Devenir membre premium

Devenez membre Premium et bénéficiez de remises immédiates

La pêche du brochet à vue, une approche atypique mais redoutable !

Le brochet est certainement le carnassier d’eau douce le plus recherché par les pécheurs français. Il n’est pas rare non plus de le croiser occasionnellement en cherchant une autre espèce. Et pourtant je ne connais presque personne qui dédie des sessions à le pécher exclusivement à vue.
La pêche du brochet à vue aux leurres
  1. La pêche du brochet à vue, une approche atypique mais redoutable !
  2. La pêche du brochet à vue : faites le bon choix de matériel !

Endémique de notre zone géographique, le brochet bénéficie aujourd’hui d’une popularité incontestée auprès des pécheurs européens. Même dans sa version miniature il fait déjà rêver les jeunes débutants, tandis que les plus gros spécimens occupent l’esprit de milliers de pêcheurs passionnés. Ses habitudes et ses zones de tenue sont généralement bien connues et à certaines saisons il peut être fréquent de le voir en bordure. Pourtant très peu sont ceux qui s’intéressent vraiment à la pêche à vue de ce poisson. A tort !

Même de taille modeste, un brochet pris à vue est toujours une satisfaction.

Pour voir un brochet, inutile de chercher les poissons actifs

Comme pour toutes les espèces, pour voir un brochet il faut d’abord comprendre les différents aspects de son comportement. Quand je cherche le brochet à vue, je ne cherche pas spécifiquement des poissons actifs, et c’est l’un des intérêts de cette approche.

L’heure à laquelle il s’alimente m’intéresse donc moins que les zones qu’il affectionne pour se reposer. C’est un carnassier qui a tendance à se déplacer proche du fond ou du tapis de végétation lorsqu’il évolue dans de faibles profondeurs. Cela va de paire avec le positionnement de ses yeux au-dessus du crane, ses techniques de chasse ainsi que son mimétisme impressionnant.

Remise à l’eau d’un vieux brochet borgne qui se camouflait au milieu de la végétation aquatique.

Les bonnes conditions pour le chercher à vue

Les zones peu profondes où l’on aperçoit le fond de l’eau sont donc à privilégier pour sa pêche à vue. Une eau claire, un temps plutôt ensoleillé, le moins de vent possible pour éviter les rides et avoir une surface lisse, sont les conditions qui vous faciliterons la tâche dans la tentative de repérer un brochet car son camouflage est généralement très efficace. Par conséquent, il peut s’avérer vraiment difficile de le différencier entre les branches d’un arbre mort ou au milieu d’un tapis d’herbiers.

Le bon moment pour espérer le voir

Comme d’autres techniques, la pêche du brochet à vue ne se pratique pas n’importe quand. Pour regarder au bon endroit au bon moment, il faut définir ce qui va pousser le brochet à se rapprocher de la bordure. Au cours de l’année différents événements peuvent justifier la présence de brochets dans des eaux claires et peu profondes où ils sont beaucoup plus visibles par les pêcheurs que nous sommes.

Un poisson à la robe sublime qui profitait de quelques rayons de soleil en bordure durant une journée froide.

Au mois de mars, la fraie a lieu et pousse les brochets à se rapprocher des zones shallow. A cette période la pêche est fermée, à l’exception du domaine privé. Cependant, à l’ouverture fin avril, il est bien connu que les brochets qui ont fini de se reproduire restent dans de faibles profondeurs pour s’alimenter et profiter de la nourriture qui grouille sur les bordures au printemps.

Suivez les proies et le soleil

La fraie des poissons blancs, la présence de grenouilles ou encore d’écrevisses, sont des éléments qui nécessitent d’être attentif à la possible présence d’un brochet en bordure dans moins de 2 mètres d’eau.

Le brochet est aussi un poisson qui aime le soleil. Il a tendance à se rapprocher des zones peu profondes pour profiter de la chaleur qu’apportent les rayons d’une belle journée. Un arbre mort immergé ou une forte densité d’algues sur le fond permettent au brochet de rester camouflé dans de faibles profondeurs d’eau, ce sont donc des endroits où il faut regarder, tout particulièrement aux heures les plus chaudes de la journée en automne et en hiver.

L’approche : voir sans être vu

Lorsque je discute avec d’autres pécheurs au bord de l’eau, j’entends souvent dire « j’ai vu un brochet mais il ne voulait pas mordre ». Cette conclusion est selon moi tirée bien trop vite au point que certains partent du principe qu’un brochet vu ne sera pas pris. La première clé de cette approche, valable pour la pêche à vue en générale quelle que soit l’espèce, est la suivante : voir sans être vu.

Au cours d’une session truite, j’ai repéré ce brochet à la morphologie hallucinante… Un petit passage précis au rubber jig l’aura fait craquer.

Effectivement, un brochet repéré dans vos pieds au bout de 10 minutes à lancer sur le spot et qui vous regarde droit dans les yeux auras peu de chance de se faire leurrer. Le mot d’ordre est donc la discrétion, ne pas faire de geste brusque, marcher assez loin de la berge sans taper des pieds, faire attention au scion de la canne, un détail bien souvent oublié et pourtant facilement identifiable par tous les poissons.

Cible à vue

Une fois le brochet repéré, approchez-vous à pas de loup tout en gardant une certaine distance. Ensuite, déposez avec délicatesse et précision un leurre léger à minimum 2 ou 3 mètres du poisson pour éviter de l’effrayer à l’impact du leurre à la surface.

Les leurres de prédilection pour rechercher spécifiquement le brochet à vue sont le Rubber Jig, les leurres souples montés en Light Texas, les petits swimbaits ou encore les jerkbaits minnow suspending. Le détail du matériel à employer est détaillé dans l’article suivant.

En conclusion

Pour conclure, je dirais que chaque détail de l’approche compte même si le brochet n’est vraiment pas le plus méfiant des poissons à pêcher à vue. En revanche, s’il vous voit, soyez certain qu’une truite, un chevesne ou un aspe ne vous laisseront absolument aucune chance !

Haut de page