Pour ceux qui suivent de manière régulière les shows télévisés de la chaîne Kanalgratsidotse, vous avez déjà constaté que la grande majorité des équipes du Perch Pro officient en Suède. Cette destination est un véritable El Dorado pour cette espèce et pourtant, en dehors des compétitions, nous n’en entendons jamais parler ! Il suffit de regarder attentivement quelques saisons de cette série pour se rendre compte que les compétiteurs à la recherche de poissons hors normes s’orientent vers la Hollande, mais que les autres, à la recherche du nombre et du top Five, prennent tous la direction de la Suède.
Des populations de poissons phénoménales
Si les équipes de Perch Pro sont si nombreuses à s’aventurer en Suède et pour certaines sur le camp d’Alban Regnoult à Gafsele, c’est bien pour la densité phénoménale de poissons que ce pays peut abriter. Les populations sont particulièrement denses mais aussi impressionnantes en termes de taille moyenne.
En effet, à condition évidemment d’être bien guidé, une journée à plus de 100 perches de 40cm est possible en Suède ! Ce constat est d’autant plus impressionnant que l’on sait qu’il s’agit de milieux où les eaux sont froides et la croissance des perches est lente.
Par exemple, grâce à des études scalimétriques, il a pu être déterminé qu’un spécimen de 40cm est âgé de plus de 25 ans dans ce milieu… Et pourtant Alban l’affirme sans retenue :
« Des journées à plus de 100 perches de 40 cm existent ici, ce qui parait fou ailleurs. Passer les 45cm, c’est difficile ! Il y en a, mais c’est difficile car c’est le milieu qui veut ça. Si tu viens chercher de la 50 cm, ce n’est pas la peine. En revanche, pour le nombre tu peux vivre des moments que tu ne vivras pas ailleurs. »
Des milieux vierges de pêche
La raison de ces populations impressionnantes de perches réside tout d’abord dans le fait que le réseau hydrographique est immense et l’est encore plus au regard de la densité de population humaine. Ainsi, la pression de pêche est extrêmement faible et les poissons ont le loisir de se reproduire et de croître paisiblement.
Si l’absence de pression de pêche permet d’obtenir une densité de poissons importante, elle offre surtout la possibilité de traquer des perches qui n’ont jamais vu de leurres. Une fois localisées, il suffit presque de les cueillir. Pour illustrer ce propos, en Laponie suédoise, les lacs forestiers sont gérés par les communes et les sociétés de pêche et sont fermés bien souvent pour des années à la pêche. Alors les pêcheurs rencontrent des générations de poissons qui n’ont jamais croisé la route d’un leurre !
Presque le seul prédateur avec le brochet
La seconde raison pour laquelle les populations de perches sont fabuleuses en Suède réside dans le fait qu’avec le brochet elles constituent les seuls prédateurs présents dans le milieu. Il existe bien des populations de truites, mais aucune concurrence alimentaire et territoriale avec les sandres, silures ou black-bass comme cela peut être le cas sur de nombreuses autres destinations en Europe.
Chercher les structures et le fourrage
Réaliser des scores inenvisageables ailleurs fait partie du champ des possibles lorsque l’on parcourt les rivières et les lacs suédois, mais cela n’est pas facile pour autant. Vous ne trouverez pas un banc de grosses perches en maraude à chaque coin de nénuphars. Evidemment, les poissons sont nombreux et répartis sur la totalité des étendues d’eau. Faire une journée à 100 perches de 40 demande de la prospection et de la méthodologie.
Les deux points à chercher et localiser sont, en premier lieu, les bancs de poissons fourrage puis les structures sous-marines. Il faut alors naviguer à faible vitesse et scruter le sondeur pour identifier le point exact. Le placement du bateau et l’approche sont alors déterminants et je peux le confirmer par l’expérience, à 20 mètres près, vous diviserez vos résultats par deux et ne capturerez pas les plus grosses ! A Gafsele, Alban Regnoult a notamment, à l’aide de branches et autres structures naturelles, créé ses propres DCP (Dispositif de Concentration de Poissons).
Un ensemble en puissance M
Nous parlons ici de grosses perches, mais pas que… Au milieu ou autour de ces bancs compacts de percidés, gravitent souvent quelques pikes opportunistes. Alors, parce que vous viserez des poissons de grosses tailles avec des leurres en adéquation, un ensemble de puissance M (Medium) est tout indiqué pour traquer la perche en Suède. Alban nous le confirme :
« Une canne de 7-20gr de puissance avec un moulinet 2500 et une tresse en PE1 est l’idéal ! »
Vous pourrez ainsi animer facilement des leurres souples de 4 ou 5 pouces plombées en 5-10gr et disposerez de suffisamment de réserve de puissance si vous piquez un brochet métré.
En drop shot et à gratter
Contrairement à ce que l’on pratique en France, sur cette destination, et compte tenu du fait que l’on s’adresse à des perches d’une quarantaine de centimètres, les leurres souples de 4-5 pouces sont la norme. Le drop shot et les pêches à gratter avec des plombées comprises entre 5 et 10gr sont les plus adaptés et s’avèrent complémentaires en fonction du niveau d’activité des poissons.
Pour les leurres, les pintails comme les Shad Impact de Keitech et les Dolive Stick d’OSP sont très efficaces. Mais vous devrez aussi posséder quelques shads comme les One Up de Sawamura pour les pêches lentes et d’autres plus rigides comme les Nitro Shad 90 et 65 d’Illex pour les phases dynamiques. Une poignée de Craw permettra aussi de varier le menu, notamment autour des structures rocheuses.
Les incontournables spintails
Enfin, s’il y a bien un leurre qui fonctionne à merveille sur les perches et qui permet de pêcher vite, c’est le spintail. Un assortiment de quelques Deracoup d’Illex dans votre boîte ne prendra pas de place et vous apportera un lot de prises conséquent !
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