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Des conseils pour bien préparer son voyage de pêche en autonomie au Canada !

Nous avons précédemment passé en revue le matériel de pêche nécessaire pour mettre toutes les chances de son côté lors d'un séjour dans le grand nord canadien. Ici, nous allons traiter de tous les à-côtés pour survivre en autonomie durant une semaine isolé de la civilisation. En effet une fois l'hydravion parti, il s'agit d'avoir tout le nécessaire sous peine de courir au-devant de grosses désillusions.
Brochets et truites du Grand Nord canadien
  1. Pêche des brochets et truites grises du Grand Nord canadien, une expérience hors norme !
  2. Matériel et techniques pour la pêche des grands brochets et des truites grises du Yukon !
  3. Des conseils pour bien préparer son voyage de pêche en autonomie au Canada !

Dans l’article précédent nous avons traité des leurres qui fonctionnent le mieux pour la pêche du brochet et de la truite grise au Canada, ainsi que des cannes et moulinets à prévoir. Ici nous listerons l’ensemble des accessoires indispensables à ne pas oublier.

L’équipement de pêche

Tout d’abord l’usage des ardillons étant interdit, munissez-vous d’une bonne pince pour pouvoir les écraser. Sur grands nombres de leurres nous avons opté pour des hameçons simples sans ardillon pour blesser le moins possible les grands brochets.

Pour la truite ce fut systématique. Nous n’avons pas eu à déplorer plus de décroches ou de ratés. Quand bien même cela aurait été le cas, vu la densité de poisson ce n’est pas bien grave. Rien à voir avec une journée en France où bien souvent vous n’avez qu’une seule touche.

Un pistolet à dégorger peut s’avérer très utile tant les prises sont nombreuses. Cela vous évitera d’abîmer les poissons et accessoirement vos mains.

Il faut aussi prévoir des  tresses de rechange en différents diamètres afin de pallier à une perruque qui tourne mal ou des coupes répétées. Il en va de même pour le fluorocarbone.

Prévoyez également quelques hameçons de rechange, des anneaux brisés et soudés, une pince à sleeve, une pince coupante, un couteau suisse et autre matériel de bricolage.

Aussi, en l’absence de moteur électrique le vent peut souvent compromettre les dérives. Il est recommandé de se munir d’une ancre flottante pour ralentir le bateau. Souvent nous en utilisions deux par barque. Le mieux étant d’en emporter une par personne.

L’usage d’un sondeur de poche comme un deeper peut faire gagner du temps mais n’est pas indispensable. En l’occurence n’en ayant pas nous sondions avec une tête plombée en comptant les secondes. Ceci permet facilement de trouver les bonnes profondeurs de pêche.

Truite sous le soleil de minuit : le coup du soir en verticale sous le soleil de minuit. Envoutant. Ici on peut pêcher non-stop.

L’équipement vestimentaire

Le climat dans le grand nord peut être rude et changeant. Même si en plein mois de juillet nous avons eu la chance d’avoir un temps clément, les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Il faudra donc être prévoyant.

Prenez avec vous, des vêtement techniques contre le froid : collants et sous-pull en mérinos, combinaison intégrale étanche de voile (contre le vent et la pluie), polaires, doudounes mais aussi t-shirt anti UV 50 (nous avons souvent eu chaud !)

Il y a bien entendu les indispensables casquette, bonnes, lunettes polarisantes, buff, etc.

Vous allez être amené à pousser le bateau donc une paire de waders est la bienvenue. Si vous partez en groupe, tout le monde n’est pas obligé d’en prendre.

Prévoyez également des chaussures étanches, les bateaux ont quelques fuites et le fond est rarement sec !

L’équipement de survie

Une grande majorité de celui-ci nous a été fourni par le prestataire mais pensez à vérifier que ce soit bien le cas pour vous aussi.

Pistolet anti-ours, duvet grand froid, téléphone satellitaire, hache, machette, couverture de survie, gilet de sauvetage, trousse de premiers secours…

Comme il n’y a pas d’eau potable il est indispensable d’amener sa gourde filtrante pour pouvoir boire l’eau du lac. Il y a également la solution offerte par les pastilles aquatabs. en dernier recours il y a toujours possibilité de faire bouillir l’eau mais cela est plus contraignant.

Une bonne crème pour les mains, de l’anti-moustique, du savon biodégradable et les médicaments d’usages viendront compléter la valise.

Bien que fraiches, les eaux translucides du grand nord sont revigorantes. Ici, pas de salle de bain, la toilette s’effectue dans le lac.

Les vivres

Pour des bons vivants du sud-ouest, un voyage réussi passe nécessairement par quelques bons plats pour fêter les prises de la journée.

La liste de courses était donc primordiale pour nous. Libre à chacun d’amener ce qu’il veut mais certains ingrédients sauvent bien des situations.

Le gras c’est la vie, pensez donc à prendre huile d’olive et beurre en quantité suffisante.

De l’ail, des oignons, des tomates sont d’autres indispensables pour accompagner le poisson frais prélevé en journée.

Les classiques pâtes et riz font bien le boulot après une dure journée de pêche ainsi que le thon en boite, les œufs et les chips.

Bien que le poids soit limité, il serait regrettable de se priver de divins flacons je vous conseille de panacher entre le blanc et le rouge ainsi qu’un pack de bières pour détendre les muscles tétanisés par tant de combats acharnés avec les poissons du lac !

La vaisselle s’effectue dans l’eau du lac.

Attention à ne rien oublier

Notre dernier repas s’est déroulé sans matière grasse, ni vin, ni légumes et je dois bien reconnaître qu’il n’avait pas la même saveur. Une truite arrosée d’huile d’olive ou de beurre, agrémentée d’oignons, de tomates et d’épices accompagnée d’un bon petit verre de blanc n’a absolument pas la même saveur ! Attention donc à vous rationner pour ne pas vivre notre cauchemar en cuisine du dernier jour.

N’ayant pas confiance en la qualité du réfrigérateur à gaz nous avions renoncé à acheter de la viande de peur d’être malades. Je vous avoue avoir longtemps envisagé, en bon gersois que je suis, de tirer avec le pistolet anti-ours sur la tribu de canard qui me narguait. Fort heureusement les amis m’en ont empêché.

Des leurres, de l’essence, des bonnes fringues, des bonnes bouteilles… il ne restera plus beaucoup de place dans l’hydravion.

Y’a plus qu’à

Voila, vous êtes fin-prêts pour une expédition dans le Grand Nord. Bien que les préparatifs puissent s’avérer rébarbatifs, la magie que vous procurera le Yukon vous fera vite oublier cette étape fastidieuse mais néanmoins nécessaire.

La beauté des paysages combinée à la fréquence des touches et la force des poissons vous enchantera. Une immersion dans la nature sauvage en autonomie : nuit près du poêle dans la cabane de trappeur, toilette à la fraiche dans l’eau du lac, cuisson au feu de bois, contemplation de la faune et de la flore, autant d’éléments qui nous font nous sentir vivants.

Changés à tout jamais votre seule obsession sera d’y retourner.

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