La pêche du sandre du bord pendant la crue en Seine, et a fortiori en fleuve, est une approche assez spécifique qui nécessite un équipement spécifique lui aussi. L’objectif est de rester efficace en toutes circonstances, et cela sans se surcharger. Il est alors nécessaire de bien sélectionner son matériel, aussi bien ses ensembles cannes/moulinets que ses leurres. Je vous parlerai également du schéma d’animation principal de mes leurres que je mets en œuvre dans ces conditions. Allons-y !
Les cannes et les leurres
Pour cette pêche de sandre du bord, j’aime prendre avec moi deux ensembles, un ensemble spinning et un autre casting. La canne spinning sera réservée aux techniques dites « finesse » et la canne baitcasting aux approches plus fortes.
En effet, pêcher durant la crue, c’est pêcher le moment de l’année où les sandres peuvent très bien réagir sur des leurres de grosse taille. Un paramètre qui peut faire une grosse différence, surtout s’il y a des brèmes sur la zone…
Aussi, compte tenu du fait que je vais avoir plusieurs postes à pêcher rapidement, je me limite dans le choix des leurres et des coloris en jouant la carte de la simplicité.
La canne spinning
En spinning j’utilise la ILLEX Pepper Silver Bullet (2,60m // 5-30g) associée à un moulinet Shimano en taille 2500 garni d’une tresse en 12/100. Cet ensemble me permet d’utiliser et de contrôler des leurres souples de taille moyenne faiblement plombés (3,5 à 7g).
Parmi les références de leurres souples que j’emploie je peux citer le Magic Slim Shad en 4 et 5 pouces, le Magic Fat Shad en 5 pouces et le Magic Z Shad en 5 et 6 pouces.
La canne casting
Pour l’approche plus forte en casting, j’utilise la Illex Night Shadows Water Things. D’une puissance de 7/28g pour une longueur de 2m, elle me permet d’utiliser des leurres plus volumineux avec une tresse plus forte (20/100) dans peu d’eau. Cette tresse de plus gros diamètre associée à de faibles plombées sur mes leurres me permet d’obtenir des phases de descente interminables. Je reviendrais sur les animations un peu plus loin. Pour ce qui est des leurres volumineux j’utilise principalement le Magic Slim Shad en 6 et 7 pouces et le Magic Fat Shad 7 pouces.
Le coloris des leurres
Sur les choix des coloris je reste très basique en en sélectionnant généralement trois : un blanc, un chartreux et un sombre. Avec ces trois couleurs je peux m’adapter à l’ensemble des situations que je rencontre durant la crue. Bien souvent, plus mon eau est sale et chargée, plus j’ai tendance à utiliser des coloris très sombres, qui contrastent le plus avec la teinte de l’eau.
Ne vous inquiétez pas, un sandre capte tout ce qui se passe autour de lui, quelle que soit la visibilité. Ils sont programmés pour.
Le grammage des leurres
Pour le grammage j’oscille entre 3 et 10g maximum, sachant que j’ai des profondeurs variant entre 3m et la bordure. Je n’ai donc pas besoin de plomber plus. J’utilise des têtes plombées classiques en 3/0 4/0 dotées d’hameçons fins de fer pour mon combo spinning.
Pour le combo casting, mon choix se porte davantage sur des têtes plombées à visser sur lesquelles je viens ajouter un ou deux triples en taille 2 sur stinger en fonction de l’encombrement de mon poste.
Je ne crois pas en la discrétion quand l’eau est chargée. Ainsi, sur mon ensemble spinning je réalise des bas de lignes en fluorocarbone en 30/100. Sur la casting je n’hésite pas à monter en 70/100 ce qui me permet de planer encore plus. Les sandres n’y verront que du feu…
L’animation, l’élément central
C’est à mon sens l’élément le plus important, encore plus que le choix du leurre ou du coloris. Je pars du principe que les sandres chassent en regardant ce qui ce passe au-dessus d’eux.
Pour ce faire, en alternant mes plombées, j’essaye de toucher une seule fois le fond au départ et de ramener en planant sans JAMAIS reprendre contact avec le fond. Il n’est pas tellement naturel qu’un poisson se tape la tête sur le fond tous les 50 centimètres… La fameuse pêche à gratter.
Après ma première prise de contact j’imprime donc un linéaire plus ou moins lent avec un angle de canne à 45° tout en cherchant à maintenir mon leurre au-dessus du fond le plus possible et ce, jusque dans mes pieds.
50% des touches que j’enregistre interviennent généralement sur les trois derniers mètres de mon linéaire. Cette fameuse « sacoche » qui vous casse le poignet ! Et sachez que « plus vous pêchez léger, plus ça frappe fort » !
Dernier détail
Prenez avec vous une épuisette avec un manche télescopique, c’est très pratique pour les mises au sec et les remises à l’eau, surtout lorsqu’on pratique en milieu urbain.
