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Ouverture truite : comment aborder la pêche en petites rivières ?

La truite est présente dans une grande variété de milieux différents (ruisseaux, grandes rivières, lacs de montagne…). La manière d’aborder sa pêche va donc directement dépendre du type de biotope. A travers cet article nous allons nous focaliser sur la pêche de la truite en petites rivières et ruisseaux.

Pour tous les pêcheurs qui pêchent la truite majoritairement en petites rivières de première catégorie, nous allons nous focaliser sur les différentes approches techniques à mettre en œuvre pour tirer son épingle du jeu dans ces milieux réduits. Bien entendu, les conseils que je donne dans cet article sont le résultat de mon expérience personnelle et je vous encourage à les compléter par vos propres déductions en fonctions des spots que vous pêchez.

Même si les truites y sont souvent plus petites, la pêche en ruisseau à pour moi un charme particulier.

Des approches en toute discrétion

Nous allons analyser les approches différentes à adopter selon les types de postes rencontrés. Pour la pêche en petites rivières et en ruisseaux, évitez au maximum d’entrer dans l’eau quand cela est possible pour un maximum de discrétion et privilégiez donc des lancers trois quart amont et trois quart aval depuis la berge.

En effet, les ondes provoquées par nos pas dans l’eau sont fortement perceptibles par la ligne latérale des truites, en particulier lorsque l’on pêche des poissons en aval de notre position sur la rive. Même nos pas sur la berge créent des vibrations qui peuvent trahir notre présence.

Lorsque la discrétion est de mise et que les poissons sont actifs, il est parfois possible d’attraper plusieurs truites sur le même poste comme en témoigne ce triplé entre copains.

Les 3 types de spots les plus classiques

Sur une rivière à truites, quelle que soit sa taille, différentes configurations sont possibles. Pour maximiser vos chances de trouver la pêche et de sortir du poisson, il faut savoir pêcher le cours d’eau sous toutes ses formes.

Je dirais que sur une rivière on peut retrouver 3 configurations distinctes. La première est ce que l’on appelle les radiers, ces zones souvent difficiles à pêcher car très peu profondes et caractérisées par un courant rapide. On reconnaît ces radiers à la surface de l’eau très perturbée, conséquence de la faible profondeur.

Un radier se termine souvent par une veine de courant qui se jette dans une portion de rivière plus profonde et d’apparence plus calme, c’est la seconde configuration qu’il faut savoir pêcher.

La dernière n’est pas présente sur toute les rivières, il s’agit de petites fosses que j’appelle « trous d’eau ». Il s’agit de petites vasques généralement typiques des ruisseaux et torrents, souvent appréciées des pêcheurs mais pas toujours pêchées de manière optimale.

Savoir aborder toutes les configurations de la rivière permet parfois de prendre de beaux sujets.

Aborder la pêche d’un radier

Ces zones très peu profondes où le courant s’accélère et vient buter sur un fond généralement caillouteux, en provoquant des ondulations à la surface de l’eau, sont difficiles à pêcher. La faible profondeur ne permet l’utilisation que de certains leurres comme des petits jerkbaits minnow flottants ou suspending, des cuillères ondulantes de faible densité et bien sûr, des cuillères tournantes.

Cette dernière catégorie de leurres est la plus facile à utiliser sur les radier car elle supporte une vitesse de récupération rapide et surtout, elle gomme les erreurs du pêcheur lorsque le leurre change de veine d’eau ou touche un obstacle.

Les petits jerkbaits minnow à bavette courte et les ondulantes légères sont aussi très intéressants pour ce type de poste. Des herbiers peuvent tapisser ces zones dès le début de saison ce qui rend parfois les pêches vers l’aval impossibles. Si c’est le cas vous devrez aborder ces spots en pêche amont avec une récupération rapide, qui n’est pas idéale quand les eaux sont froides, mais qu’il ne faut pas négliger pour autant. L’utilisation d’hameçons simples vous permettra de passer beaucoup mieux au travers des herbiers.

Une jolie fario de petite rivière, leurrée à la cuillère ondulante sur un radier.

Bien pêcher les plats 

Ce que l’on appelle les « plats » ou encore les « lisses », sont des zones plus profondes avec un courant d’apparence plus calme. Ce sont des zones propices pour abriter de gros poissons, même en petite rivière. Si l’une des berges est creuse et plus profonde, la grosse truite est probablement là.

Je vous conseille donc de vous positionner sur la berge opposée et de pêcher trois quart aval. Pêcher à contre-courant sur ce type de spot vous permettra de passer plus lentement ce qui peut être décisif quand les eaux sont encore froides.

Chaque déplacement de la truite lui coûte beaucoup de calories et il faut parfois insister plusieurs secondes devant sa cache pour la décider à attaquer. Tous types de leurres sont efficaces sur ces zones : leurre souple, minnow , petit crankbait, cuiller ondulante… vous pouvez essayer différentes techniques.

Il s’agit d’une approche typique en grandes rivières mais qui s’applique aussi parfaitement aux petites rivières à condition d’aborder ces calmes avec suffisamment de discrétion.

Les minnows à grande bavette permettent d’insister sur les postes tout en restant proche du fond même en pêche aval. Taper dans les cailloux à contre-courant peut s’avérer très prenant.

Maîtriser la pêche des trous d’eau

Les petits ruisseaux de moins de 2 mètres de large sont souvent caractérisés par une succession de « trous d’eau » dont la profondeur peut varier. La difficulté majeure de ce type de poste est la distance particulièrement courte pour faire évoluer son leurre.

En effet, si le poisson qui occupe la vasque est actif il montera probablement se saisir de votre leurre même si le passage n’est pas parfait. En revanche, si la truite est calée au fond du trou sous une racine ou derrière un caillou, il vaut mieux faire le bon choix stratégique.

Personnellement j’utilise généralement un leurre souple dans ces conditions à savoir, un petit shad, un finess ou même une craw.

Une truite très élancée qui était cachée sous une racine. Le combo shad/rubber jig aura été décisif.

Ce type de ruisseau peut également être très difficile d’accès car peu entretenu, et il peut s’avérer compliqué de lancer sans s’accrocher. Je monte donc mon leurre souple sur un petit rubber jig parfois pourvu d’une brosse anti-accro. L’intérêt de ce montage est de pouvoir descendre rapidement au fond de la vasque et la pêcher efficacement sans risquer de trop s’accrocher dans la végétation.

Astuce pour accéder aux spots les moins pêchés

Je terminerai avec une petite astuce pour faire passer son leurre dans les spots les moins pêchés. En petit milieu sauvage il n’est pas rare d’être confronté à une végétation si dense qu’elle recouvre partiellement la rivière.

Si l’on regarde bien, on aperçoit ici une grosse truite calée sur ce poste où il est impossible de lancer un leurre tant les roseaux s’entrecroisent au-dessus de l’eau.

En utilisant un jerk minnow flottant, vous pouvez le déposer sur l’eau et le laisser dévaler en flottant pour passer sous les branches et les ronces et ainsi atteindre les spots ou aucun lancer n’est possible. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à l’animer à contre-courant. Cette technique est aussi valable pour pêcher efficacement sous les ponts ou dans les buses.

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