Le fond de la mer regorge d’épaves dont la plupart sont le souvenir des deux conflits mondiaux du 20ᵉ siècle. Les eaux fraiches de la Manche et de l’Atlantique ont permis à ces amas de ferraille de se conserver relativement bien. Ces zones sont bien connues des pêcheurs plaisanciers et des professionnels. En ce qui concerne le lieu jaune, c’est sans aucun doute l’endroit rêvé pour y trouver un poisson record. Cette pêche est particulière compte tenu de la spécificité du spot et quelques connaissances sont nécessaires pour réussir au mieux sa sortie. Nous allons voir cela à travers cet article.
Comment trouver les épaves ?
Première étape avant d’espérer mettre une ligne à l’eau et de remonter votre poisson trophée : localiser l’épave.
Comme toujours, les meilleurs spots sont gardés secrètement par une poignée de connaisseurs et la prospection sera de mise pour trouver celles qui sont les plus prolifiques. Sur les cartes marines, les épaves sont matérialisées par des symboles comme ceux-ci :
En jetant un œil sur les cartes marines, vous en trouverez à coup sûr au voisinage de vos zones habituelles. Il n’est pas rare d’en localiser une dizaine dans un tout petit rayon. Sachez qu’il y a de tout dedans, certaines avec des positions approximatives, d’autres qui se sont totalement effondrées au fil des ans, d’autres encore qui ont pu être ensablées.
L’idéal est de trouver une épave qui est orientée dans le sens du courant afin d’y dériver le long. Que celle-ci soit assez longue (minimum 50 mètres) et qu’elle ne soit pas complètement effondrée. Finalement, le nombre d’épaves pêchable est assez restreint une fois le tri effectué.
Au sondeur, elles sont facilement reconnaissables. Vous apercevrez une remontée de plusieurs mètres apparaître sur l’écran avec plus ou moins de détection de poisson.
Pourquoi abritent-elles autant de gros poissons ?
Les épaves sont des amas de tôle posés sur le sable au fond de l’océan. Elle constitue généralement le seul refuge et le seul endroit où la vie peut se fixer à des kilomètres à la ronde. Il suffit de visionner quelques vidéos de plongeurs sous-marins pour se rendre compte de la richesse des lieus. Parenthèse à ce sujet, les clubs de plongée, mais aussi les sites et forums sont d’excellentes bases de données pour commencer la prospection.
Ces épaves sont habituellement profondes en Manche. Tout le monde sait que les gros lieus jaunes se cachent profonds là où l’eau est fraiche et la luminosité assez faible. Le garde-manger est conséquent avec tout un écosystème riche qui s’est installé au fil des années. La pression de pêche est assez faible mine de rien. Il est impossible pour un professionnel de venir chaluter dessus. Les plaisanciers y viennent de temps en temps et certaines épaves sont très éloignées des côtes. Pour s’y rendre et y pêcher convenablement, il est nécessaire que plusieurs conditions soient réunies. Pour toutes ces raisons, les lieus jaunes règnent en maitres sur les épaves et les très gros spécimens s’y cachent.
Les conditions optimales pour pêcher sur épaves
Les conditions météorologiques ainsi que la marée devront être adaptées à la pêche sur les épaves. Celles-ci sont souvent à plusieurs miles du port. Une météo clémente sera de mise pour s’y rendre en sécurisé. Un vent trop fort fera dériver le bateau rapidement sur ces spots de taille moyenne.
Le coefficient de marée ne devra pas être trop élevé. Gros coefficient signifie dérive rapide ce qui n’est pas un avantage surtout pour pêcher profond. J’ai pour habitude de pêcher ces zones par des coefficients compris entre 55 et 75 et de cibler les périodes proches des étales.
Lorsque le coefficient est bas, avoisinant les 40, il est possible de pêcher à n’importe quel moment de la marée tout en dérivant à une vitesse acceptable. On entend par vitesse adaptée, une dérive en dessous de deux nœuds.
