Nous sommes toujours tentés de transporter une montagne de leurres à chaque sortie dans l’éventualité où… Mais la réalité est que certains ne voient jamais l’eau. Pour d’autres, on ne sait pas réellement dans quelles conditions et de quelle manière ils vont être efficaces. Et enfin, c’est parfois contre-productif car la quantité est source de doutes. Alors, dans cette optique, la sélection et la conception d’une boite restreinte (entre 10 et 20 leurres ciblés) est souvent bien plus efficace.
La question des couleurs
Tout d’abord, avant d’aborder les familles de leurres, il est toujours question de coloris au moment de l’achat. Pour faire simple et éviter une fois de plus l’accumulation de leurres, choisissez 2 couleurs par famille :
- Une couleur naturelle correspondant aux proies ou à la couleur habituelle de l’eau du milieu pêché. Cela peut être un dos bleu ou vert ou encore un coloris imitatif de la perche ou du gardon par exemple.
- Un coloris bien plus flashy pour les eaux teintés ou lorsqu’il faut jouer sur l’agressivité des brochets. Le chartreux et le fire tiger sont sans doute les plus célèbres !
Le powerfishing en début d’automne
Nous l’avons évoqué précédemment, le début de l’automne est un moment qui se prête bien à une pêche rapide en powerfishing à l’aide de leurres de taille modeste.
Il existe différentes familles qui permettent de varier les signaux vibratoires, mais aussi les éclats lumineux, les formes, les volumes et enfin les profondeurs de prospection.
Un panel de crankbaits, lipless, spinnerbaits et chatterbaits vont alors vous permettre de prospecter vite des grandes étendues ou encore de pêcher des coups précis en bordure à un rythme important.
Les crankbaits pour pêcher vite
Avec leur silhouette généralement ventrue, les crankbaits qui ont la particularité de déplacer un gros volume d’eau et d’évoluer à une profondeur définie en fonction de la taille et de l’orientation de leur bavette.
Ils peuvent être animés rapidement ou lentement et très simplement à l’aide d’une récupération linéaire au moulinet. Bien souvent flottants, il ne faut pas hésiter à faire des pauses, notamment à proximité des postes clefs. Cette flottabilité permet également de ne pas s’accrocher lorsque l’on sent son leurre cogner contre un obstacle.
Dans cette famille, j’aime tout particulièrement utiliser le 3DR crank de Yo-Zuri ou le Blitz Max d’OSP.
Pour les amateurs de « big baits », il existe aussi de très gros cranckbaits comme le Megabass Big M, le Deps Evoke 4.0 ou encore le Blitz Magnum d’OSP.
Les lipless pour faire réagir
Egalement appelés « vibrations », les lipless sont des incontournables de la pêche en powerfishing et malgré leur petite taille ils sont de redoutables leurres pour la pêche du brochet au printemps et à l’automne.
Comme leur nom l’indique, contrairement aux crankbaits, ils ne sont pas munis de bavette. L’attache se situe sur le dos et la tête, bien souvent plate, offre de la résistance à l’eau lors de la récupération ce qui a pour effet de faire vibrer le leurre sur lui-même.
Si ce n’est pas une généralité, les lipless sont souvent munis de billes et certains sont tellement bruyants qu’ils sont audibles des pêcheurs. Rien de tel pour réveiller des prédateurs apathiques…
Efficace en récupération linéaire à toutes les hauteurs d’eau et notamment à proximité des tâches d’herbiers, Ils peuvent aussi être animés à l’aide de grandes tractions ou encore par petites tirées successives et variées en termes de vitesse, d’amplitude et direction. Ces deux dernières animations nécessitent donc de laisser redescendre son leurre après chaque tirée et c’est principalement à ce moment-là qu’interviennent les touches. Il faut donc rester vigilant !
Pour ma part, j’utilise 3 modèles, à savoir Le Buzzer Beater d’Evergreen, le TN 60 d’Illex et le 3DBvibe de Yo-Zuri.
Les spinnerbaits et le succès des palettes
Les spinnerbaits, grâce à leur forme triangulaire qui protège l’hameçon, sont de véritables 4X4. Ils permettent ainsi de débusquer les brochets dans les endroits les plus encombrés.
