Le printemps est un des moments que j’apprécie le plus pour pêcher en proche côtier. Les lieus jaunes sont encore bien présents et de belle taille. Les premiers bars sont également présents. Vous ne manquerez pas de trouver également pagres, dorades, maquereaux et bien d’autres espèces. L’objectif de la dernière sortie en date, au départ du port de Roscoff dans le Finistère, était de pêcher dans peu d’eau, moins de 25 mètres afin de débusquer les premiers bars de la saison mais aussi de conserver les chances de piquer quelques jolis lieus.
Trouver le leurre du jour
En ce début de saison nous sommes dans la pleine saison du lançon. Le choix des leurres n’est donc pas compliqué. Un leurre anguilliforme allait à coup sûr fonctionner à condition que les poissons soient actifs. Nous avons opté pour le Crazy Sand Eel de Fiiish en taille 180 mm et 220 mm. Pourquoi cette taille ? Car elle correspond à la taille des lançons présents sur zone et dont les prédateurs se nourrissent. Ce choix nous a permis d’utiliser des têtes plombées entre 30 et 60 grammes. Cette plage de grammage était adaptée à la configuration de la zone à savoir une profondeur max de 30m et un courant jusqu’à 2.5 nœuds.

Sur ce secteur que je connais bien, je sais que les lançons sont présents dès le début du printemps. Le sondeur est un outil précieux pour déceler leur présence. Ce fourrage apparaît sous forme de boule compacte souvent suspendue dans la colonne d’eau. Si vous trouvez le poisson fourrage, vous trouverez forcément les prédateurs. Connaitre leur régime alimentaire permet de faire le bon choix de leurre !

Cibler les têtes de roches peu profondes !
La stratégie de pêche pendant l’hiver consiste souvent à rechercher les plus jolis poissons profond, sur les épaves par exemple. L’hiver est à présent derrière nous et les poissons ont regagné les zones moins profondes. En ciblant les plateaux rocheux entre 15 et 30 mètres, vous avez l’espoir de croiser une multitude d’espèces. Ce jour-là nous avons pu captures bars, lieus jaunes, maquereaux et pagres.
Il est vrai que même si celles ciblées ce jour-là étaient le bar et le lieu jaune, la bonne surprise a été de trouver ces 2 espèces mélangées avec notamment la prise de très jolis lieus jaunes dans peu d’eau ! L’avantage des ces zones est de pratiquer le catch and release. Les lieus jaunes supportent mal les remontées profondes et bien souvent les relâches sont compromises dans ces conditions.

Un pic d’activité avant l’étale
Le lieu jaune est un poisson qu’il est difficile de pêcher en plein courant. Force est de constater, au fur et à mesure des sorties, que ce poisson a un pic d’activité lorsque le courant faiblit ou juste au début de la reprise de courant après l’étale.
En l’occurrence, ce jour-là, l’approche de l’étale a eu pour effet de baisser considérablement la vitesse du courant et de mettre en activité les lieus. C’est alors en verticale avec des ensembles casting, mais aussi à gratter derrière le bateau, que nous avons réussi à enchainer les prises. La technique consistant à laisser planer le leurre au-dessus du fond et de lui imprimer des animations lentes et amples. Comme souvent, c’est à la descente du leurre que le poisson s’en saisit. Le pêcheur doit être réactif pour ferrer au bon moment.

Juste après la touche, le rush du lieu jaune est vraiment caractéristique de cette espèce. Un frein bien réglé permet de l’absorber sans souci. Ce jour-là, nous avons employé des cannes entre 2,20 et 2,40 m, de puissance 10/45 grammes. Les moulinets associés étaient de taille 3000 ou 4000. Enfin, en tresse, un modèle 8 brins en PE1.2 terminée par un fluorocarbone en 33 centièmes constituaient un ensemble adapté.

Quelques poissons qui sortent du lot
Cette sortie nous aura permis de piquer quelques très jolis lieus jaunes. La taille était même relativement élevée pour la zone avec plusieurs spécimens au-delà des 80 cm.

Sans oublier la seconde espèce ciblée : le bar ! Pour celle-ci, pas de changement de leurre, le lançon étant bien présent, il y avait fort à parier que ce prédateur réagisse bien aux leurres imitatifs. Nous avons eu la chance d’en piquer quelqu’un, tous relâchés. Ces poissons reviennent tout juste de la période de reproduction. Ils sont assez maigres si bien que nous préférons attendre encore quelques semaines avant d’en prélever un à l’occasion.

Cette sortie a été prolifique avec de nombreux poissons au sec. La taille des lieus jaunes, habituellement plus modeste dans des profondeurs moyennes, aura surpris tout le monde. Les bars commencent à coloniser la zone mais ne sont pas encore regroupés. Malgré tout, la présence de lançons et de prédateurs regroupés sur un même secteur laisse présager de belles sorties à venir.
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