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Comprendre le comportement des bars à travers les 3 instincts qui régissent leur vie

Comprendre les instincts du bar pour mieux les pêcher.
Sans entrer dans un débat scientifique ou philosophique, si l’homme conduit sa vie en fonction de ses désirs, de ses besoins et instincts, il semblerait que la vie des poissons soit bien plus largement régie par ces derniers. Ainsi, leurs zones de tenues répondent essentiellement à des notions primaires conditionnant la pérennité de l’espèce.

Si l’activité humaine est conduite par des besoins vitaux et physiologiques, elle l’est aussi par des envies de plaisir. Mon postulat est peut-être faux, mais il apparaît que l’activité des poissons est bien plus primaire et réponde principalement à 3 instincts à savoir, l’alimentation, la reproduction et la survie.

La reproduction

La reproduction est éthiquement un instinct qui intéresse peu les pêcheurs dans le sens où lors de la période de fraie il convient de laisser les bars vaquer à la continuité de l’espèce. Ainsi, on ne les recherche pas à cette période. Cependant, il est important de comprendre que cet instinct les mène au large de fin décembre à fin mars globalement et que par conséquent, en début de saison (donc pas avant avril) on devra rechercher les bars au petit large où on les trouvera bien souvent en bancs importants.

Il existe des veines de courant qui apportent la nourriture en quantité, on les nomme couramment les veines nourricières.
Il existe des veines de courant qui apportent la nourriture en quantité, on les nomme couramment les veines nourricières.

L’instinct alimentaire

Le second instinct qui intéresse particulièrement le pêcheur, est la recherche d’un apport énergétique. Ainsi, guidés par ce besoin vital de s’alimenter, les bars choisiront des zones de tenue riches en nourriture lorsque le besoin s’en fait sentir. Toutefois, nous le verrons dans un prochain sujet, ils exploiteront ces zones à des moments particuliers où ils se sentent moins vulnérables ou lorsque les conditions facilitent la capture de leurs proies.

Il est évident qu’ils savent parfaitement, et bien mieux que nous, où trouver leur alimentation. Ainsi, l’identification des bons vecteurs de nourriture vous permettra de réussir vos sorties.

Les vecteurs de nourriture

Les facteurs influençant la présence de nourriture sont au nombre de 4 :

  • Le courant nourricier : il s’agit bien souvent d’une veine de courant spécifique qui véhicule le plus de nourriture. Les bars savent l’identifier et se placer dans celle-ci pour cueillir les proies qui sont apportées ou qui y naviguent.
  • Les structures : qu’elles soient artificielles (parcs à huîtres, bouchots, épaves…) ou naturelles (têtes de roches, substrats…) les structures présentes dans le milieu agissent comme des dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui retiennent tout un écosystème et qui créent bien souvent une chaîne alimentaire locale avec à leur tête les prédateurs.
  • La météo : notamment sous l’effet du vent, des vagues et du ressac, il existe sur des zones particulières et temporaires d’apport de nourriture. En dehors de ces conditions spécifiques, l’absence d’une source alimentaire entraîne généralement l’absence des bars.
  • La temporalité : de la même manière que la météo, certains facteurs, et tout particulièrement l’obscurité, conditionnent la mise en activité d’une faune spécifique. Ainsi, les crustacés sont souvent très actifs la nuit sur les bordures et attirent alors des prédateurs sur des spots délaissés en pleine journée.
Le vent est un paramètre à ne pas négliger pour localiser les poissons. de plus il a une influence importante sur leur état d'activité.
Le vent est un paramètre à ne pas négliger pour localiser les poissons. De plus, il a une influence importante sur leur état d’activité.

La survie

L’instinct de survie est chez l’homme comme chez l’animal ce qui permet de reconnaître une situation de danger et de nous mettre en alerte. Ainsi, l’un comme l’autre, nous fuyons les situations correspondantes ou nous adoptons des comportements bien plus sécuritaires et méfiants.

L’objectif alors pour les bars est d’éviter le plus possible (ou d’être particulièrement sur leurs gardes) les facteurs de stress, qu’ils soient biologiques ou « psychologiques ». Ainsi, les poissons ne s’aventureront sur des zones stressantes que lorsque l’instinct alimentaire prendra le dessus et se tiendront jamais loin d’une porte de sortie !

Les facteurs et inhibiteurs de stress

La présence ou l’absence des paramètres cités influent directement sur le niveau de stress d’une zone et donc le degré de méfiance et d’inquiétude des bars ou même tout simplement de leur présence.

  • Le bruit environnant : l’activité humaine sur les berges par exemple, ou le trafic maritime.
  • La luminosité : elle est liée au cycle journalier, la position du soleil , la météo et la turbidité de l’eau.
  • La pression de pêche : elle conditionne véritablement l’activité et la tenue des poissons, nous l’avons tous vérifié.
  • La profondeur : si une couche d’eau importante au-dessus de la tête des poissons n’est pas forcément synonyme de quiétude, à ‘l’inverse les zones très peu profondes, notamment en bordure, sont bien souvent des zones de stress, mais aussi riches en nourriture.
  • L’oxygène et la température : ces deux critères sont intimement liés car la teneur en oxygène de l’eau est dépendante de la température du milieu (la saturation en oxygène de l’eau diminue au-dessus de 15 degrés). Ainsi, les poissons chercheront les zones riches en oxygène lorsque le besoin s’en fait sentir. Le courant et les zones agitées sont les plus riches et donc à privilégier lors des fortes chaleurs.
Les bordures peu profondes sont des zones de zones ou il y a souvent du bruit, de la luminosité et qui se réchauffent parfois trop. A ce titre, à la belle période elles constituent des zones particulièrement stressantes pour le bar.
Les bordures peu profondes sont des zones où il y a souvent du bruit, de la luminosité et qui se réchauffent parfois trop. A ce titre, à la belle période elles constituent des zones particulièrement stressantes pour le bar.

La conjonction de plusieurs paramètres

Qu’il s’agisse de se nourrir ou de survivre, il est évident que la conjonction de plusieurs facteurs augmente l’attractivité ou au contraire le caractère rebutant d’une zone. Il faudra alors des apports de nourriture multiples dans certains cas et parfois l’addition de plusieurs inhibiteurs de stress pour maintenir une population de poissons sur zone.

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