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Les tâches de sable isolées, des zones à ne pas négliger pour la pêche du bar !

vue aérienne des Glénan
Il est bien connu que les poissons prédateurs apprécient être à l'affût des proies qui passent à proximité pour bondir dessus et les saisir sans qu'elles n'aient le temps de réagir. Les tâches de sable bordées par des champs d'algues sont des zones idéales. J'apprécie pêcher ces zones qui m’apportent une certaine régularité en termes de prises. Comment je procède pour les localiser et les aborder et avec quel matériel ?

Parmi les postes de pêche que je pratique, j’apprécie tout particulièrement pêcher les zones d’herbiers dans des zones peu profondes au milieu desquelles sont présentes des tâches de sable. L’archipel des Glénan en est l’exemple parfait. La zone proche des îles est peu profonde et dispose de nombreux herbiers. Ce n’est bien entendu pas le seul endroit où la pêche spécifique des tâches de sable peut être employée. Les algues bordant ces zones sableuses ce sont les thongweed, des algues brunes et très longues qui poussent sur des zones très vastes. Ce changement de nature de fond constitue une zone propice à la pêche des poissons prédateurs comme le bar. Comment localiser les zones propices et comment les approcher ? Quels leurres et quelles techniques employer pour pêcher ces zones spécifiques ?Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre à travers cet article. 

Pourquoi pêcher les taches de sable au milieu des zones d’algues ?

Les zones de sable qui nous intéressent sont bordées d’algues très denses. Les Thongsweed pullulent autour de l’archipel des Glénan et forment de véritables champs au milieu desquelles sont présentes des tâches de sable.

La particularité de cette algue est sa densité formant un écran très dense sur plusieurs mètres de haut permettant aux prédateurs de se poster à l’affût, totalement camouflés. Il est quasiment impossible de pêcher au milieu des algues. Les zones sableuses constituent le seul endroit véritablement praticable.

algue tongweed
Les thongweed forment un véritable écran bénéficiant aux prédateurs qui peuvent s’y camoufler et rester à l’affût.

Les prédateurs se tiennent à l’affût en bordure de la limite sable/algue. Depuis cette position, ils peuvent observer les proies nageant à découvert au milieu du sable. Les tâches de sable étant des zones dégagées, ils n’auront aucune difficulté à se saisir de la proie qui n’aura rien vu venir.

J’ai pu mettre à profit cette approche lors de la compétition de l’Open des Glénan en juin dernier lors de la seconde journée. Cette stratégie nous a permis de rentrer 5 poissons en 45 minutes dans la dernière heure de la manche et ainsi monter sur la 3ème marche du podium.

Comment repérer ces zones ?

Il faut distinguer les tâches de sable isolées qui présentent un réel intérêt pour la pêche des bancs de sable beaucoup plus grands. Les zones sablonneuses de petites taille sont beaucoup plus pêchantes que les grandes. Les prédateurs peuvent se tenir cachés tout en étant très proches de leurs proies qui croisent à découvert sur le sable. Chose qui n’est pas possible sur une zone trop vaste C’est pourquoi j’essaye dans la mesure du possible de pêcher des tâches n’excédant pas 200 m². Cette mesure est indicative pour vous donner un ordre de grandeur. Pour les repérer, il existe plusieurs méthodes, la première est tout simplement de se rendre sur une vue satellite disponible en ligne et de les pointer.

Vue satellite avec taches de sable.
La vue satellite permet de localiser les zones en un coup d’oeil. celle-ci est également disponible sur certaines cartes de navigation directement depuis votre combiné GPS.

Cette méthode vaut ce qu’elle vaut, sachant qu’au fur et à mesure des tempêtes et des années, les zones sableuses se déplacent. Certaines disparaissent et d’autres se créent. Les vues satellites n’étant pas actualisées tous les ans, il faudra prendre ces informations avec précaution.

Celle que j’emploie le plus consiste à naviguer à petite vitesse en prenant de la hauteur sur le bateau, en me mettant debout sur le bolster par exemple et en les repérant une à une avant de les noter sur le GPS. Ici l’emploi de lunettes de soleil polarisantes est indispensable.

Comment aborder avec discrétion les zones de sable ?

Généralement, je pêche les zones de sable dans des fonds compris entre 5 et 7 mètres, ce qui rend beaucoup plus simple la détection visuelle de ces dernières. La discrétion sera de mise pour les aborder et il faudra tenir compte du vent et du courant pour se placer en amont afin de se laisser porter vers celles-ci. Dans tous les cas, je ne passe pas directement sur la tâche mais en périphérie à distance de lancer. J’essaye de viser la limite sable/algues pour tomber au plus près des poissons qui sont à l’affût à la lisière.

Pêcher avec le vent dans le dos permet d’augmenter les distances de lancer et ainsi aborder la zone de plus loin. Aussi, remonter les dérives à vitesse réduite permet de rester discret .

Bateau qui navigue

La technique et le matériel

Cette approche spécifique demande une certaine mobilité afin de se déplacer de tâche en tâche. Moins de 10 lancers sur la même zone et je change d’endroit. Si les poissons sont présents, les touches interviendront rapidement.

J’emploie des leurres volontairement surplombés par rapport aux conditions de pêche. Habituellement, dans des fonds de 5m j’emploie des ensembles leurre/tête plombée inférieurs à 10 grammes. Ici, les ensembles sont aux alentours des 20 à 30 g selon le vent. Le but est d’obtenir un lancer précis avec une descente rapide au fond sans qu’il puisse y avoir de bannière.

bar pris au crazy sand eel de fiiish
Le Crazy Sand Eel reste une valeur sûre.

Dès le contact avec le fond, j’effectue une récupération rapide. Surplomber votre leurre aura également pour intérêt de créer un petit nuage de sable lorsque celui-ci percutera le fond. Cela aura pour effet d’attirer un peu plus encore l’attention des prédateurs à proximité. J’ai clairement constaté une différence de résultat en utilisant le même leurre mais avec deux plombées différentes.

En fonction de la saison, je vais varier ma sélection de leurre. Elle tourne autour de trois modèles Le Crazy Paddle Tail 150, le Crazy, Sand Eel 150 et le Black Minnow 120 avec une tête en 18 g.

J’associe un bas de ligne d’une longueur importante (3 mètres environ) afin de gagner en discrétion. J’opte pour un fluorocarbone assez fin (27/100) pour un maximum de discrétion là encore.

Crazy ¨Paddle Tail FIIISH
Le Crazy Paddle Tail de Fiiish est l’un de mes favoris pour pêcher ces zones notamment parce que son paddle inversé le fait nager lorsqu’il descend vers le fond.

L’eau étant très claire, il faut employer tous les subterfuges pour tromper le poisson.

En ce qui concerne la sélection de la canne à pêche, un modèle d’une longueur de 2,20 m environ et d’une puissance de 10/30 g équipé d’un moulinet en taille 3000 conviendra parfaitement. Il faudra être vigilant concernant la résonance de la canne afin de savoir exactement quand votre leurre touche le fond. Celle-ci devra aussi posséder une réserve de puissance suffisante pour brider les poissons. La zone étant relativement encombrée, si un bar réussit à regagner les algues, il sera très difficile de l’extraire et la casse sera inévitable.

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