J’annonce à Guillaume qu’il s’agit d’un joli poisson mais c’est malheureusement une très jolie perche qui rejoint l’épuisette. Elle ne compte pas donc pas de photo pour cette jolie 30+ de lac.
Nous poursuivons et je décroche une magnifique truite au loin alors que je ramenais ma bannière détendue par le vent… J’enrage car je sais que c’est peut-être le poisson qu’il nous fallait pour gagner les places du top 10. On insiste mais l’heure tourne et la fin approche… jusqu’à ce que je prenne une touche en bordure ! Je prie pour que ce ne soit pas une perche. Le poisson apparaît et c’est finalement une jolie fario de 32 cm ! Un moment de joie incroyable partagé avec Guillaume ! Nous pêchons ensuite quelques minutes sans reprendre de touche.
La fatigue se fait sentir
Nous rejoignons la balise n°8 et reprenons nos esprits pour le sprint final. Nous ressentons à ce moment la fatigue des 3 jours de marche mais nous savons aussi que faire un bon chrono peut nous rapporter encore quelques points bonus. Nous trouvons alors la force mentale et puisons dans nos réserves. Nous partons à 15h10 de la balise n°8 et arrivons (en courant sur les derniers mètres) passons la ligne d’arrivée à 16h10 après une montée sans fin ! Quel bonheur d’enfin voir le bout !
Au final, le bonus multi-espèces nous rapporte les 500 points comme prévu et nos deux spéciale nous rapportent 70 points en plus. Nous finissons avec 15 poissons à la 9ème place de cette troisième édition de la Salmo Trek. Objectif atteint !
Pour conclure
Cette compétition est une réelle épreuve physique et mentale mais qui provoque des émotions indescriptibles lorsque l’on arrive à tirer son épingle du jeu !
Un grand bravo à l’indétrônable duo CABAR/FAVARD pour leur 3ème victoire consécutive et bravo aux amis CALU/VOGELS pour leur 3ème place et FOULON/JOUVET pour leur 7ème place !
Enfin, merci à Guillaume de m’avoir accompagné dans cette aventure et aux bénévoles pour cette organisation sans faille.
