RAPALA X-RAP PETO 200 SS (XRPT20)

Pour les scientifiques purs et durs, le mariage de l'ABS et du PVC pour un leurre type mutant improbable !
Mais pour les passionnés de notre noble art, la naissance d'un magnifique et gros bébé (bon un peu leurre hybride quand même mais personne n'est parfait !), compromis réussi entre un poisson nageur pour la partie avant (le célèbre X-RAP) et un leurre souple type shad pour l'arrière.
Félicitation dans tous les cas aux parents car voici bien la naissance d'un top swimbait qui combine tous les avantages d'un jerk (silhouette imitative bien présente, fiabilité, solidité, ...) aux qualités naturelles des LS et des shads en particulier (texture souple assurant une prise en bouche franche qui limite de manière très significative les relâchés, création de puissantes ondes sonores qui percent le fluide pour se propager à grande distance, important déplacement d'eau et autres turbulences type bulles d'air, induits par les intenses battements de la caudale surdimensionnée).
L'articulation leurre dur-leurre souple se fait en position presque médiane (en fait pour être très précis à 93 mm de l'avant de la tête hors boucle d'attache) et le changement de queue est simple (il faudra juste au préalable enlever l'ensemble anneau brisé + triple de queue).
L'allure générale du leurre est assez fine, avec une silhouette longiligne bien déliée proche de celle d'un vrai poisson. Le signal œil n'a pas été négligé et contribue lui aussi à l'aspect imitatif majeur de cette belle imitation. La boucle inox d'attache de tête est en position parfaitement centrale pour une réactivité immédiate, le leurre obéissant « aux doigts et à l'œil » aux injonctions du pêcheur et restant bien dans l'axe de nage décidé (un gros avantage pour passer au ras des branches immergées sans s'y perdre !).
L'animation gagnera selon nous a être assez minimaliste (linéaire en classique lancer-ramener) en privilégiant la lenteur pour bien insister sur poste en profitant de l'aspect imitatif du leurre (c'est l'ADN des swimbaits) combiné aux pulsations rythmées de la puissante caudale. Il sera bien entendu possible de moduler cette nage un peu routinière par quelques habiles jerks, mais DPSG recommande de ne pas en abuser et surtout de ne pas en faire une habitude, les swims étant selon nous des leurres imitatifs qui se suffisent globalement à eux même et dont il n'est pas toujours judicieux de brusquer la nage naturelle souple et ondulante.
En tant que coulant, c'est une imitation parfaite pour prospecter la colonne d'eau depuis la subsurface jusqu'à 1 mètre d'eau selon Rapala (un « poil plus » pour DPSG qui n'hésite pas à vous recommander de pêcher un « poil plus profond » et un « poil plus lentement » quand il fait « un poil plus froid »). On sera bien inspiré de ponctuer la récupération de pas mal de stops pour laisser le leurre couler lentement (c'est un slow sinking) en restant parfaitement en position horizontale (c'est l'une de ses particularités intéressante) ; la ligne ne devra pas être contrainte pour une descente lente et naturelle vers le fond, mais il faudra cependant rester attentif à tout comportement anormal ... à sanctionner par un ferrage approprié !).
Si vous êtes passionnés par la pêche au leurre et si la rencontre avec un vrai gros brochet « adulte » ne vous pose pas de réel problème (on ne sait jamais il y a des timides !) pas d'hésitation, une bonne canne casting (c'est l'idéal tant pour lancer ces volumineuses imitations que pour les travailler lentement et précisément), un moulinet tournant adapté... et vous êtes parti pour une passionnante et appliquée cession de swimbait avec souvent à la clef la récompense d'un gros poisson.