Par ailleurs, au début de l’automne, les palettes sont particulièrement efficaces sur les pikes et il serait bien dommage de s’en priver. Que ce soit en linéaire ou en free falling, c’est-à-dire à laisser chuter en toute liberté le long des parois verticales, les spinnerbaits sont un incontiurnable pour tout pêcheur de brochet.
Pour ma part, je possède 3 modèles ; L’OSP High Pitcher Max pour son gros volume, le Deps B-Custom qui est un grand classique et le Knuckle Bait de Yo-Zuri qui possède une boule en lieu et place des palettes et qui fait parfois la différence.
les chatterbaits, l’autre version des palettes
Relativement nouveaux dans les boîtes des pêcheurs, les chatterbaits (ou bladed jigs) comptent désormais de nombreux afficionados. Avec sa palette fixée sur la tête plombée et qui se dérobe de droite à gauche au contact de l’eau, ils émettent des vibrations très puissantes et appellent les brochets de loin.
Sa mise en œuvre est simple, car une simple récupération au moulinet, éventuellement entrecoupée de pauses ou de changements de rythme suffit à le rendre pêchant.
Ma boîte comporte plusieurs modèles, notamment le Crazy Crusher d’Illex.
Des jerkbaits pour les coups de vent
Lorsque le vent se lève, les leurres déplaçant un gros volume d’eau et souvent sonores ont la faveur des brochets. Dans ces conditions (et pas que !) je suis un inconditionnel des jerkbaits. Ces leurres demandent une certaine maîtrise des animations, notamment dans la succession des tirées et du relâchement de la tension de ligne, pour en exploiter toutes les qualités. Une fois franchi ce cap, les jerkbaits sont diablement efficaces ! C’est d’ailleurs un leurre très utilisé en Irlande ou encore en Suède dont il est originaire.
Pour les références, même si elles sont multiples, l’incontournable du genre demeure le Buster Jerk original de CWC et ses petits frères le Buster Jerk II et Baby Buster. qui sont excellents en début d’automne et passent parfaitement sur une canne de puissance H.
Du shad pour monter en taille et ralentir les animations
S’il n’est pas nécessaire d’attendre la seconde partie de l’automne pour sortir les leurres souples, ils se montrent cependant d’excellents alliés à cette période. En effet, les proies recherchées sont plus grosses et les poissons souvent plus difficiles à faire bouger. Ainsi, un shad de 20 à 25cm ou encore une grosse virgule « crankés » lentement à différentes hauteurs d’eau permettent souvent de les décider.
L’avantage des leurres souples est que l’on peut facilement choisir la hauteur et vitesse d’évolution en jouant sur le poids de la tête plombée. De plus, ils sont capables de se mettre en action à très faible vitesse tout en déplaçant un gros volume d’eau.
Les références sont variées , mais j’aime tout particulièrement les Dexter Shad 200 et 250, le Shaker de Lunker City 6 et 8 pouces ( dans son coloris limetreuse tout particulièrement), le Blaster Shad 160 de Fiiish ou encore le Pig Shad de CWC. Pour les Grubs, le Sandra de Delalande ou encore le Dexter Eel 210 Illex sont des valeurs sûres.
Des jerks minnows pour les coups de froid
Enfin, lorsque les températures baissent réellement à l’approche de l’hiver ou que les brochets sont complétement apathiques, les jerkbaits minnow deviennent parfois les « sauve-bredouilles ». Une alternance de jerks et de longues pauses aux abords des postes d’affûts permettent de décider des brochets de toutes tailles malgré les dimensions raisonnables de ces leurres. L’idée est alors de choisir des modèles suspending pour les maintenir immobiles longtemps au nez et à la barbe des brochets postés.
Alors mes préférences vont vers des grands classiques que sont le Magsquad 128 et Rerange 130 d’Illex ainsi que le B-Freeze 128 de Lucky Craft.
Pour les amateurs de grosses bouchées, les grands frères que sont le B-Freeze 158 et le Magsquad 160 méritent d’être lancés !
